L’UNEF dénonce la hausse du coût de la vie étudiante durant le mandat d’Emmanuel Macron – Le Monde

Des étudiants font la queue pour recevoir un colis d’aide alimentaire lors d’une distribution du Secours populaire, à Strasbourg, dans l’est de la France, le 12 décembre 2020.

Le coût de la vie augmente, mais leurs revenus baisses. Le budget des étudiants a été durement touché par les réformes du gouvernement d’Emmanuel Macron, selon l’enquête annuelle de l’Union nationales des étudiants de France (UNEF), publiée dimanche 15 août. L’étude paraît dans un contexte où le coût de la vie étudiante devrait encore augmenter à la rentrée 2021.

Le syndicat édudiant estime a près de 40 euros « l’argent que les étudiant·e·s ont perdu chaque année en aides directes depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron en 2017 », alors que le coût de la vie étudiante a augmenté de plus de 10 % sur la même période. En cause, « près de 41,2 millions d’euros de coupures budgétaires » dans les aides directes aux étudiants entre 2017 et 2019, selon un calcul de l’UNEF.

A titre de comparaison, le rapport cite l’impact des deux mandats présidentiels précédents sur le budget des étudiants : + 45 euros par étudiant et par an pour celui de Nicolas Sarkozy et + 92 euros par an pour celui de François Hollande.

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L’augmentation des loyers en cause

En plus de la baisse des aides directes aux étudiants, l’UNEF dénonce également « de multiples attaques sur le montant des APL » (aide personnalisée au logement) en citant la réforme qui s’applique depuis janvier 2021 et qui modifie leur mode de calcul.

En raison de la crise sanitaire, le gouvernement avait adopté en 2020 des mesures pour lutter contre la précarité étudiante, comme le gel des frais universitaires, reconduit pour la rentrée 2021. L’extension du dispositif des repas à 1 euro aux étudiants non boursiers, décidée en janvier 2021, sera, elle, supprimée en septembre.

Pour l’année scolaire 2021-2022, l’UNEF prévoit une augmentation moyenne du coût de la vie étudiante de 2,5 % par rapport à 2020, soit 247 euros par an. « Cette hausse résulte notamment de l’augmentation des loyers en province et en banlieue parisienne », explique le rapport. Le logement reste le premier poste de dépense des étudiants.

Pour lutter contre la précarité étudiante, l’UNEF demande une réforme du système des bourses pour augmenter leur montant, étendre le nombre des bénéficiaires et intégrer les étudiants étrangers. Le syndicat prône également la mise en place d’une « allocation d’autonomie pour chaque jeune en formation, sans condition de ressources ».

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Le Monde avec AFP

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