Nokia confirme son regain de vigueur après un exercice 2021 supérieur aux attentes

Nokia confirme son regain de vigueur après un exercice 2021 supérieur aux attentes

Après plusieurs années de vaches maigres, Nokia semble aujourd’hui avoir repris des couleurs après une année 2021 dans le vert. L’équipementier finlandais a livré ce jeudi des prévisions en croissance de nature à satisfaire les marchés. Le constructeur s’attend ainsi à enregistrer un chiffre d’affaires compris entre 22,6 milliards et 23,8 milliards d’euros au terme de son exercice 2022. En 2021, le groupe a enregistré des revenus de l’ordre de 22,26 milliards d’euros fin 2021, en hausse de 3 % sur un an.

Distancé par Ericsson et Huawei sur le front des infrastructures télécoms, le géant scandinave entend bien revenir dans la course grâce au lancement d’un projet stratégique initié dès le retour aux manettes de son directeur général Pekka Lundmark en 2020. Cela passera notamment par une hausse de ses investissements dans la recherche et le développement, ceux-ci étant déjà passés de 3,8 milliards d’euros à 4 milliards d’euros au cours de l’année passée. Après des années de restructuration de ses activités – notamment en France – le constructeur a annoncé ce jeudi avoir enregistré une forte hausse de son profit opérationnel, de l’ordre de 144 % sur un an, à 2,16 milliards d’euros, contre 880 millions d’euros fin 2020.

Pour récompenser ses actionnaires restés fidèles au poste, la société a relevé son objectif de marges à long terme tout en annonçant le lancement prochain d’un programme de rachat d’actions destiné à distribuer 600 millions d’euros sur une période de deux ans. Le constructeur a également proposé un dividende de 0,08 euro par action pour l’exercice 2021. Il s’agira des premiers dividendes versés aux actionnaires de la société depuis la mi-2019.

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Une route semée d’embûches

« Nokia aborde 2022 dans une position forte avec des marges améliorées, une exécution de la stratégie plus rapide que prévu et un carnet de commandes élevé, bien que la situation de la chaîne d’approvisionnement mondiale reste tendue. Nous voyons des opportunités dans le déploiement de la 5G et le marché croissant des entreprises », s’est félicité Pekka Lundmark, dans un communiqué publié ce jeudi.

Rappelons que ce dernier est entré en fonction en tant que PDG en mars 2020, lançant sans attendre un tout nouveau modèle pour restructurer Nokia en trois phases, dans le but affirmé de mieux positionner la firme pour les marchés en mutation et de mieux répondre aux besoins des clients. Le lancement de ce nouveau plan stratégique ne s’est pas fait sans heurts : la société s’est ainsi engagée à supprimer jusqu’à 10 000 emplois – dont un tiers des effectifs de sa filiale française – pour économiser 600 millions d’euros d’ici à la fin de 2023.

Une somme que le patron de l’équipementier entend désormais réinvestir dans l’activité de réseau 5G de la firme, mais aussi dans de nouveaux produits avec l’intention de revenir à moyen terme dans la roue de ses concurrents Ericsson et Huawei.

Reste que la route pour y parvenir devrait être semée d’embûches pour le géant scandinave. Parmi les risques identifiés par la société pour l’année prochaine, au-delà de ses seuls concurrents, figurent notamment la capacité de la société à faire fructifier ses investissements en recherche et développement, les incertitudes planant sur les chaînes d’approvisionnement en raison de la pénurie actuelle de semi-conducteurs, l’impact des suites de l’épidémie de Covid-19 sur l’économie mondiale ou encore l’évolution de l’inflation sur les marchés opérés par Nokia.

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