Mort de Jean-Luc Godard : le réalisateur a eu recours au suicide assisté, les… – Linternaute.com

Mort de Jean-Luc Godard : le réalisateur a eu recours au suicide assisté, les dernières infos GODARD. Réalisateur de la Nouvelle Vague, dont il était la personnification, Jean-Luc Godard est décédé à l’âge de 91 ans, ce mardi 13 septembre 2022. Il s’est rendu en Suisse pour avoir recours à un suicide assisté, pratique autorisée dans le pays, alors qu’il avait “de multiples pathologie invalidantes”.

L’essentiel

  • Jean-Luc Godard est mort à 91 ans, a annoncé sa famille ce mardi 13 septembre 2022. Dans un communiqué, ses proches ont indiqué qu’il était décédé “paisiblement à son domicile entouré de ses proches”. Ils n’ont pas donné d’autres précisions sur la disparition du cinéaste, à qui l’on doit Le Mépris, A bout de souffle et Pierrot le fou, si ce n’est qu’aucune cérémonie officielle ne sera organisée et qu’il sera incinéré prochainement.
  • Jean-Luc Godard a eu recours au suicide assisté. L’information a été partagée dans un premier temps par Libération, avant d’être confirmée auprès de l’AFP par le conseiller de la famille, Patrick Jeanneret. “M. Godard a eu recours à l’assistance légale en Suisse d’un départ volontaire suite à de multiples pathologies invalidantes selon les termes du rapport médical”, a-t-il précisé. De son côté, Libération citait des proches de la famille du réalisateur du Mépris : “Il n’était pas malade, il était simplement épuisé. Il avait donc pris la décision d’en finir. C’était sa décision et c’était important pour lui que ça se sache.”
  • Emmanuel Macron a rendu hommage à ce grand nom du cinéma franco-suisse. “Nous perdons un trésor national, un regard de génie”, a écrit le président de la République sur son compte Twitter. Brigitte Bardot a salué l’un des “derniers grands créateurs d’étoiles”, tandis qu’Alain Delon estime qu'”une page de l’histoire du cinéma se tourne”.
  • D’autres personnalités politiques comme Élisabeth Borne, du monde du cinéma telles que Brigitte Bardot, pour qui elle a joué notamment dans Le Mépris et Masculin Féminin, ou encore Antonio Banderas, ont rendu un dernier hommage au cinéaste.

En direct

23:40 – Fin de live

Pour rappel, Jean-Luc Godard est mort à 91 ans, ce mardi 13 septembre 2022, après une annonce de sa famille. Dans un communiqué, ses proches ont indiqué qu’il était décédé “paisiblement à son domicile, entouré de ses proches”. Par ailleurs, on a pu apprendre que le réalisateur avait eu recours au suicide assisté, légal en Suisse, suite “à de multiples pathologies invalidantes”, même s’il n’était pas malade.

Les hommages se sont enchaînés dans la journées, à commencer par Emmanuel Macron. Les figures du cinéma ont également rendu un vibrant hommage à la figure de la Nouvelle Vague.

22:13 – La Cinémathèque suisse rend hommage à Jean-Luc Godard

La Cinémathèque suisse parle de l'”un des réalisateurs les plus iconiques (…) qui aura marqué l’histoire du 7ème art”.

21:12 – La une de Libération après la mort de Jean-Luc Godard

Après la mort de Jean-Luc Godard, ce mardi 13 septembre, Libération a déjà annoncé sa une de jeudi sur le réalisateur, simplement intitulée “Forever Godard”.

20:32 – Les répliques mythiques des films de Godard

Les films réalisés par Jean-Luc Godard ont permis de sortir des répliques mythiques qui ont marqué le cinéma français, en voici une petite sélection : dans Le Mépris, Brigitte Bardot, nue face à son miroir, déclare à son époux “Et mes fesses, tu les aimes mes fesses”, lors d’une longue tirade. Aussi, dans À bout de souffle, en 1960, Jean-Paul Belmondo, au volant de sa voiture, déclame “Si vous n’aimez pas la mer, si vous n’aimez pas la montagne, si vous n’aimez pas la ville… Allez vous faire foutre !”

