Navigateurs mobiles : Chrome et Safari croquent toujours le marché français

Navigateurs mobiles : Chrome et Safari croquent toujours le marché français

Voilà qui devrait intéresser les acteurs de la navigation internet mobile. Et notamment les concurrents des deux géants du secteur qui cannibalisent aujourd’hui le marché français, à savoir Chrome et Safari, les navigateurs respectifs de Google et Apple.

Comme le soulève le baromètre du numérique, dont les résultats ont été rendus publics ce mercredi par Cédric O, le secrétaire d’Etat au Numérique, la liberté de choix des utilisateurs de smartphone est aujourd’hui très – trop ? – contrainte par l’appareil qu’ils utilisent. Et notamment en matière de choix de navigateur mobile.

Cela commence dès l’achat du smartphone. Pour le secrétariat d’Etat au Numérique, si les marques de smartphones sont aujourd’hui variée et laissent un large panel de choix aux consommateurs, “en matière de systèmes d’exploitation en revanche, le consommateur fait face à un choix très limité”. Les chiffres ne trompent pas, comme le soulève le document, qui relève que “deux acteurs se partagent aujourd’hui la quasi-totalité des systèmes d’exploitation (OS) : Google, avec Android, pour 77% des interrogés et Apple avec IOS pour 22% d’entre eux”.

De cette dichotomie initiale découle, pour les utilisateurs, de véritables difficultés pour passer d’un OS mobile à l’autre avec simplicité. “Le transfert de données et des applications peut s’avérer fastidieux, voire dans certains cas, impossible”, regrette ainsi le secrétariat d’Etat au Numérique. Il s’agit pourtant, pour l’exécutif, d’une véritable demande des utilisateurs, alors que celui-ci relève que “trois quarts des utilisateurs accordent une réelle importance à cette possibilité de portabilité de leurs données lors du changement de smartphone”.

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Une domination sans partage

Reste que les dommages de cette concurrence exacerbée entre Android et iOS vont plus loin et touchent à l’utilisation quotidienne des smartphones par leurs utilisateurs. “La série d’applications pré-installées avec lesquelles les smartphones sont généralement vendus sont également une contrainte imposée”, fait ainsi observer le secrétariat d’Etat au Numérique, qui pointe surtout le choix du navigateur mobile, souvent imposé par défaut, qui se trouve à la base du succès populaire rencontré par les navigateurs respectifs de Google et Apple, à savoir Chrome et Safari.

“Chaque smartphone possède un navigateur par défaut : Google Chrome pour Android et Safari pour iOS. Chrome domine le marché des navigateurs mobiles en équipant 65% des téléphones, tandis que la part de marché de Safari s’élève à 18%. Logiquement, ces valeurs reflètent relativement fidèlement les parts de marché de deux grands systèmes d’exploitation”, font ainsi observer les responsables de l’étude publiée sous l’égide gouvernementale.

De cette hégémonie des deux OS mobile stars découlerait donc une situation de quasi-duopole sur le front des navigateur mobile ? Tel est le constat sans appel dont témoignent ces derniers, relevant que “la très grande majorité des possesseurs de smartphone (79%) disent utiliser le navigateur qui était préinstallé”.

Les jeunes aussi captifs que leurs aînés

Une situation qui est loin de s’améliorer, les jeunes générations étant tout aussi – voire plus – captives que leurs aînés. “Alors que l’on pourrait s’attendre à ce que les plus jeunes – mieux informés, plus compétents – soient les plus volatiles sur cette question, il apparait que ce sont les catégories qui utilisent le plus souvent le navigateur préinstallé : 94% des 12-17 ans et 85% des 18-24 ans ont conservé le navigateur préinstallé, contre seulement 66% des 60-69 ans”.

En cause, pour les auteurs de ce baromètre du Numérique, la qualité intrinsèque des deux navigateurs mobile de Google et Apple. Ces derniers pointent également du doigt la faible appétence des utilisateurs, qui sont 77 % à ne pas avoir cherché à changer leur navigateur mobile par défaut “car celui-ci répond à leur besoin”. “Seuls 17% d’entre eux indiquent en avoir testé plusieurs avant d’arrêter leur choix tandis que 5% ne savent pas que l’on peut changer de navigateur ou ne savent pas comment faire”, concède en effet le secrétariat d’Etat au Numérique.

“Au total, cela signifie que 30% des possesseurs de smartphone ont testé d’autres navigateurs que celui installé par défaut et que, parmi eux, un peu plus de la moitié (57%) en ont changé tandis que 43% l’ont conservé”, font observer les auteurs de cette étude. Charge désormais aux concurrents de Chrome et Safari de faire évoluer leurs offres pour séduire un public encore aujourd’hui majoritairement acquis aux sirènes des géants américain Google et Apple.

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