Mali: un journaliste français dit dans une vidéo avoir été enlevé par un groupe jihadiste – BFMTV

Reporters sans frontières demande la libération d’Olivier Dubois. Il était en reportage à Gao, au Mali, au moment de son enlèvement, précise l’organisation.

Le journaliste Olivier Dubois affirme dans une vidéo avoir été kidnappé le 8 avril 2021 à Gao, au Mali, et être depuis aux mains du GSIM, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, affilié à Al-Qaïda. Dans cette séquence d’une vingtaine de secondes, il en appelle à sa famille, ses amis et aux autorités françaises pour le faire libérer.

“Nous confirmons la disparition au Mali de Monsieur Olivier Dubois”, indique le quai d’Orsay à BFMTV. “Nous sommes en contact avec sa famille ainsi qu’avec les autorités maliennes. Nous procédons aux vérifications techniques d’usage.”

Lors de son point presse tenu ce mercredi à l’issue du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a confirmé l’enlèvement. “Nous sommes en lien avec sa famille et ses proches, nos services effectuent les vérifications de la vidéo diffusée”, a-t-il également confirmé.

“Nous travaillons étroitement avec les autorités maliennes et nous renouvelons nos recommandations de ne pas se rendre sur cette zone à risques. Nous aurons l’occasion de communiquer ultérieurement”, a-t-il ajouté.

Un “journaliste aguerri”

“Olivier Dubois était en reportage à Gao au Mali”, relate le secrétaire général de Reporters sans frontières, Christophe Deloire, sur Twitter. Le 8 avril, il n’est pas rentré à son hôtel après le déjeuner. Ce journaliste aguerri qui travaille habituellement pour Le Point et Libération connaissait bien cette région très dangereuse de l’est du pays.”

“Nous avons été informés deux jours après sa disparition”, poursuit Christophe Deloire. “En concertation avec les rédactions qui l’emploient habituellement, nous avons pris la décision de ne pas rendre publique cette prise d’otage, afin de ne pas entraver une éventuelle issue positive rapide.”

“Malheureusement on a eu cette vidéo ce (mercredi) matin qui confirmait nos pires crainte par rapport au sort de ce journaliste”, explique sur BFMTV Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique pour RSF.

Des risques sécuritaires “toujours aussi importants”

Les demandes des ravisseurs nommés par Olivier Dubois, “l’un des groupes armés les plus actifs dans le Sahel”, sont encore floues. “La vidéo est très courte, elle dure 21 secondes, donc on a pas beaucoup d’éléments sur leurs motivations et sur ce qu’ils comptent faire du journaliste”, note Arnaud Froger.

“Ce qui est assez inquiétant et dramatique, c’est qu’on voit bien que dans cette région du monde , sept ans après l’assassinat des journalistes français Ghislaine Dupont et Claude Verlon, la situation est toujours aussi difficile”, rappelle le responsable Afrique de RSF. “Les risques sécuritaires sont toujours aussi importants et les groupes armés sont toujours aussi présents.”

Reporters sans Frontières demande désormais publiquement “aux autorités maliennes et françaises de tout mettre en oeuvre pour obtenir sa libération”.

M.D. avec AFP

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