20:09 – Brigitte Bardot rend hommage à Jean-Luc Godard

On se souvient de cette phrase qui a marqué à jamais le cinéma français : “Tu les trouves jolies mes fesses?”, prononcée par Camille Javal, interprétée par Brigitte Bardot dans Le Mépris. À l’annonce de la mort de Jean-Luc Godard, ce mardi, l’actrice a rendu un dernier hommage au réalisateur du film en écrivant que Jean-Luc Godard “a rejoint le firmament des derniers grands créateurs d’étoiles”.

19:12 – Antonio Banderas rend hommage à Jean-Luc Godard

Dans un message posté en anglais et en espagnol, Antonio Banderas remercie “Monsieur Godard pour avoir repoussé les frontières du cinéma”.

18:30 – Elisabeth Borne rend hommage à Jean-Luc Godard

Sur Twitter, la Première ministre, Élisabeth Borne, a parlé de Jean-Luc Godard comme d'”un monument de la nouvelle vague, cinéaste aux mille vies” qui a “transformé pour toujours la manière de raconter des histoires”.

18:09 – Les films de Godard disponibles sur MyCanal

La mort de Jean-Luc Godard est l’occasion de se replonger dans sa filmographie. MyCanal propose, pour les abonnés de Ciné+ seulement, de découvrir certains de ses films : Pierrot le fou, MAde in USA, Prénom Carmen, Détective ou encore Hélas pour moi. D’autres longs-métrages, comme Le Mépris, Bande à part ou Vivre sa vie, sont disponibles en VOD.

17:34 – France 5 rend hommage à Jean-Luc Godard vendredi

La mort de Jean-Luc Godard bouscule aussi les programmes TV. France 5 a annoncé qu’il déprogrammait la diffusion du film “Les Vestiges du jour”, prévue vendredi 16 septembre à 21h10. A la place, la cinquième chaîne proposera en prime time de (re)découvrir A bout de souffle, avec Jean-Paul Belmondo et Jean Seberg.

17:04 – L’hommage de la ministre de la Culture à Jean-Luc Godard

Rima Abdul Malak, ministre de la Culture, a également pris la plume sur Twitter pour rendre un dernier hommage à Jean-Luc Godard : “Jean-Luc Godard a brûlé tous les codes du cinéma”, a-t-elle écrit sur le réseau social de l’oiseau bleu, “faisant déferler sur le monde une vague d’audace, de liberté et d’irrévérence. Il nous laisse un ‘livre d’image’ à l’empreinte inoubliable.”

16:31 – “Une page de l’histoire du cinéma se tourne” pour Alain Delon

Les grands noms du cinéma français ne manquent pas de réagir au décès de Jean-Luc Godard, ce mardi 13 septembre 2022. Alain Delon, avec qui il avait tourné dans “Nouvelle Vague” en 1990, a estimé auprès de l’AFP qu “une page de l’histoire du cinéma se tourne”. “Merci, Jean-Luc, pour les beaux souvenirs que tu nous as laissés.” Il s’est également dit “toujours fier” d’avoir le film Nouvelle Vague dans sa filmographie.

15:58 – Le Festival de Cannes rend hommage à Jean-Luc Godard

Comme le reste des institutions du septième art, Le Festival de Cannes a tenu à rendre hommage à Jean-Luc Godard suite à l’annonce de son décès. “C’est avec une tristesse et une gratitude immenses ainsi qu’un profond respect que le Festival salue une dernière fois cet artiste sans le travail duquel le cinéma n’aurait pas le même visage aujourd’hui”, peut-on lire sur le compte twitter officiel du plus grand festival de cinéma français.

15:30 – Son décès ne devait pas être annoncé aujourd’hui

Le décès de Jean-Luc Godard a été annoncé ce mardi 13 septembre 2022, d’abord par Libération, puis par un communiqué de la famille auprès de l’AFP. Cependant, nous n’aurions pas dû être informés de sa mort aujourd’hui, mais dans deux jours. Patrick Jeanneret, conseil de la famille, a expliqué après de l’AFP qu’une fuite dans la presse (et notamment auprès de Libération) a forcé la famille du réalisateur à communiquer plus tôt que prévu.

15:19 – Godard souffrait de “multiples pathologies invalidantes”

On en sait davantage sur le décès de Jean-Luc Godard ce mardi 13 septembre 2022. Selon le conseiller de la famille, Patrick Jeanneret, qui s’est exprimé auprès de l’AFP, le réalisateur de 91 ans “a eu recours à l’assistance, légale en Suisse, d’un départ volontaire suite à de multiples pathologies invalidantes, selon les termes du rapport médical”. Il ne donne toutefois pas davantage de précisions sur ces pathologies, tandis que des proches de la famille expliquaient auprès de Libération que Godard “n’était pas malade”.

