Meurtre d’une femme au Havre : son conjoint a reconnu les faits – Le Parisien

Il dit avoir agi par crainte que sa compagne « ne le prive de ses fils ». L’homme de 37 ans qui a tué lundi sa conjointe de 27 ans devant leurs trois enfants au Havre « devrait être déféré au parquet » pour être mis en examen, a annoncé mardi le parquet du Havre. « Le mis en cause, dont la garde à vue a été prolongée, a reconnu la matérialité des faits », a précisé le procureur de la République du Havre dans un communiqué.

Lundi vers 13 heures, l’homme avait été interpellé après avoir porté quatorze coups de couteau à sa compagne avec laquelle il était en cours de séparation, selon le parquet. La victime est morte en quelques instants. Les trois enfants du couple, âgés de 6, 4 et 2 ans, ont assisté aux faits.

Une main-courante déposée

Dès le 10 août, la jeune femme avait déposé une main-courante au commissariat du Havre « indiquant que le climat était tendu mais qu’il n’y avait pas de violence contre elle-même ou sur les enfants », ajoute le communiqué. Le lendemain, dans la soirée, la police était intervenue au domicile du couple, que « la jeune femme disait avoir quitté en passant par la fenêtre de l’appartement […] ayant été menacée par son compagnon à l’aide d’un couteau ainsi que d’étouffement avec un sac en plastique ».

Son conjoint avait alors été « interpellé et placé en garde à vue, mais les éléments réunis au cours de l’enquête apparaissaient insuffisants pour caractériser une infraction, et la procédure était transmise au parquet en vue d’un classement sans suite », selon le communiqué. « Dans cette première affaire, c’était parole contre parole », a précisé le procureur François Gosselin.

Elle était partie vivre en foyer

La femme avait depuis quitté le domicile commun pour s’installer dans un foyer et « les enfants étaient pris en charge tour à tour par chacun des parents » dans l’attente d’un jugement sur leur garde.

C’est alors que la victime allait chercher ses enfants que son conjoint l’a agressé au couteau. Sans condamnation judiciaire antérieure, l’homme « n’apparaît pas avoir agi sous l’empire de toxiques et est indemne de toute affection psychiatrique », précise le parquet.

La victime avait informé les services sociaux de sa volonté de se séparer de son compagnon depuis le mois de mai 2019. Elle avait obtenu une place au Service d’Accueil d’Urgence des Femmes (SAUF) à compter du 31 juillet mais n’avait pas rejoint cet hébergement, selon le parquet.

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