Mort de Steve. L’Inspection générale de la police nationale mise en cause, un cadre répond – Ouest-France éditions locales

L’IGPN avait indiqué dans son rapport administratif, rendu fin juillet, que le téléphone de Steve Maïa Caniço avait borné pour la dernière fois avant l’intervention policière. S’appuyant sur les éléments de l’enquête de la police judiciaire, le Canard enchaîné révèle qu’il a borné après. Un cadre de la police des polices s’explique.

« Mort de Steve : l’enquête de la PJ qui contredit l’IGPN. Son téléphone bornait toujours quand les policiers ont chargé », annonce ce mardi après-midi, en teasing Le Canard enchaîné, sur Twitter.

Ce titre fait bondir un cadre de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), le service qui a rendu, le 30 juillet, son rapport sur les conditions d’intervention de la police quai Wilson, à Nantes lors de la Fête de la musique. Dans lequel est précisée l’heure du déclenchement du dernier relais téléphonique.

« Nous ne pouvions pas faire de réquisition judiciaire »

« Le rapport administratif de l’IGPN ne dit pas que le téléphone s’arrête à 3 h 16. Car l’IGPN ne peut faire de réquisition judiciaire aux opérateurs pour une enquête administrative. L’élément qui figure dans le rapport de l’IGPN, c’est la restitution d’un télégramme de la Direction départementale de la sécurité publique de Loire-Atlantique, qui indique un dernier accrochage de borne téléphonique à 3 h 16. » À savoir que le dernier appel ou SMS, reçu ou émis, le fut à cette heure précise.

Et ce cadre de la Police des polices d’expliquer : « Dans l’enquête judiciaire (1), nous pouvons faire des expertises et des réquisitions qui peuvent nous donner le dernier « PING » du téléphone. C’est-à-dire le moment où le téléphone tente, même en veille, d’accrocher un réseau internet. Ce qui est différent. »

Des propos battus en brèche

Il n’empêche, le Premier ministre n’avait pas manqué de s’appuyer sur cette heure de bornage pour affirmer : « A la lumière des faits connus, à la date de la rédaction de ce rapport, il ne peut être établi de lien entre l’intervention des forces de police et la disparition de Steve Maïa Caniço. » Des propos désormais battus en brèche.

(1) L’IGPN a d’abord mené une enquête administrative, sans grands pouvoirs d’investigation. Elle est désormais cosaisie, avec la police judiciaire de Rennes, sous la direction d’un juge d’instruction, d’une enquête judiciaire, qui offre davantage de possibilités techniques et procédurales.

Partager cet article Un cadre de l’IGPN répond aux attaques dont son service fait l’objet.

Mort de Steve. L’Inspection générale de la police nationale mise en cause, un cadre répondOuest-France.fr

Leave a Reply

Discover more from Ultimatepocket

Subscribe now to keep reading and get access to the full archive.

Continue reading