Meurtre de Justine Vayrac. Alibi, autopsie, message post-mortem… Les derniers éléments de l’enquête – Ouest-France éditions locales

Autopsie, alibi du suspect… Onze jours après le meurtre de Justine Vayrac à Brive-la-Gaillarde (Corrèze), de nouveaux éléments sur le déroulé de la soirée sont dévoilés, et des zones d’ombre demeurent. On fait le point.

Justine Vayrac est morte étranglée

Le rapport d’autopsie indique que la jeune femme de 20 ans est morte étranglée, après avoir reçu des coups. Aux enquêteurs, durant sa garde à vue, le jeune homme soupçonné du meurtre avait indiqué avoir tué Justine Vayrac d’un coup de poing après avoir eu un « rapport sexuel consenti ».

« Les premières constatations établissent une pluralité de coups au niveau de la face, dont au moins un avec une arme contondante », rapportait le procureur de Limoges, jeudi 27 octobre.

En outre, Franceinfo indique qu’une cordelette a été retrouvée sur le corps de la victime, découvert à proximité de la ferme du suspect après plusieurs jours de fouilles menées par 80 policiers et gendarmes.

Uun corbillard passe devant une ferme à Beynat, dans le sud-ouest de la France, le 27 octobre 2022. | PASCAL LACHENAUD/AFP

Des messages envoyés a posteriori

Le suspect, un agriculteur âgé de 21 ans, est le dernier à avoir vu Justine Vayrac vivante. Ce soir-là, alors qu’elle se sent mal en boîte de nuit, elle est accompagnée à l’extérieur par Théo, un de ses amis, pour aller se reposer dans sa voiture garée sur le parking. Ils croisent alors le suspect, qui est une connaissance de la jeune femme. C’est lui qui raccompagnera finalement Justine à son véhicule.

« J’ai pris le numéro de cet homme, avant de lui confier Justine. Il m’a dit d’aller profiter de la soirée, qu’il allait la surveiller. Je lui ai dit de me tenir au courant », indiquait Théo à La Montagne . Lorsque l’ami de Justine repasse devant la voiture, une quarantaine de minutes plus tard, le véhicule est vide. Théo appelle alors le suspect, qui lui indique être parti car la jeune femme « se sentait mieux ».

Plus tard dans la soirée, Théo recontacte le suspect. Ce dernier lui indique alors qu’il ne sait pas où se trouve Justine, et qu’il est actuellement en présence d’une autre femme. Théo lui demande alors son adresse. « J’ai autre chose à faire que de penser à ta pote bourrée », répond le suspect par texto.

Franceinfo a révélé mardi 1er novembre que le suspect faisait preuve d’un « sang-froid ​étonnant », citant une source proche du dossier. L’homme aurait commencé à travailler un alibi quelques heures après le meurtre, en envoyant un message à Justine sur Instagram pour lui indiquer que ses amis s’inquiétaient pour elle.

Les zones d’ombre qui demeurent

La question de la préméditation se pose encore. Selon plusieurs sources, Justine Vayrac se serait sentie mal en discothèque après avoir bu quelques verres d’alcool, ce qui l’aurait poussée à partir dormir dans sa voiture. Théo, l’ami de la jeune femme présent avec elle en boîte de nuit le soir de sa mort, a indiqué à BFMTV qu’elle assurait que quelqu’un avait « mis un truc » dans son verre. Les résultats des analyses destinées à savoir si la victime a été droguée ne sont pas encore connus.

L’objet contondant avec lequel la jeune femme a été frappée n’a, pour l’heure, pas été identifié ni retrouvé.

Le rapport complet d’autopsie devrait également indiquer si Justine Vayrac a été violée. Le suspect a affirmé aux enquêteurs avoir eu un rapport sexuel consenti avec la jeune femme. Il est, pour l’heure, mis en examen pour « viol » par la justice, ainsi que pour « séquestration » et « meurtre ».

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