Manifestation des agriculteurs. La FNSEA appelle à « suspendre le mouvement » – Ouest-France

La présidente de la FNSEA a demandé aux agriculteurs qui manifestaient, ce mercredi 27 novembre, en bloquant notamment le périphérique parisien, de « suspendre le mouvement ». Une annonce faite à l’issue d’un rendez-vous avec le ministre de l’Agriculture et des conseillers de l’Élysée.

Des tracteurs à la nuit tombante, sur le périphérique parisien, mercredi 27 novembre 2019. | GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

  • Des tracteurs à la nuit tombante, sur le périphérique parisien, mercredi 27 novembre 2019.
    Des tracteurs à la nuit tombante, sur le périphérique parisien, mercredi 27 novembre 2019. | GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

La mobilisation s’arrête… pour le moment. La présidente de la FNSEA Christiane Lambert a demandé aux agriculteurs qui manifestaient, ce mercredi, de « suspendre le mouvement ». « Nous suspendons et nous rencontrons le 3 (décembre) au matin, c’est-à-dire mardi matin à 9 h 30, Édouard Philippe et ses conseillers avec les Jeunes Agriculteurs pour refaire un point sur l’ensemble des sujets », a-t-elle déclaré, à l’issue d’une réunion au ministère de l’Agriculture, en présence du ministre Didier Guillaume et de représentants de l’Élysée.

Au fil de la journée, des centaines d’agriculteurs ont convergé, vers la capitale à l’appel des syndicats FNSEA et Jeunes Agriculteurs avec la ferme intention d’être reçus par des représentants de l’Élysée. À travers cette mobilisation, qui a également touché les régions de Lyon, du Mans et de Toulouse, les agriculteurs entendent exprimer leur désarroi face aux difficultés économiques qui s’accumulent et à la défiance d’une partie des citoyens.

La question épineuse des zones de non traitement aux pesticides

« Nous avons beaucoup ferraillé, nous savons qu’il y a des décisions difficiles, les acteurs doivent jouer le jeu, c’est au gouvernement d’expliquer que les agriculteurs sont au travail, sont en progrès, et que sur cette évolution des pratiques, nous avons déjà commencé », a ajouté Christiane Lambert. 

Évoquant la question épineuse des zones de non traitement aux pesticides (ZNT) – destinées à protéger les populations contre les dangers potentiels de ces produits mais qui sont très mal vécues par les agriculteurs -, elle a indiqué que ce « n’était pas une question de distance » mais « plus une question de bonne pratiques ».

Un débat « complètement hystérisé »

Elle a dénoncé un débat « complètement hystérisé par des décisions polémiques, politiques », prises « dans une période pré-électorale » et qui, comme l’a dit le président de la République, a-t-elle souligné, relèvent de « la compétence des agences, de l’Anses, et de la responsabilité du code de l’environnement ».

« Je fais confiance à mon médecin. Quand (il) me dit de me faire vacciner, je le fais. Nous devons tous faire davantage confiance à la science », a-t-elle poursuivi, en sous-entendant que les agriculteurs utilisent des produits autorisés selon des conditions établies par l’Anses, l’agence de sécurité sanitaire. « Si la science dit qu’on peut aller à zéro mètre, le gouvernement suivra : c’est ce qu’a dit le ministère de l’Agriculture et la représentante du président de la Répulique », a dit Chrisitiane Lambert.

« La science, rien que la science, toute la science »

De son côté, le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume a estimé que la réunion « s’était très bien passée ». Concernant les ZNT, « le principe de précaution est appliqué aux riverains », a-t-il dit. Les agriculteurs « reprochent à ces zones d’être trop importantes, la position du gouvernement est de s’appuyer sur la science, rien que la science toute la science, et nous sommes tombés d’accord avec JA et FNSEA pour dire la science, rien que la science, toute la science. »

« Nous soutenons ce mouvement, parce que sur les deux points revendiqués, ils ont raison. Premièrement, il faut cesser ce dénigrement permanent des agriculteurs. Les agriculteurs et agricultrices ne sont pas des pollueurs (…) Le deuxième sujet sur lequel nous les soutenons, c’est que le revenu des agriculteurs aujourd’hui n’est pas assez élevé », a-t-il indiqué.

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