Marche contre l’islamophobie à Paris : début de la manifestation, Besancenot et Mélenchon présents – Le Parisien

Après une semaine de polémique, la marche contre l’islamophobie qui compte quelques milliers de personnes s’est élancée ce dimanche à Paris en début d’après-midi. Le cortège se dirige vers la place de la Nation qu’il doit atteindre vers 16 heures.

Dès 13 heures, près de 2000 personnes se sont rassemblées sur le parvis de la gare du Nord. Parmi elles, Olivier Besancenot, la figure du NPA, et Madjid Messaoudene, élu de gauche de Saint-Denis, l’un des initiateurs du rassemblement. Olivier Besancenot assume sa participation à cette marche en déclarant : « J’ai signé la tribune, ma place est ici. »

Selon plusieurs journalistes présents sur les lieux, Jean-Luc Mélenchon est arrivé dans le cortège peu après 13h30.

LP/Olivier Arandel
LP/Olivier Arandel  

Le chef de file de La France insoumise avait, juste avant le début de la marche, appelé à ne pas « confondre quelques personnes avec la valeur de la cause qui est servie ».

Faisant valoir que « dans d’autres manifestations, il y a des personnes indésirables », le député de Marseille a aussi déploré que l’on finisse « par oublier l’événement fondateur » de cette manifestation, à savoir « la tentative de meurtres devant la mosquée de Bayonne » qui a fait deux blessés par balle fin octobre. Le tireur présumé est un ancien candidat du Front national aux cantonales.

« Nous sommes en danger »

Dans le défilé, on pouvait également apercevoir Yassine Belattar, le député des Insoumis Eric Coquerel, le communiste Ian Brossat ou encore le leader de la CGT Philippe Martinez au milieu de centaines d’anonymes, dont certains arboraient des pancartes « Français et musulmans, fiers de nos deux identités », « Vivre ensemble, c’est urgent » ou « Oui à la critique de la religion, non à la haine du croyant ».

Parmi les slogans scandés, comme le rapporte notre journaliste sur place, des « Solidarité avec les mêmes voilées » ou « Nous sommes en danger, nous ne sommes pas dangereux ».

Une activiste a fait irruption au début du rassemblement pour notamment rappeler que le blasphème est un droit républicain et non pas un délit.

Cette marche a été émaillée de nombreuses polémiques et a divisé une partie de la gauche, notamment en raison de l’identité de certains signataires de l’appel comme le Collectif contre l’islamophobie (CCIF) accusé de liens avec les Frères musulmans.

Parmi les points cristallisant la tension, l’utilisation même du terme islamophobie et l’évocation ambiguë dans l’appel initial de « lois liberticides » qui viseraient les musulmans. Le Parti socialiste a par exemple choisi de ne pas s’associer à cette manifestation.

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