Macron et Castex tentent de baliser le « nouveau chemin » – Le Monde

Il a beau réfuter le terme de « collaborateur », le nouveau premier ministre, Jean Castex, laissera tout de même la priorité à Emmanuel Macron. Après une cérémonie militaire réduite à cause du coronavirus, le chef de l’Etat s’exprimera de l’Elysée mardi 14 juillet dans le cadre d’un entretien télévisé diffusé en direct sur France 2 et TF1. L’occasion de préciser les grandes lignes du « nouveau chemin » qu’il entend emprunter pour relancer le pays. L’occasion, également, de donner le coup d’envoi de la dernière partie du quinquennat, tout en se projetant vers la présidentielle de 2022.

Outre la situation sanitaire, avec la crainte d’une deuxième vague de l’épidémie, le chef de l’Etat devrait préciser le contenu du plan de relance économique promis pour septembre. L’emploi, et en particulier celui des jeunes, sera un des axes principaux de son intervention. « Les jeunes sont la priorité des priorités », a souligné le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, dimanche, en annonçant que l’exécutif allait présenter « des dispositifs » la semaine prochaine « pour permettre aux jeunes de trouver une place dès la rentrée prochaine ». Une manière de répondre au président (ex-Les Républicains) de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, qui presse l’exécutif, dans le Journal du dimanche, à « aller beaucoup plus vite » dans la relance.

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Ce n’est qu’après la prise de parole présidentielle que Jean Castex pourra prononcer sa déclaration de politique générale aux parlementaires, mercredi 15 juillet à l’Assemblée nationale, et le lendemain au Sénat. En s’exprimant après, il ne fera que décliner la feuille de route du chef de l’Etat. Dans l’opposition, et même au sein de la majorité, des députés déplorent « un effacement » du locataire de Matignon. « Macron un jour, Macron toujours : voici votre seul mot d’ordre ! », lui a assené la députée « insoumise », Mathilde Panot, le 8 juillet, à l’Assemblée, en lui reprochant de « ne rien dire avant que le monarque de l’Elysée daigne parler ».

« Une seule ligne »

La plupart des macronistes se réjouissent, au contraire, que la primauté de l’Elysée soit respectée. « En parlant avant son premier ministre, le président s’inscrit dans une lecture classique des institutions, fait valoir le député La République en marche (LRM) de l’Eure, Bruno Questel. La logique de la Ve République n’est pas de mettre en concurrence le président et son premier ministre. » Sa collègue des Bouches-du-Rhône, Claire Pitollat, juge également « positif » qu’il n’y ait qu’« une seule ligne », dictée par le chef de l’État. « Pour la fin du mandat, il ne faut pas plusieurs sons de cloche », juge-t-elle.

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