L’un des objectifs écologiques de Renault lui coûtera la fermeture d’une usine
L’économie circulaire suit Renault depuis le début des années 2000. D’ici quatre ans, un nouveau volet débutera avec le lancement d’un nouveau « pôle » de recyclage. Le constructeur automobile français vient d’annoncer via Le Journal du Dimanche qu’il comptait y dégager une part de 2 % de son chiffre d’affaires annuel, soit plus d’un milliard d’euros.
Ce projet écologique lui coûtera l’usine de Flins. Près d’Aubergenville, à l’ouest de Paris dans les Yvelines, Renault fermera ses chaînes d’assemblages d’ici 2025. Une reconversion totale donc, mentionnée en fin d’année dernière, et qui est devrait permettre à Renault d’augmenter sa croissance. Au journal, le DG de Renault Luca de Meo expliquait :
« Notre ambition, d’ici à 2030, consiste à réaliser davantage de chiffre d’affaires qu’en y assemblant des voitures ». Un objectif estimé à « un milliard d’euros […] dans l’économie circulaire ».
« Re-Factory », un pôle de recyclage
L’adresse de Renault Flins, inaugurée en 1952, verra donc son activité totalement bouleversée. Elle passera de l’assemblage de véhicules neufs de la marque à la participation dans une activité de recyclage élargie, notamment avec l’arrivée des composants de voitures électriques, pour une augmentation de l’impact de l’économie circulaire dans la production future.
Luca de Meo a annoncé qu’il détaillerait « bientôt » la stratégie du constructeur français dans l’électrique, « pour conserver notre leadership dans ce domaine clé ». Il insinuait aussi que l’avance de Renault et de Nissan (Groupe Renault) sur les Allemands et Tesla était toujours d’actualité.
« Nous disposons d’un réel avantage concurrentiel, puisque nous sommes les premiers à recevoir des batteries en seconde vie. »
Difficile de savoir quand Renault fera son prochain compte rendu. Son dernier en date, début janvier, fut l’occasion de marquer le plan pour les cinq prochaines années du constructeur en tant qu’entreprise « technologique ». Vendredi prochain, un point sur les résultats du premier trimestre 2021 est planifié.
“Renaulution”
La « Renaulution », comme ils l’ont nommé en interne, prévoit de créer un « pôle de production de véhicules électriques qui pourrait être l’un des plus grands au monde », comme l’annonçait le Directeur Général, avant de préciser : « mais il faudra m’aider ». En parallèle à la réorganisation de Flins, un nouveau pôle de production de voitures électriques verra en revanche le jour dans le Nord.
Outre l’électrique, l’économie circulaire et la technologie, Renault compte aussi accélérer ses plans dans les pays émergents. En Amérique latine, en Inde ou encore en Corée du Sud, précisément là où les ventes se font à plus fortes marges. D’ici 2025, une réduction de 3 milliards d’euros des coûts fixes, et un abaissement de 30 % du point mort pour le volume de production seront les principaux objectifs illustrant également le redressement.