Offensive en Syrie. Trump prêt « à détruire l’économie turque » si Ankara « détruit les Kurdes » – Ouest-France

Le président américain Donald Trump a réagi vivement à l’annonce de l’offensive turque contre les Kurdes du nord-est de la Syrie, mercredi 9 octobre.

« J’espère qu’il agira de manière rationnelle », a déclaré Donald Trump depuis la Maison-Blanche, ce mercredi, en parlant de l’offensive turque contre les Kurdes du nord-est de la Syrie, annoncée quelques heures plus tôt par Recep Tayyip Erdogan. « Nous verrons comment il mène (cette opération) », a-t-il ajouté.

Prié par un journaliste de dire s’il redoutait que le président turc détruise les Kurdes, le président américain a répondu « je détruirai leur économie si cela se produit ».

Des « milliers de déplacés » et une dizaine de morts

Mercredi, des régions voisines de la Turquie, notamment les zones de Tal Abyad et de Ras al-Aïn, ont été bombardées par l’aviation et l’artillerie turques. Le ministère turc de la Défense a ensuite annoncé en soirée que des militaires turcs et leurs supplétifs syriens avaient pénétré en Syrie, marquant le début de la phase terrestre de l’opération. Mais les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), ont affirmé mercredi soir avoir « repoussé » l’offensive turque

Cette opération turque – dont l’objectif est d’éloigner de la frontière la puissante milice kurde syrienne des Unités de protection du peuple (YPG) – a déjà fait 15 morts dont 8 civils, a annoncé l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), ajoutant que des « milliers de déplacés » fuient les zones bombardées.

Les sénateurs américains se mobilisent 

Deux sénateurs démocrate et républicain ont dévoilé mercredi une proposition visant à sanctionner très sévèrement la Turquie si elle ne retire pas son armée de Syrie dans la foulée de son opération en cours contre les forces kurdes.

Ce projet imposerait au gouvernement de Donald Trump de geler les biens aux États-Unis des plus hauts dirigeants turcs, y compris le président Recep Tayyip Erdogan, et d’imposer des sanctions à toute entité étrangère qui vendrait des armes à Ankara.

Les mesures punitives viseraient aussi le secteur énergétique turc, selon le texte publié sur Twitter par le sénateur républicain Lindsey Graham, d’ordinaire proche du président Trump mais très remonté contre sa position dans la crise actuelle, et par son collègue démocrate Chris Van Hollen.

Partager cet article Donald Trump à la Maison-Blanche, le 9 octobre 2019.

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