Nouvelle panne pour Facebook, Messenger et Instagram ; mais que se passe t-il chez Meta ?

Nouvelle panne pour Facebook, Messenger et Instagram ; mais que se passe t-il chez Meta ?

L’accès aux plateformes en ligne de l’entreprise a été très perturbé dans la soirée de mercredi 3 novembre. Facebook, Messenger et Instagram étaient difficilement utilisable pendant quelques heures, tout comme la messagerie instantanée Facebook Messenger.

La panne a été constatée à partir de 19h00 heure française, selon Downdetector, qui collecte les signalements de problèmes sur les services web.

Plusieurs pannes similaires ont touché l’entreprise ces derniers mois. Le 4 octobre dernier, Facebook, Instagram, Messenger et Whatsapp avaient été touchés par une panne mondiale importante de plusieurs heures. Les dirigeants de l’entreprise avaient évoqué une erreur humaine qui avait mis hors ligne les serveurs de Facebook.

Les plateformes Facebook et Instagram, les messageries WhatsApp et Messenger et les casques de réalité virtuelle Oculus appartiennent désormais à Meta. Meta, c’est le nouveau nom du groupe californien qui se rêve désormais en chef d’orchestre d’un monde parallèle, dit le Metaverse, où tout est possible.

Si peu de détails concrets ont filtré à propos de cette initiative, l’annonce permet à tout le moins à Facebook de détourner l’attention du public loin des scandales quotidiens liés aux réseaux sociaux.

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Des pannes et des polémiques

La semaine dernière, Frances Haugen, lanceuse d’alerte démissionnaire de Facebook, a mis en garde contre les plateformes de médias sociaux qui utilisent des algorithmes opaques pour diffuser des contenus nuisibles. Selon elle, ces algorithmes pourraient déclencher un nombre croissant d’événements violents, tels que les attaques contre le Capitole américain survenues en janvier dernier.

Mme Haugen s’est exprimée à Londres dans le cadre d’une enquête sur le projet de loi sur la sécurité en ligne présenté par le gouvernement britannique au début de l’année. Ce projet de loi propose d’obliger les entreprises à protéger leurs utilisateurs contre les contenus préjudiciables allant du revenge porn à la désinformation, en passant par les discours de haine.

Les parlementaires britanniques ont recueilli le témoignage de Mme Haugen parce qu’il a été récemment révélé qu’elle était la dénonciatrice à l’origine de la fuite de documents internes de Facebook qui ont fait l’effet d’une bombe.

Désormais connues sous le nom de “Facebook Files”, les fuites ont été publiées par le Wall Street Journal et explorent une variété de sujets, notamment l’utilisation de différentes politiques de modération du contenu pour les utilisateurs très connus, la diffusion de fausses informations et l’impact d’Instagram sur la santé mentale des adolescents. Ces divulgations sont devenues le catalyseur d’une enquête du Sénat américain sur les activités de Facebook.

Ces révélations ont également pour conséquence la mise en place d’une campagne de presse orchestrée par Facebook pour améliorer son image.

Facebook choisi le gouvernement du Nicaragua comme victime expiatoire 

Facebook a dans ce contexte déclaré lundi avoir démantelé des réseaux de trolls liés à des gouvernements en Éthiopie, en Ouganda, au Soudan, en Thaïlande et en Azerbaïdjan. Mais l’annonce la plus spectaculaire concerne la mise hors service d’une “ferme à trolls” du gouvernement du Nicaragua. Le président nicaraguayen Daniel Ortega est en lice pour un quatrième mandat consécutif lors des élections de dimanche prochain.

Facebook indique en octobre dernier avoir supprimé 937 comptes Facebook, 363 comptes Instagram, 140 pages et 24 groupes liés cette campagne. Tous les comptes, pages et groupes étaient prétendument liés à des personnes au Nicaragua.

Ils ont appelé cela “l’une des opérations de trolls les plus intergouvernementales que nous avons perturbées à ce jour”, et ont déclaré que plusieurs entités étatiques étaient impliquées.

“Cette opération visait des publics nationaux dans ce pays et était liée au gouvernement du Nicaragua et au parti Sandinista National Liberation Front (FSLN). Nous avons découvert une partie de ce réseau dans le cadre de notre enquête interne sur des comportements inauthentiques coordonnés présumés dans la région, et une autre partie — suite à l’examen des rapports publics sur certaines de ces activités”, a déclaré Facebook.

Facebook n’a pas répondu aux questions sur les raisons de l’identification et de la mise en évidence de cette campagne spécifique, compte tenu des nombreuses campagnes similaires menées par des acteurs gouvernementaux dans des dizaines de pays.

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