Nous respirons tous les jours des substances toxiques en quantité hallucinante, ces scientifiques n’en reviennent pas
Une étude révèle que nous respirons beaucoup plus de substances nocives que nous le pensions. Les résultats sont d’autant plus alarmants qu’ils se mesurent quel que soit l’endroit où l’on se trouve.
La pollution de l’air est une réalité que l’on a de plus en plus de mal à ignorer. Même si des efforts sont fait pour la diminuer, il reste encore beaucoup de progrès à faire en la matière. Concrètement, que respirons-nous vraiment au quotidien ? Une équipe de l’Université de Californie a voulu en avoir le cœur net et ce qu’elle a trouvé est effrayant.
Pour obtenir leurs résultats, les scientifiques ont demandé à un groupe d’étudiants de porter un bracelet spécialement conçu pour mesurer l’exposition à certains composés chimiques dans l’air, notamment les phtalates.
Ce sont des plastifiants qui rendent les matériaux plus souples. On en trouve partout : tissu, tuyau d’arrosage, boîte à repas, rideau de douche… Pendant 5 jours, les volontaires ont simplement vaqué à leurs occupations habituelles, sans jamais enlever le bracelet. La procédure a été répétée 3 fois en tout, sur deux années différentes.
Après cela, les chercheurs ont effectué leurs analyses et c’est la stupeur générale. “Les niveaux de ces composés crèvent le plafond. Nous ne nous attendions pas à cela“, explique David Volz, professeur de sciences de l’environnement à l’Université de Californie. Dans chaque gramme de bracelet, il y a entre 100 000 et 1 million de nanogrammes de 3 phtalates : les DiNP, DEHP et DEHT. Des quantités bien supérieures à celles attendues.
Une étude montre que nous respirons énormément de substances nocives pour la santé
Ce ne sont pas les seules substances toxiques repérées, il y en a 10 en tout. Mais ces 3 là se démarquent. Le DiNP et le DEHP sont connus pour favoriser le développement de cancers, de malformations congénitales et de troubles de la fertilité. Le DEHT est leur alternative, mais ses effets sur la santé sont encore méconnus.
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Mais ça ne s’arrête pas là. Les mesures sont sensiblement les mêmes sur les côtes Ouest et Est des États-Unis, alors que leur climat sont différents. La conclusion de Volz fait froid dans le dos : “Peu importe qui vous êtes ou où vous vous trouvez, votre niveau d’exposition quotidien à ces plastifiants chimiques est élevé et persistant. Ils sont omniprésents“.
La solution existe pourtant. “La seule façon de diminuer la concentration de plastifiants dans l’air est de diminuer notre production et notre consommation de matériaux qui en contiennent“. Simple, mais malheureusement beaucoup plus facile à dire qu’à faire.
Source : UC Riverside