Olivier Véran sur la crise du Covid-19 : « Il y a des signes d’amélioration, mais nous n’avons pas encore vaincu le virus » – Le Monde

Lors du déplacement d’Olivier Véran à Bron, le 16 novembre 2020.

Olivier Véran a choisi l’aéroport de Bron, près de la métropole de Lyon, pour effectuer un déplacement express, lundi 16 novembre, afin de délivrer un double message. En substance : des signaux sont encourageants, mais il ne faut surtout pas baisser la garde dans la lutte contre le coronavirus. Le ministre de la santé a assisté au transfert aérien de deux patients atteints du Covid-19. Les deux septuagénaires, originaires de la région lyonnaise, ont été transportés à destination d’un hôpital de La Rochelle (Charente-Maritime).

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Cent deux patients de la région Auvergne-Rhône-Alpes (ARA) ont ainsi été transférés dans des établissements d’autres régions françaises, au cours de ces quinze derniers jours. D’abord en Loire-Atlantique et en Nord-Aquitaine, où des lits restaient disponibles. Ce mardi 17 novembre, six autres patients, dont deux originaires de Chambéry (Savoie), doivent être transférés à destination de la Bretagne cette fois.

Situation critique dans les Ehpad

Le choix du déplacement ministériel en Auvergne-Rhône-Alpes vise à sensibiliser l’opinion sur la fragilité de la situation. Un chiffre donne l’ampleur de la crise sanitaire : le 11 novembre, 6 888 malades du Covid-19 étaient hospitalisés dans la deuxième région de France (33 497 au niveau national le 16 novembre).

La région ARA compte 1 136 lits de réanimation ouverts, pour une capacité initiale de 559 lits. Les lits de réanimation sont occupés à 92 %, dont environ les deux tiers par des patients contaminés par le SARS-CoV-2. Selon les derniers chiffres disponibles de l’agence régionale de santé (ARS), le pic de la première vague a été dépassé depuis soixante-douze heures en ARA, avec 833 malades du Covid placés en réanimation mercredi 11 novembre, contre 783 le 6 avril. La capacité hospitalière arrive à son maximum.

Après l’augmentation des lits de réanimation et la déprogrammation des interventions chirurgicales (jusqu’à 65 % au sein des hospices civils de Lyon), le transfert des patients constitue l’ultime stratégie pour permettre aux hôpitaux régionaux d’affronter la deuxième vague de propagation du virus.

« La pression sanitaire est tellement élevée dans certaines régions, comme en Auvergne-Rhône-Alpes, mais pas seulement, qu’il est nécessaire de transférer des malades d’un bout à l’autre du pays par avion alors que c’est une mécanique extrêmement complexe », a souligné Olivier Véran, sur le tarmac de Bron. Revêtu d’une chasuble fluo, dans le bruit des moteurs d’avion, le ministre de la santé a manifestement voulu souligner la gravité persistante de la situation sanitaire dans les hôpitaux. « S’il y a des signes d’amélioration en termes d’épidémie, nous n’avons pas encore vaincu le virus, a insisté le ministre. Nous sommes en train de reprendre progressivement le contrôle, mais pour autant il y a encore beaucoup de nouveaux malades. »

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