Mort de George Floyd : Le dernier adieu de Houston à celui qui a « changé le monde » – 20 Minutes

Des frères et soeurs de George Floyd lors de ses funérailles à Houston, le 9 juin 2020. — David J. Phillip/AP/SIPA

« Il n’a pas juste changé l’Amérique, il a changé le monde. » Lors des funérailles de George Floyd, à Houston, ce mardi, l’élu Al Green et d’autres ont dit leur espoir que l’enfant du pays, qui a agonisé pendant 8 minutes et 46 secondes sous le genou d’un policier, à Minneapolis, fin mai, ne soit pas « mort en vain ». Alors que les manifestations se poursuivent dans le monde entier, Joe Biden a insisté dans une vidéo diffusée lors de la cérémonie : « L’heure de la justice raciale a sonné. »

Pendant plus de deux heures, la famille de George Floyd, des élus, des figures des droits civiques et le révérend Al Sharpton se sont succédé au micro face à 500 invités – des proches mais aussi l’acteur Jamie Foxx ou le boxeur Floyd Mayweather, qui a financé la cérémonie – réunis dans l’église Fountain of Praise de Houston. Sur de nombreux masques, on pouvait lire les derniers mots de George Floyd, « I can’t breathe » (« Je ne peux pas respirer »), et les slogans repris par les manifestants, « Justice for George Floyd » et « No justice, no peace » (« Pas de paix sans justice »).

« Son crime, c’est d’être né noir »

Pour l’élu Al Green, aucun doute, « le crime (de George Floyd), c’est d’être né noir ». Le représentant texan a demandé la création « d’un ministère de la réconciliation » et qu’une partie du budget de la police soit « injecté dans nos communautés ».

« Qui aurait cru que son nom serait mentionné en Afrique du Sud, au Canada, à Nairobi, Berlin ou en Corée du Sud. Nous l’honorons aujourd’hui, non pas parce qu’il était parfait, mais parce qu’il a rendu son dernier souffle pour que nous puissions tous respirer », a tonné le maire de Houston, Sylvester Turner. Il a annoncé que la ville avait décidé de faire de ce 9 juin 2020 « le jour de George Perry » – ses proches l’appelaient par son second prénom, Perry Jr.

« L’heure de la justice raciale a sonné »

Joe Biden, lui, est intervenu via une vidéo enregistrée, diffusée pendant la cérémonie. « Nous ne pouvons plus nous détourner du racisme qui blesse notre âme », a dit l’ancien vice-président de Barack Obama, qui a insisté : « L’heure de la justice raciale a sonné » aux Etats-Unis.

Dans son eulogie, enfin, le révérend Al Sharpton a réclamé que « justice soit rendue » et que le policier Derek Chauvin aille « en prison pour ce crime ». Et puis il a invité les familles de Trayvon Martin, d’Eric Garner, de Michael Brown et d’autres victimes de violences policières ou de crimes racistes, présentes dans l’assemblée, à se lever, concluant : « Tant qu’une vie noire n’aura pas autant de valeur qu’une vie blanche, notre combat continuera. »

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