Manifestations contre la loi Sécurité globale : 95 interpellations et 67 forces de l’ordre blessées – Le Parisien

95 interpellations ont eu lieu et 67 membres des forces de l’ordre ont été blessés samedi lors des manifestations contre la loi Sécurité globale, selon un « bilan définitif » donné par Gérald Darmanin ce dimanche.

A Paris, où les violences et les dégradations ont été les plus fortes, 48 policiers et gendarmes ont été blessés, a précisé le ministre de l’Intérieur sur Twitter. Un sapeur-pompier a également été blessé dans la capitale par des jets de projectiles selon une source policière.

Vingt-cinq personnes, dont deux mineurs, ont été placées en garde à vue à Paris, a indiqué le parquet. La majorité des gardés à vue le sont pour « participation à un groupement formé en vue de la commission de violences », a-t-on précisé de même source, selon un bilan établi à minuit. Une personne est entendue pour « violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique », a ajouté parquet.

Parmi ces gardés à vue, l’un est convoqué par procès-verbal devant le tribunal correctionnel, un autre devant le tribunal de police. 8 font l’objet d’un rappel à la loi dont 6 sur déferrement. Enfin, 3 personnes bénéficient d’un classement sans suite, précise ce dimanche le parquet.

Policiers blessés par des cocktails molotov

A Nantes, où des violences ont également été commises, quatre policiers et un gendarme ont été blessés, dont deux par un cocktail molotov, selon un bilan communiqué par la préfecture de Loire-Atlantique.

A Lyon, 13 membres des forces de l’ordre ont été blessés, dont 5 ( 4 policiers 1 gendarme ) par jet de projectile.

Dans la capitale, la manifestation a rapidement dégénéré avec la présence de plusieurs centaines de casseurs. La progression du cortège a été ralentie par une série d’incidents, actes de vandalisme et autres feux sporadiques.

VIDÉO. Manifestation contre la Loi sécurité globale : plusieurs incidents à Paris

Des chantiers ont servi de base d’approvisionnement en projectiles divers et des incendies sporadiques ont été allumés ça et là, par des groupes vêtus de noir et très mobiles. L’évacuation de la place de la République en soirée s’est faite dans un climat très tendu.

« Les casseurs cassent la République », avait réagi samedi soir Gérald Darmanin à l’issue de la manifestation, faisant alors état de huit blessés parmi les forces de l’ordre.

Une mobilisation en baisse

Les rassemblements de samedi ont réuni 52 350 personnes sur l’ensemble du territoire, dont 5000 personnes à Paris, selon le ministère de l’Intérieur. Aucun chiffre côté organisateurs n’a été donné.

La première journée de mobilisation contre la loi Sécurité globale avait mobilisé samedi dernier entre 133 000 personnes, dont 46 000 à Paris, selon le ministère de l’Intérieur et 500 000 selon les organisateurs.

Initialement prévue comme un rassemblement syndical contre la précarité, traditionnellement organisé par la CGT le premier samedi de décembre, la journée a vu s’agréger la contestation contre les violences policières et la proposition de loi Sécurité globale.

Le texte est accusé par ses détracteurs de porter atteinte « à la liberté de la presse, à la liberté d’expression et à la liberté de manifester », et aussi d’instaurer « des outils de surveillance de masse ». La défiance à son encontre a été renforcée par le passage à tabac filmé du producteur de musique Michel Zecler par des policiers, le 21 novembre.

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