L’urgence climatique est proche d’une caractéristique des extinctions massives
Imaginez regrouper l’ensemble des volcans du monde entier ayant connu des irruptions au moins une fois pendant ces 12 derniers mois. Maintenant, multipliez cette vision par 100, et cela représente plus ou moins l’actuelle production des Hommes, en matière de dioxyde de carbone (CO2). De ces fumées noires, il se présente aujourd’hui comme le principal gaz à effet de serre (GES) produit par l’être humain, avec une part de 74 % des GES.
Une équipe de chercheurs en est arrivée à ce constat saisissant en matière d’échelle de grandeurs. Sur une étude menée sur plus de 10 ans, les spécialistes ont pu mesurer que l’ensemble des volcans étaient annuellement responsables d’entre 0,3 à 0,4 gigatonnes de CO2. De notre côté, l’humanité en produirait au moins 37 Gigatonnes.
Une situation qui se rapproche des cas d’extinctions massives
Mais malheureusement, les chiffres ne sont pas les seuls à faire froid dans le dos. L’analyse effectuée grâce à ces derniers montre une situation encore plus critique : en comparant les données avec l’historique des grands événements qu’a pu connaître la Terre, le niveau de pollution et de production actuelle de CO2 est sensiblement proche des problématiques posées à l’aube des grandes extinctions massives.
Selon Celina Suarez, comptant parmi les auteurs principaux de l’étude à l’Université de l’Arkansas, les émissions humaines seraient « de la même ampleur » que les chocs de carbone s’étant produits conjointement avec les extinctions massives. « Nous sommes au même niveau de catastrophe carbone, ce qui fait réfléchir un peu », a-t-elle déclaré à l’AFP, à la suite de la publication de leur étude.
Pour comparer la situation avec des cas concrets survenus sur Terre, l’étude en est venue à évoquer le cratère de Chixculub au Mexique, qui avait – il y a 66 millions d’années, mis définitivement fin à l’air du cétacé.