15:05 – Quand Jean-Luc Godard évoquait sa propre mort

Auprès de l’émission “Pardonnez-moi” de la RTS, en 2014, Jean-Luc Godard était interrogé sur la fin de sa vie, comme le rapporte Libération ce mardi. “Je ne suis pas anxieux de poursuivre à toute force, répondait le cinéaste, alors âgé de 83 ans. Si je suis trop malade, je n’ai aucune envie d’être traîné dans une brouette… Pas du tout.” Il disait toutefois qu’il pourrait avoir recours au suicide assisté dans le futur.

LIRE PLUS

Jean-Luc Godard est né le 3 décembre 1930 à Paris. D’abord critique de cinéma, il se tourne petit à petit vers la réalisation. Dans les années 1950-1960, il est au sommet de sa carrière, s’intégrant dans le courant de la Nouvelle Vague. Godard est un cinéaste complet, en étant à la fois réalisateur, scénariste, dialoguiste et quelques fois monteur. Certains de ses films comme Le Mépris, A bout de souffle ou Pierrot le Fou, sont devenus des classiques du cinéma français. 

Jean-Luc Godard jeune
Jean-Luc Godard jeune © RONALDGRANT/MARY EVANS/SIPA

Jean-Luc Godard est le cadet d’une famille de quatre enfants. Son père, Paul Godard, est médecin, sa mère, Odile Monod, vient d’une grande famille protestante. Ils vivent en Suisse. Godard passe une enfance à la fois sportive et protestante, tout en étant passionné de peinture. Après quelques années passées en Suisse, il est envoyé à Paris par ses parents pour passer le bac. Entre temps, son père découvre qu’il souffre de la maladie de Charcot et ses parents divorcent. De son côté, Godard se désintéresse de ses études et rate le bac. A Paris, il fréquente beaucoup les ciné-clubs et la Cinémathèque française. 

Malgré son appartenance à une famille aisée, Jean-Luc Godard commet plusieurs vols et devient cleptomane, au point de voler sa famille et ses amis. En 1949, en Suisse, il obtient le bac après sa troisième tentative. A cette même époque, il hésite entre la peinture, la littérature et le cinéma. Il retourne ensuite à la Sorbonne, fréquente le ciné-club du Quartier latin, puis publie dans la revue “La Gazette du cinéma” ses premiers textes critiques, à l’âge de 19 ans. De décembre 1950 à avril 1951, il visite New York, puis sillonne l’Amérique latine. En avril 1951 est créé “Les Cahiers du cinéma”, Godard y publie des articles à partir de janvier 1952. Au printemps 1953, il est cadreur à la télévision suisse à Zurich, mais cela se termine mal car Godard vole dans la caisse. A cause de ce larcin, il passe trois nuits en prison. Après deux courts-métrages en Suisse, il repart à Paris en janvier 1956. Il devient attaché de presse pour la Fox grâce à Claude Chabrol. Il fait également son retour aux “Les Cahiers du cinéma” et rejoint l’hebdomadaire “Arts” en février 1958.

Jean-Luc Godard réalise son premier court métrage professionnel en juin 1957 “Tous les garçons s’appellent Patrick”, écrit par Eric Rohmer et produit par Pierre Braunberger. Il est diffusé au cinéma au printemps 1958. Il tourne ensuite avec Jean-Paul Belmondo et Anne Colette le court-métrage “Charlotte et son jules”. Voyant le succès de Truffaut au Festival de Cannes, le cinéaste souhaite réaliser son premier long métrage : il s’appuie ainsi sur un fait divers et réalise “A bout de souffle”. Sa seconde réalisation fait écho à l’actualité française du début des années 1960 avec la guerre d’Algérie. En 1960, Godard réalise “Petit soldat”, mais le film, censuré, ne sort qu’en 1963, après la guerre. A cette même époque, il rencontre l’actrice Anna Karina qui devient sa muse. Elle tourne avec lui sept films dont “Alphaville”, un film de science-fiction tourné en décor réel, et “Pierrot le fou”, en 1965. Ce dernier est un road-movie à travers la France, mettant en scène un homme qui quitte tout pour partir avec la baby-sitter de ses enfants, avec laquelle il vit diverses péripéties lors de son périple. Jean-Luc Godard tourne beaucoup de films au début des années 1960, tels que “Une femme est une femme” en 1961, “Vivre sa vie” en 1962, “Le Mépris” en 1963 (voir plus loin), “Les Carabiniers” en 1963, qui est un échec commercial et “Bande à part” en 1964.

