Motions de censure: Ciotti défend la position “responsable” de LR face à la Nupes et au RN – Yahoo Actualités

Invité de BFMTV-RMC, Éric Ciotti a critiqué les votes conjoints de la Nupes et du RN sur la motion de censure de la gauche. S’agissant de LR, qui n’a pas voté la disposition, le député des Alpes-Maritimes défend une “vraie alternative responsable”.

Un camp de la “responsabilité” et de la “raison”. Invité de BFMTV-RMC, Éric Ciotti défend le parti les Républicains (LR) alors que les députés de cette formation n’ont pas voté favorablement la motion de censure de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) ce lundi, contrairement au Rassemblement national (RN).

Une décision décisive: sans leurs suffrages, la motion de censure – qui nécessite la majorité des voix des députés (289) pour devenir effective – n’a pu être adoptée à 50 voix près. “Si on censure, ça veut dire qu’il y a une majorité alternative”, justifie Éric Ciotti. Avant de fustiger la position des oppositions.

“Ça aurait voulu dire quoi: que Monsieur Mélenchon soit Premier ministre ? Que Madame Rousseau soit ministre de la police des moeurs ? Et que Madame Le Pen soit ministre des Affaires étrangères ? On ne va pas cautionner un tel attelage”.

“Bouée de sauvetage”

Une réponse aux commentaires dont LR fait l’objet de la part du RN et de la Nupes depuis le coup politique de Marine Le Pen. “La droite sauve le gouvernement de justesse”, a par exemple réagi Jean-Luc Mélenchon sur Twitter. “Bouée de sauvetage ou réelle opposition”, a questionné de son côté, non sans ironie, Sébastien Chenu, député du RN.

Forcément, Annie Genevard explique une autre histoire. “On n’a pas fait échouer la censure, on s’est opposés à ceux pour lesquels les moyens importent peu, pourvu qu’advienne le chaos”, déclare sur Public Sénat, celle qui assure l’intérim à la tête de LR depuis le départ à ce poste de Christian Jacob.

En creux, l’éventualité d’une dissolution de l’Assemblée nationale – si une motion de censure devenait effective – et donc de nouvelles élections législatives. En juin, LR a sauvé les meubles en conservant un groupe d’une soixantaine de députés. Cela lui a permis de peser sur certains textes de la majorité comme ceux sur le pouvoir d’achat ou l’assurance chômage.

“Nous sommes dans un moment, après l’échec de la présidentielle, qui est un moment de faiblesse”, a reconnu sur France Info Bruno Retailleau.

“Pourquoi est-ce qu’on choisirait ce moment de faiblesse pour se faire hara-kiri”, a poursuivi, le chef de file des sénateurs LR. D’autant plus que, d’après lui, une dissolution conduirait “à nouveau [à] une majorité macroniste à l’Assemblée”. “Nous n’aurons pas avancé d’un iota”, souligne celui qui brigue, comme Éric Ciotti, la présidence de LR.

Interrogé sur le même sujet au micro de BFMTV-RMC, ce dernier a botté en touche. “Le débat est très loin de ça”, a-t-il déclaré. Et de changer de sujet dans la foulée:

“Ce qu’il faut, c’est présenter aux Français un projet alternatif”. Il insiste: “Nous avons à reconstruire une alternative, une alternance, un projet responsable, sérieux, je m’y attèle”.

Un “chemin de responsabilité”

En vue de la prochaine présidentielle, Éric Ciotti dresse un paysage idyllique pour sa famille politique. D’abord, il estime que “ceux qui ont participé de près ou de loin à la construction [du] bilan [d’Emmanuel Macron] seront tous discrédités”. Sa conclusion: “Il y aura une alternative”.

Soit “Monsieur Mélenchon, Madame Rousseau, Madame Le Pen pour diriger le pays”, explique le sudiste, mettant de nouveau ces trois personnalités politiques sur le même plan; soit, un “chemin de responsabilité, de redressement, de courage, d’effort”. Autrement dit, “celui qu’incarneront Les Républicains”, selon lui.

Nicolas Sarkozy a évoqué une autre perspective le week-end dernier dans les colonnes du JDD. Pour l’ex-chef d’Etat, Emmanuel Macron doit “franchir le Rubicon de façon plus franche”. Comprendre: s’adresser à la partie droite de l’échiquier et conclure un “accord politique” à l’Assemblée nationale pour gouverner sans avoir recours au 49.3.

“L’alliance, pour la faire, il faut être deux. Moi, je la récuse”, réplique Éric Ciotti.

“On ne s’allie pas avec un Président qui a mis la France dans cet Etat. Il faut tourner la page du macronisme”.

Le député des Alpes-Maritimes préfère parler d’une autre voie, celle de “Laurent Wauquiez en 2027″. Il promet depuis des semaines que, s’il est élu à la tête de LR, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes sera le candidat de LR lors de l’élection élyséenne. Néanmoins, 2027 c’est loin.

En attendant, LR doit faire avec une position difficile à tenir. Entre votes conjoints sur certains textes de la majorité et opposition beaucoup plus floue que celles du RN et de la Nupes.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO – Motions de censure: pour Éric Ciotti, “l’alliance entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen ne nourrit rien de bon”

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