Meurtre de Lola: le RN annule sa participation à une marche organisée par des proches de Zemmour – BFMTV
Le parti d’extrême-droite annonce que ses députés nationaux, européens et conseillers régionaux tiendront une minute de silence à partir de 18h30 ce jeudi.
Le Rassemblement national fait volte-face. Alors qu’il avait dans un premier temps annoncé sa participation à la marche organisée demain soir par l’IPJ, un think tank proche d’Éric Zemmour, en hommage à Lola, le parti de Marine le Pen n’assistera pas à l’événement.
À la place, la formation d’extrême-droite rendra hommage à l’adolescente par une minute de silence des députés nationaux, européens et conseillers régionaux devant l’Assemblée nationale.
Auprès de BFMTV, Jordan Bardella, président par intérim du Rassemblement national, explique les raisons de ce changement.
“La tonalité donnée par certains participants demain ne correspond pas à la volonté initiale d’un hommage pudique et décent. […] La famille a fait savoir qu’elle ne voulait pas de captation partisane et de marche. Et donc sa volonté doit être respectée”, a-t-il dit, assurant que le RN “traitera de l’affaire politique dans le débat public.”
Dans la foulée, toujours auprès de BFMTV, Éric Zemmour a confirmé la tenue de la marche. “Nous maintenons notre présence en hommage à une petite fille assassinée en plein Paris”, a-t-il dit. En fin de journée ce mercredi, les organisateurs ont remplacé le terme de “marche blanche” par “rassemblement”. Ce dernier ne sera pas non plus en mémoire de Lola, mais de “toutes les victimes”.
Récupération politique
La mort de la fillette a vivement fait réagir l’extrême-droite. Dès dimanche, le président du parti d’extrême droite Reconquête Éric Zemmour avait évoqué un “francocide”. Il a repris le terme lundi, dans un tweet où il mentionne les “quatre suspects algériens dans l’affaire” et des faits “toujours commis par les mêmes, toujours au détriment des mêmes”.
De son côté, la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen, a estimé ce lundi sur Twitter que “les révélations sur le profil de la femme suspectée du massacre de la petite Lola” étaient “un cas d’école sur le caractère hors contrôle de l’immigration clandestine dans notre pays”. “Le débat doit s’ouvrir… enfin”, a-t-elle ajouté.