Jean-Luc Godard tournage
Jean-Luc Godard sur le tournage de “Pierrot le fou” © PIERRE MANCIET/DALMAS/SIPA

Après mai 1968, Jean-Luc Godard réalise des films plus politiques et de gauche comme “La Chinoise”. Il filme également les manifestations de mai 68 et exige avec d’autres réalisateurs l’arrêt du Festival de Cannes en “solidarité avec les étudiants”. C’est à cette même période qu’il remet en cause sa notoriété et son statut d’auteur, souhaitant redevenir anonyme. Le cinéaste part ensuite à Londres pour filmer l’enregistrement de l’album “Sympathy for the Devil” par les Rolling Stones. Jean-Luc Godard enchaîne avec des petits films, où il abandonne souvent le projet. Il crée aussi le “groupe Dziga Vertov” avec son ami Jean-Pierre Gorin, le but étant de produire des films qui tendent vers le maoïsme. Ils se séparent en 1972.

Le 9 juin 1971, Godard a un grave accident de moto, il reste une semaine dans le coma et six mois à l’hôpital. En novembre 1971, il sort de l’hôpital et s’installe avec Anne-Marie Miéville, qu’il a rencontré quelques mois auparavant. Dans les années 1970, il abandonne la pellicule pour la vidéo. Il part s’installer à Grenoble et crée sa société de production “Sonimage”. Après plusieurs commandes, dont une par l’Institut national de l’audiovisuel pour FR3, il quitte Grenoble en 1976 et vide les locaux de sa société sans prévenir son personnel. Dans les années 1980, il se tourne de nouveau vers un cinéma plus classique, avec des œuvres plus détachées de l’actualité. Il tourne alors plusieurs longs métrages remarqués, comme “Sauve qui peut (la vie)” en 1979, “Passion” en 1982 avec Hanna Schygulla et Isabelle Huppert, “Nouvelle Vague” (1990) et “For ever Mozart” (1996), “Eloge à l’amour” en 2001, qui est un échec, “Film Socialisme” en 2010. Les années 2010 sont plus florissantes en terme de succès avec “Adieu au langage”, pour lequel il reçoit le Prix du jury à Cannes en 2014 et “Le Livre d’image”, où il décroche une Palme d’or spéciale en 2018.

“A bout de souffle” est le sixième film que réalise Jean-Luc Godard mais le premier qu’il a écrit, sur une idée originale de François Truffaut. Mettant en scène Jean-Paul Belmondo et Jean Seberg, le film est inspiré d’un fait divers racontant l’histoire d’un voyou qui tue un gendarme lors de son trajet Marseille-Paris. Dans la capitale, il tente de reconquérir Patricia mais il est rapidement recherché par la police. Il essaye alors de partir pour l’Italie. Sorti en 1960, le film fait partie du courant de la Nouvelle Vague, un mouvement datant de 1950 à 1960, définit par les techniques cinématographiques françaises, révolutionnaires pour l’époque, et par ses réalisateurs. Classé “interdit aux moins de 18 ans”, il séduit le public et la critique. Grâce à ce film, Jean-Luc Godard rencontre le succès. Sa carrière est lancée et le visage du cinéma est changé. 

Autre célèbre film de Godard : “Le mépris”. Adaptation du roman du même nom de l’auteur Alberto Moravia, le film raconte l’histoire d’un écrivain de théâtre, Paul Javal (Michel Piccoli), partant à Cinecitta avec sa femme Camille (Brigitte Bardot). Là-bas, il négocie un contrat avec le producteur Jeremy Prokosch, dans le but de modifier un scénario sur l’Odyssée, mise en scène par Fritz Lang (qui joue son propre rôle). Film à gros budget, il propose une mise en abyme du cinéma, puisque les personnages tournent et discutent longtemps de films. Bien qu’il n’eut pas de succès auprès des critiques, il en a reçu de la part du public. Ce n’est que plus tard qu’il est devenu un des grands classiques de Jean-Luc Godard. 

