Municipales : à Lyon, Gérard Collomb se retire au profit de LR – Le Monde

Gérard Collomb et le sénateur Les Républicains (LR) du Rhône François-Noël Buffet, à Lyon, le 28 mai.

Gérard Collomb et le sénateur Les Républicains (LR) du Rhône François-Noël Buffet, à Lyon, le 28 mai. JEFF PACHOUD / AFP

« C’est un moment qui peut surprendre car nous venons de familles politiques différentes », prévient Gérard Collomb. Jeudi 28 mai dans l’après-midi, le maire sortant de Lyon a confirmé publiquement son ralliement à la droite, tout en annonçant le retrait de sa candidature à la présidence de la métropole de Lyon. Contrairement aux pronostics, l’ancien ministre de l’intérieur a cédé finalement sa tête de liste au sénateur Les Républicains (LR) du Rhône François-Noël Buffet, et la droite consent à retirer la candidature d’Etienne Blanc à la mairie, au profit de Yann Cucherat.

Ce pacte s’est scellé dans la journée de mercredi 27 mai, au cours d’un entretien d’une heure entre l’ancien ministre de l’intérieur d’Emmanuel Macron et Laurent Wauquiez, président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Après des résultats très bas au premier tour, le maire en déroute a proposé cette solution au leader de la droite régionale, sachant que personne ne peut prétendre gagner seul. Les réticences de cadres LR du Rhône, notamment Alexandre Vincendet, 36 ans, président de la fédération, ont été aplanies par l’ancien président du parti. En revanche, l’actuel président LR, Christian Jacob, s’est empressé de préciser que l’entente « ne relève aucunement d’un accord politique au niveau national ».

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Dans l’espace spa, au rez-de-chaussée du Grand Hôtel des Terreaux, les discours des nouveaux partenaires invoquent beaucoup la tradition lyonnaise, indépendante des appareils, et généreuse en combinaisons imaginatives, au nom de l’intérêt supérieurement commun. « Avec la crise économique et sociale qui se profile, il vaut mieux des gens qui ont l’habitude des responsabilités », a justifié Roland Bernard, fidèle du camp Collomb. Il est aussi beaucoup question du péril vert. « La deuxième ville de France ne peut raisonnablement pas devenir un petit laboratoire de la décroissance ni un lieu d’expérimentation d’idéologies hasardeuses pratiquées par des apprentis », a ajouté Etienne Blanc dans un communiqué en fin de journée.

« L’effondrement des valeurs de Gérard Collomb »

Cet échange de bons procédés sur le dos des écologistes provoque de très vives réactions. Stanislas Guerini, le patron de La République en marche (LRM), a condamné Gérard Collomb dès jeudi soir, en proposant la désinvestiture de Yann Cucherat. « En choisissant de s’allier avec Les Républicains avec la bénédiction de Laurent Wauquiez plutôt que d’œuvrer au rassemblement de notre famille politique, Gérard Collomb a franchi une ligne rouge », a estimé le chef de file du parti présidentiel. Sans candidat officiel à Lyon, le parti présidentiel risque plusieurs défections en direction du dissident David Kimelfeld, comme celle de Julien Ranc, dans la 7e circonscription ouest de la métropole.

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