Météo : comment expliquer les pics de chaleur que connait la France cette année ? – franceinfo

Une brusque montée des températures est attendue à partir de jeudi. Franceinfo vous donne les raisons de ce pic de chaleur. 

Le climat souffle le -très- chaud et le -moins- froid. Des pics de chaleur sont attendus en France, à partir de jeudi 30 juillet, avec des températures atteignant localement 41 °C. “Les températures maximales atteindront entre 30 et 35 sur la moitié nord du pays, entre 35 et 40 sur la moitié sud”, prévient Météo France. Six départements sont placés en vigilance orange  pour canicule : l’Ardèche, la Drôme, l’Isère, le Rhône, la Savoie et la Haute-Savoie. “Dans la vallée du Rhône, on attend entre 22 et 24 °C la nuit”, prévient l’agence météorologique.

Mais cette vague de chaleur repartira aussi vite qu’elle arrive : il fera plus frais ce week-end, avec une chute de plus de 5 °C des températures. Pas de quoi parler d’épisode caniculaire à proprement parler. En effet, on distingue le “pic de chaleur” de l’épisode caniculaire par sa temporalité : alors que le premier ne s’étend pas au-delà d’une journée, la canicule, elle, dure au moins 3 jours. Ses températures nocturnes ne descendent pas en dessous des 20 degrés. 

Depuis le printemps, la France a connu plusieurs pics de chaleur à l’image de celui-ci. Les premiers ont d’ailleurs eu lieu dès le mois d’avril, hissant le pays à son début d’année le plus chaud jamais enregistré. Comment expliquer ces brusques poussées de température ? Poussées par les vents, des masses d’air chaud arrivent généralement du Sahara pour remonter vers l’Hexagone. “Cette fois, l’air chaud arrive d’Espagne et traverse les Pyrénées pour stagner dans un anticyclone“, détaille auprès de franceinfo Jean-Yves Choplin, prévisionniste à Météo France. Il devient encore plus chaud localement lorsque les masses d’air ont déjà traversées des terres chaudes et sont réchauffées par le soleil. “C’est pour cela qu’il fera particulièrement chaud dans la vallée du Rhône” note le météorologue. 

D’après Jean-Yves Choplin, ces pics de chaleurs seraient, de par leur récurrence, en lien direct avec le changement climatique. “S’il s’agissait d’un phénomène isolé, on pourrait parler d’un accident météorologique de saison comme il en a toujours existé”, pose le prévisionniste à Franceinfo. “Mais quand les phénomènes comme celui-ci se multiplient et qu’ils se conjuguent à six mois au-dessus des moyennes de saison depuis le début de l’année, le lien avec le réchauffement climatique est indéniable.”

Le mois de juillet a enregistré un degré de plus que la moyenne. Sans la fraîcheur des côtes de la Manche qui n’ont pas franchi le seuil de la normale, cette hausse moyenne atteindrait les 3 °C à l’échelle du pays. Après 2018 et 2014, 2019 avait été la troisième année la plus chaude en France métropolitaine, marquée par deux épisodes exceptionnels de canicule et un record absolu de 46 °C.

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