“Nous ne reviendrons pas en arrière” : réélue à la tête du RN, Marine Le Pen met le cap sur la présidentielle – LCI

ÉLECTIONS – Jordan Bardella a été désigné ce dimanche premier vice-président du RN, ce qui l’amènera à remplacer Marine Le Pen, réélue pour un quatrième mandat à la tête du parti, lors de sa campagne présidentielle.

Seule candidate à sa succession, Marine Le Pen a été réélue ce dimanche à la tête du Rassemblement National (RN) pour un quatrième mandat, avec 98,35% des voix. Pour se consacrer à la présidentielle, la candidate d’extrême droite a désigné ce dimanche Jordan Bardella, 25 ans, “premier vice-président” du parti. Il la remplacera lors de sa campagne présidentielle. 

Le passage de témoin aura lieu à la rentrée politique du RN, prévue en septembre. Les militants du parti ont voté samedi un changement de statuts qui permet cette présidence par intérim “pendant 12 mois”. Dans ce cas, le président du parti est remplacé par le vice-président et, s’il y en a plusieurs, par le “premier d’entre eux”. Le maire de Perpignan Louis Aliot, qui convoitait aussi ce poste, a été désigné “vice-président”, ainsi que le maire d’Hénin-Beaumont Steeve Briois.

Nous n’avons pas le droit de douter.– Jordan Bardella, premier vice-président du RN

Avant la proclamation des résultats, Marine Le Pen a souligné avoir “féminisé” les instances du parti dans lesquelles entrent également des “personnalités d’ouverture” comme l’ancien député LR Jean-Paul Garraud, l’ex-DLF Jean-Philippe Tanguy, ou encore l’ancien journaliste de LCI Philippe Ballard, qui figurent parmi les membres du CN désignés par Marine Le Pen.

Devant la presse, elle s’est dit “extrêmement combative et déterminée” et pas du tout “découragée” pour la présidentielle. “Je n’ai pas de doutes sur ce qui est nécessaire de faire pour la France.” “Rien n’est perdu, il y a encore un chemin” vers la victoire, a de son côté assuré dès samedi le numéro deux du parti Jordan Bardella.

Mais “nous n’avons pas le droit de douter”, a-t-il ajouté, alors que l’échec aux régionales a suscité des critiques en interne et à la périphérie du parti sur son fonctionnement, son implantation locale, ou sa ligne de “normalisation”. Il a fustigé à cet égard les “planqués”, les “déserteurs” du parti qui “tirent dans le dos des combattants de première ligne”.

Dans son discours  prononcé en clôture du congrès, à partir de 15 h, Marine Le Pen a salué la nomination de son futur successeur, “jeune général de 25 ans qui a gagné ses galons sur la bataille électorale”, a-t-elle commenté. La présidente a réaffirmé son optimisme en vue de la présidentielle 2022, assurant de son “entière détermination vers la victoire”

“Nous ne reviendrons pas au Front National”

Dans les premières minutes de son discours, Marine Le Pen a défendu sa ligne politique de dédiabolisation du parti. Ces dix dernières années, “nous avons su nous affranchir d’une immaturité politique peu compatible avec des ambitions nationales, et donner à notre mouvement les qualités nécessaires à un parti de gouvernement”, a-t-elle affirmé.

“Nous ne reviendrons pas en arrière, avec tout le respect que nous avons pour notre propre histoire, nous ne reviendrons pas au Front National”, a-t-elle poursuivi, défendant le RN comme “un parti ouvert à tous” après une “évolution saine”.  Selon elle, ce parti a remporté une “victoire idéologique, quasi-totale” confirmée par la crise du Covid-19, qui aurait révélé le manque de “souveraineté” de la France. “Nous avons vu juste sur l’immigration, l’ensauvagement de la société”, a-t-elle ajouté.

La présidente n’est pas revenue sur la claque essuyée par le RN aux régionales, évoquant seulement l’abstention en cherchant à remobiliser ses électeurs. Selon elle, la présidentielle sera un “rendez-vous” que  les Français “ne doivent manquer à aucun prix”

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“Ma candidature sera donc celle de la restauration de l’autorité de l’État”

Au fil du discours, la présidente a également évoqué son programme en vue de ces élections, fustigeant notamment la “vision liberticide et même d’une inspiration totalitaire” de l’Union Européenne, selon elle. Marine Le Pen a salué la signature ce vendredi 2 juillet d’une “déclaration commune pour la liberté des nations européennes” aux côtés des représentants de quinze nations, dont le Premier ministre hongrois Viktor Orban et le chef de la Ligue italienne Matteo Salvini, qui “préfigure je l’espère la constitution d’un grand groupe européen des partis souverainistes”, a commenté la candidate.

Marine Le Pen a étrillé la politique migratoire européenne, avec l’avènement selon elle d’un “potentiel pacte de submersion”. Si elle est élue présidente, elle a affirmé sa volonté de créer un “référendum d’initiative populaire et proportionnelle” sur les politiques migratoires. 

Ses grands thèmes de prédilection ont également été évoqués : sécurité, avec la lutte contre les “caïdats” qui auraient la complaisance du gouvernement d’Emmanuel Macron, mais aussi laïcité, la présidente du parti épinglant l’autorisation du burkini.  Une “société multiculturelle qui est une société multiconflictuelle”, a-t-elle asséné. Et d’affirmer : “Ma candidature sera donc celle de la restauration de l’autorité de l’État”

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