« On ne va rien lâcher » : à l’occasion de la Marche des fiertés, des milliers de personnes défilent de Pantin à Paris – Le Monde

Plusieurs milliers de personnes ont défilé samedi à l’occasion de la dernière Marche des fiertés du quinquennat d’Emmanuel Macron.

La joyeuse foule multicolore s’est élancée vers 15 heures : dernière Marche des fiertés avant la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron. Plusieurs milliers de personnes ont répondu à l’appel de l’Inter-LGBT et se sont retrouvées devant l’église Saint-Germain de Pantin (Seine-Saint-Denis) samedi 26 juin, malgré la pluie. Selon la préfecture de police, 30 000 personnes ont défilé samedi pour cette marche des fiertés, qui démarrait pour la première fois en banlieue parisienne.

Au micro, Mimosa, du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), lance les chants avant le départ du cortège. « On est là ! Même si Darmanin veut pas de nous on est là ! Pour gagner la PMA et que tout le monde y ait droit ! », scandent les manifestants en chœur, au milieu des drapeaux et des parapluies arc-en-ciel.

Devant les banderoles militantes, Daniela et Jean-Franco mènent la danse en talons aiguilles, maillots de perles, paillettes et grandes ailes de plumes colorées. Derrière, les slogans sont acerbes : « Le temps est pourri, le gouvernement aussi », « Assez de cette société qui oppresse les trans, les gouines et les pédés ! »

Pas de carré d’élus en tête de cortège cette année. C’est un « pôle des luttes », composé notamment des associations Acceptess-T, Act Up Paris, FièrEs et de la commission LGBTQIA + du NPA, qui mène les participants en direction de la place de la République. Le mot d’ordre : « Plus de droits, moins de blabla ; trop de promesses, on régresse ! »

Une pride « plus radicale et politique »

Alors qu’elle n’avait pu se tenir l’an dernier en raison de la crise sanitaire, la Marche des fiertés 2021 se veut « plus radicale et politique que d’habitude », explique Elsa, 31 ans, militante au NPA. À quelques mois de la présidentielle, « il y avait une volonté de politiser la Pride pour qu’elle ne soit pas seulement un moment festif, mais aussi un moyen de faire valoir [le]s droits ». Des droits que la jeune femme détaille : lutte contre les LGBTphobies, fin des thérapies de conversion, autodétermination de toutes et de tous, et légalisation de la procréation médicalement assistée (PMA), voulue libre et gratuite pour toutes et tous.

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« On est là pour défendre nos droits, pour montrer que l’on est debout contre une société et un gouvernement qui ne nous respectent pas », lance Julien, 26 ans, main dans la main avec son copain. De toutes les Marches qu’ils ont faites, celle-ci leur paraît la plus importante. « Dans le contexte actuel, on ne pouvait pas se permettre de rester silencieux », note ainsi Julien.

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