Moscou préoccupé par la marche turque en Libye – Le Figaro

Aux yeux de la Russie, l’intérêt d’Erdogan pour le conflit libyen vise à projeter la puissance turque en Méditerranée orientale, tout aussi stratégique pour le Kremlin.

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, et le président russe, Vladimir Poutine, en octobre à Sotchi.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, et le président russe, Vladimir Poutine, en octobre à Sotchi. Sputnik Photo Agency/VIA REUTERS

Des militaires turcs en Libye pour soutenir les forces du Gouvernement d’union nationale (ou Gouvernement d’accord national, GAN) de Fayez al-Sarraj? Le projet passe mal à Moscou. Le GAN, basé à Tripoli, est le seul organe exécutif reconnu par la communauté internationale. La Russie, elle, appuie le pouvoir rival du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est du pays, et ne cache pas son inquiétude depuis la signature, le 27 novembre, par Sarraj et Recep Tayyip Erdogan, d’un accord préparant le déploiement par Ankara de ses soldats.

«Toute intervention d’un pays tiers est peu susceptible de contribuer à un règlement du conflit en Libye», a réagi, désapprobateur, Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin qui persiste par ailleurs à démentir la présence sur le terrain de mercenaires du groupe Wagner, une «société militaire privée» réputée proche du pouvoir russe.

C’est en appuyant sur ce point névralgique que le président turc a fait monter la pression avec Moscou, le 20 décembre, dénonçant

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