L’UE met les bouchées doubles sur le HPC et l’IA

L'UE met les bouchées doubles sur le HPC et l'IA

L’UE a bien l’intention de conserver un rôle de premier plan dans la course technologique. La Commission a salué lundi l’accord politique intervenu entre le Parlement européen et les Etats membres de l’UE sur le premier programme visant à accélérer la transformation numérique de l’Europe.

Le programme est conçu pour combler l’écart entre la recherche sur les technologies numériques et leur déploiement sur le marché. Doté de 7,5 milliards d’euros, ce programme numérique fait partie du prochain budget à long terme de l’UE qui couvre la période 2021-2027. Il financera des projets dans cinq domaines, « calcul à haute performance, intelligence artificielle, cybersécurité, compétences numériques avancées et large utilisation des technologies numériques dans l’ensemble de l’économie et de la société », détaille le communiqué.

« La pandémie a souligné la nécessité d’investir dans nos capacités numériques, des supercalculateurs à la cybersécurité. Le programme pour une Europe numérique aidera les entreprises européennes, en particulier celles de petite taille, à déployer des technologies avancées, à croître et à tirer parti des vastes possibilités qu’offre la transformation numérique. Il aidera nos citoyens à améliorer leurs compétences numériques. C’est essentiel pour réaliser la double transition numérique et écologique, pour promouvoir notre souveraineté technologique et pour renforcer nos capacités numériques stratégiques », a déclaré le commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton.

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L’Europe veut rattraper son retard sur les superordinateurs

Le programme prévoit 2,2 milliards d’euros consacrés au calcul haute performance (HPC). L’UE entend se doter de superordinateurs de classe mondiale d’ici 2022-2023 capables d’exécuter plus d’un milliard de milliards d’opérations par seconde, et envisage « d’accroître l’accessibilité et d’élargir l’utilisation des superordinateurs dans des domaines d’intérêt public tels que la santé, l’environnement et la sécurité, ainsi que dans l’industrie, y compris les petites et moyennes entreprises ».

Dans le secteur de la santé, les supercalculateurs ont déjà prouvé leur utilité dans la lutte contre la pandémie de Covid-19, en contribuant à la recherche de traitements.

Le classement Top500 des supercalculateurs est actuellement dominé par le supercalculateur japonais Fugaku, alimenté par Arm.

2,1 milliards pour les projets liés à l’IA

Le programme alloue également 2,1 milliards pour des projets liés à l’IA, et 1,6 milliard pour la cybersécurité. Il soutiendra la mise en place d’un « espace européen des données » et facilitera l’accès et le stockage des grands ensembles de données, ainsi qu’une « infrastructure en cloud fiable et efficace sur le plan énergétique ».

Plus tôt cette année, l’Europe avait dévoilé sa grande stratégie en matière d’intelligence artificielle. L’objectif annoncé est d’attirer plus de 20 milliards d’euros d’investissements totaux par an dans l’IA au cours de la prochaine décennie.

Dans son rapport d’orientations relatif au programme pour une Europe numérique, la Commission reconnaît que l’Europe n’a pas suffisamment investi collectivement dans les dernières technologies jusqu’à présent, et souligne le fossé entre l’offre et la demande. La Commission fait savoir que les négociations en trilogue sont à présent achevées, et les textes juridiques doivent encore faire l’objet d’une approbation définitive par le Parlement européen et le Conseil. La mise en œuvre du programme pourrait débuter en 2021 avec l’entrée en vigueur du nouveau cadre financier pluriannuel.

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