#MeTooGay : la parole se libère aussi chez les hommes gays, un élu accusé de viol sur Twitter – Midi Libre

Après la libération de la parole avec #MeToo et #MeTooInceste, des hommes gays racontent à leur tour sur Twitter les violences sexuelles dont ils ont été victimes.

Il se passe quelque chose chez les victimes de violences sexuelles et Twitter en est une fois de plus le porte étendard. Depuis jeudi 21 janvier au soir, des témoignages d’homme gays sont partagés par centaines sur le réseau social. Une libération de la parole dans la lignée directe de #MeToo et #MeTooInceste.

La ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, Marlène Schippa a tenu à apporter son soutien aux victimes. “Nous sommes de votre côté. Aucune violence sexuelle n’est excusable !” renouvellant son “plein soutien”.

Aux milliers de témoignages #MeTooGay depuis hier soir : plein soutien.

Si vous le souhaitez, des policiers, gendarmes et psychologues sont disponibles pour vous via https://t.co/7LUx3IDHAD 24h/24.

Nous sommes de votre côté.
Aucune violence sexuelle n’est excusable !

— \ud83c\uddeb\ud83c\uddf7 MarleneSchiappa (@MarleneSchiappa) January 22, 2021

Des milliers de témoignages

En quelques heures seulement, de nombreux témoignages ont innondés le réseaux social. Un mouvement relayé par l’association SOS homophobie qui évoque “une nécessaire libération de la parole de victimes de violences sexuelles. Ces personnes doivent être entendues et protégées. On vous croit et on vous soutient.”

Difficile de raconter mais c’est, je crois, nécessaire. Alors voilà : la capote a craqué, je lui ai demandé d’arrêter et il n’a pas voulu, j’ai réussi à m’échapper de son appart, sous ses insultes. J’ai couru aux urgences pour un traitement post exposition. #metoogay

— Jérémie (@jaerem) January 21, 2021

#MeTooGay, i guess…
À 16 ans, c’était l’un de mes meilleurs amis.
À 21, c’était mon petit-ami qui refusait mes “non”.
À 26, c’était un plan cul qui m’a fait le combo violence, contrainte et menace.

Et #MeToo tout court, en fait.
Parce que ce sont des violences patriarcales. https://t.co/hV1NYDJkwD

— Anthony Vincent (@AnthonyVnct) January 21, 2021

J’avais entre 21 et 23 ans , on était en couple et selon lui « ce n’est pas normal de ne pas faire l’amour tout les soirs » à force de chantage et de menaces , il avait ce qu’il voulait presque à chaque fois malgré que je ne sois pas d’accord #MeTooGay

— Tibolone ? (@thibaultmcr) January 22, 2021

#metoogay J’avais 11 ans, et un corps d’enfant. Il en avait 16 et demi et un corps d’adulte. Ça a commencé par du chantage. Puis par des pénétrations forcées, de l’humiliation, et du dégoût a mesure que mon corps devenait pubère. Ça a duré 6 ans.

— Nicolas Martin (@NicoMartinFC) January 22, 2021

J’avais 18 ans. Première vraie soirée étudiante, j’avais trop bu, un mec a décidé de me raccompagner. J’ai préféré en faire une blague sur « le réveil avec l’inconnu » pendant des années. Ce n’était ni la première ni la dernière agression. #MeTooGay

— Yo. ⵣ (@YHsfa) January 21, 2021

À 19 ans, en extérieur.

Préliminaires mais je voulais pas de sodo. Il insistait. J’ai dit non. Il m’a bloqué contre un arbre, m’a menacé, a baissé mon pantalon et m’a pénétré. Il a volé mon i-Pod.

Aucun son n’est sorti.
Je n’en ai jamais parlé. Je n’en parlerai plus. #MeTooGay

— Kent1 (@Kent1_G) January 21, 2021

Un élu du PCF accusé de viol

Parmi les témoignages, celui d’un jeune internaute affirme que Maxime Cochard, élu (PCF) du XIVe arrondissement et conseiller de Paris l’aurait violé avec son compagnon.

“Je considère qu’ils ont profité de ma jeunesse, de ma naïveté, du fait qu’en raison de problèmes familiaux je n’avais pas vraiment d’endroit où dormir, de leurs responsabilités au sein du PCF pour avoir des relations sexuelles non-consenties avec moi”, explique “Prunille” qui était alors dans une situation “vulnérable”.

Je considère qu’ils ont profité de ma jeunesse, de ma naïveté, du fait qu’en raison de problèmes familiaux je n’avais pas vraiment d’endroit où dormir, de leurs responsabilités au sein du PCF pour avoir des relations sexuelles non-consenties avec moi.

— Prunille (@TT_Guillaume) January 21, 2021

Des accusation graves qui ont conduit le Parti communiste à demander à l’élu de “se mettre en retrait”.

“Face à la gravité des accusations portées à leur encontre et au regard de nos engagements, nous avons demandé à Maxime Cochard et à son conjoint de se mettre en retrait de toutes leurs responsabilités au sein du PCF Paris. Nous avons en outre demandé à Maxime Cochard de se mettre en retrait du Conseil de Paris.” peut-on lire dans le communiqué.

Maxime Cochard a rapidement réagi affirmant qu’il “s’agit d’une accusation totalement fausse“.

“Compte tenu de la gravité de tels propos et de leur caractère calomnieux, j’ai donné instruction à mon avocat d’engager immédiatement une action judiciaire en diffamation”, annonce l’élu communiste.

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