Nouveau pont de Gênes: les secrets de la réussite d’un chantier hors normes – Le Figaro
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ENQUÊTE – Malgré de nombreux obstacles, l’œuvre de l’architecte Renzo Piano, dont l’inauguration est organisée ce lundi, a été construite dans un temps record.
Par Valérie Segond
Envoyée spéciale à Gênes (Italie)
De loin, ce nouveau pont San Giorgio est un trait d’union blanc entre les deux rives du val Polcevera, donnant à cette vallée industrielle disgracieuse une élégance inédite. De près, son ventre aux allures de coque de bateau reflète la lumière et ses fines piles ressemblent à des jambes de géant. Il rappelle la vocation maritime de la ville. Le pont de 1067 mètres, un ruban posé sur 18 piles elliptiques, s’élève à 45 mètres du sol. Un pont à poutres, d’acier et de béton armé, de la forme la plus élémentaire qui soit. Son architecte Renzo Piano l’a voulu «simple et économe, mais pas banal, dit-il lorsqu’il présenta son croquis dessiné aux lendemains du drame. Il ressemblera à un navire amarré dans la vallée. Un pont d’acier léger et brillant. Le jour, il réfléchira la lumière du soleil et absorbera l’énergie solaire, et la nuit, il la restituera. Ce sera un pont parcimonieux, sobre et solide, comme les Génois.»
Il n’en est pas moins à la pointe de la technologie