Jean-Luc Godard et Brigitte Bardot
Jean-Luc Godard et Brigitte Bardot sur le film “Le Mépris” © DALMAS/SIPA

Sorti en 1967, “La Chinoise” est un des films politiques de Jean-Luc Godard. Il met en scène 5 jeunes dont les vacances ne sont que cours et débats sur le marxismeléninisme, tout en vivant sur les principes de Mao Zedong. Mais les vacances sont perturbées par l’ambition de Véronique (Anne Wiazemsky) qui veut assassiner un dignitaire soviétique se trouvant à Paris. Le film est apprécié par la critique, mais pas par les militants maoïstes, qui le considèrent comme une provocation. 

Jean-Luc Godard
Jean-Luc Godard © RONALDGRANT/MARY EVANS/SIPA

Pendant 10 ans (1988-1998), Jean-Luc Godard crée une série de huit émissions qui s’intitule “Histoire(s) de cinéma”, grande fresque à la fois philosophique et esthétique sur le septième art. A propos de son oeuvre, il explique notamment dans les Inrockuptibles en 1998 : “J’ai fait une échographie de l’Histoire par le biais du cinéma. De par sa matière, qui est à la fois du temps, de la projection et du souvenir, le cinéma peut faire une échographie de l’Histoire en faisant sa propre échographie. Et donner une vague idée du temps et de l’histoire du temps. Puisque le cinéma, c’est du temps qui passe. Si on se servait des moyens du cinéma – qui est fait pour ça-, on obtiendrait un certain mode de pensée qui permettrait de voir les choses”.  

Jean-Luc Godard possède une certaine méthode de travail. Par exemple, il choisit toujours le titre de son prochain film, avant même d’en connaître l’histoire. Il aime également parsemer ses films de citations, quelles soient littéraires, musicales, historiques ou autres. La construction des films de Godard est aussi particulière. Elle ne suit pas un scénario ou un dialogue, mais elle est plutôt une succession de collages visuels et de notes clairsemées. C’est ensuite au spectateur de donner un sens aux images. Dans ses films, le réalisateur joue beaucoup sur la mise en abyme du cinéma, à travers les activités des personnages qui vont au cinéma ou tournent un film ou encore parlent de films. Il fait aussi des références à d’autres réalisateurs et à leurs films, des références à la peinture, mais aussi à ses propres films. 

Le travail de Jean-Luc Godard a eu beaucoup d’influence sur le cinéma, notamment dans les années 1960 sur des cinéastes français tels que Jean Eustache, Romain Goupil et Philippe Garrel, et sur des cinéastes américains, tels que Martin Scorsese, George Lucas, Francis Ford Coppola, Brian De Palma et Quentin Tarantino. Il apparaît également souvent dans la littérature et le cinéma, comme par exemple le film “Le Redoutable” de Michel Hazanavicius, qui est une adaptation de l’ouvrage “Un an après” d’Anne Wiazemsky sur sa relation avec Godard. Des rétrospectives peuvent être aussi vu à la Cinémathèque française. 

Jean-Luc Godard a été marié à l’actrice Anna Karina, de 1961 à 1967. C’est en 1959 qu’il la rencontre après l’avoir repéré dans une publicité. Il lui offre un rôle dans son film “A bout de souffle”. Celle-ci refuse, refusant de se déshabiller. Il la rappelle ensuite pour un rôle dans le film “Petit soldat”, qu’elle accepte si elle n’est pas dénudée. C’est sur le tournage qu’un lien se crée entre les deux. Mais le couple connaît le drame, avec la naissance d’un enfant mort-né, et les tensions avec la famille de Godard, qui n’accepte pas l’actrice. Anna Karina quitte alors le réalisateur. Godard rencontre ensuite sur le tournage du film “Au hasard Balthazar” de Robert Bresson la petite-fille de François Mauriac, Anne Wiazemsky. Refusant d’abord ses avances, elle lui écrit finalement une lettre d’amour en 1966. Ils se marient l’année suivante, le 21 juillet 1967 et se séparent en octobre 1970. Il rencontre ensuite Anne-Marie Miéville, une photographe, quelques mois avant son accident de moto. Jean-Luc Godard n’a pas d’enfants. 

Leave a Reply

Discover more from Ultimatepocket

Subscribe now to keep reading and get access to the full archive.

Continue reading