« Ni oubli ni pardon » à Marseille, un an après le drame de la rue d’Aubagne – Blog Le Monde

Des centaines de personnes ont rendu hommage, mardi, en silence aux huit victimes des effondrements d’immeubles insalubres dans le centre de Marseille il y a un an.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 10h16, mis à jour à 12h11

Temps de Lecture 1 min.

Plusieurs centaines de personnes, dont des proches, ont rendu hommage, mardi 5 novembre, en silence aux huit victimes des effondrements d’immeubles insalubres dans le quartier de Noailles, au centre de Marseille, il y a un an. Sur une place triangulaire, à quelques mètres du trou béant laissé par l’effondrement des 63 et 65 de la rue d’Aubagne, le 5 novembre 2018, un demi-millier de Marseillais ont observé huit minutes de recueillement, sous une banderole affichant : « Ni oubli ni pardon. »

Au silence en mémoire des Marseillais qui ont perdu la vie sous les gravats répondait le glas d’une église voisine. Huit torches ont été allumées en mémoire des morts. Simona, Chérif, Marie, Ouloumé, Tahar, Fabien, Pape Magatte et Julien : sans-papiers ou artistes, étudiante ou mère de famille, Français, Italienne ou Tunisien ont perdu la vie sous les décombres. Plusieurs de leurs proches, très émus, parfois en larmes, se tenaient au milieu d’une foule très mélangée, cosmopolite, à l’image de ce quartier très populaire du centre de Marseille. Fleurs et bougies témoignaient de l’émotion qu’a suscitée ce drame, révélant l’ampleur du fléau de l’habitat insalubre dans la cité phocéenne.

« C’est un problème national »

Le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, au pouvoir depuis un quart de siècle et dont la gestion de la crise et des problèmes d’habitat a été étrillée depuis les effondrements, s’est recueilli de son côté, derrière les murs de l’hôtel de ville, à un kilomètre de là. « En un an, nous aurons pris quantité de décisions sur l’habitat insalubre, c’est un problème national », a déclaré le maire, avant de dévoiler une plaque recouverte des couleurs bleu et blanc de la ville, portant les noms des victimes et assurant que la ville « ne les oublie pas ». Elle sera installée « sur les lieux du drame » postérieurement. A ses côtés, plusieurs de ses adjoints ainsi que la présidente (LR) du département des Bouches-du-Rhône et de la Métropole Aix-Marseille et candidate aux municipales, Martine Vassal.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Récit d’une rupture » : le poignant journal de l’après-rue d’Aubagne

A Marseille, 100 000 personnes sur quelque 860 000 habitants vivent encore dans des taudis, selon la Fondation Abbé Pierre. Au-delà du recueillement, l’enquête judiciaire se poursuit pour tenter de déterminer d’éventuelles responsabilités quant à l’effondrement de ces immeubles, dont l’un, vide, appartenait à la ville. Des experts avaient alerté à plusieurs reprises sur le mauvais état de ces immeubles.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Un an après le drame de la rue d’Aubagne, la crise se poursuit à bas bruit à Marseille

Leave a Reply

Discover more from Ultimatepocket

Subscribe now to keep reading and get access to the full archive.

Continue reading