Loto du patrimoine : les 100 nouveaux sites qui vont être sauvés – Le Parisien

Et de 100 en plus ! En début d’après-midi, ce lundi, la Mission patrimoine présidée par Stéphane Bern a dévoilé les nouveaux sites bénéficiant des subsides de la quatrième édition du Loto du patrimoine, qui démarre, côté jeux à gratter, ce 30 août. Ils viennent s’ajouter aux 18 « emblématiques » déjà retenus en avril dernier, ceux qui bénéficient d’un financement complet et figurent en photo sur les tickets. Les tirages du jeu, six cette année, se dérouleront, eux, les 6, 8, 11, 13, 15 et 18 septembre.

Comme l’an passé, afin d’essayer de contenter tout le monde et éviter les polémiques, un site par département a été sélectionné dans la longue liste (4000 au total !) de ceux qui ont déposé un dossier auprès de la mission, soit 96 en métropole et 4 en outre-mer. Un choix pluriel qui, s’il comprend toujours une majorité de châteaux et d’églises, inclut aussi, par exemple, une ancienne tannerie (Rhône), un moulin à eau (Haute-Loire), un four à pain (Pas-de-Calais) ou un ancien Palais de justice (Tarn-et-Garonne). En Seine-et-Marne, c’est la tuilerie de Bezanleu qui a décroché son billet.

« Des sites avec un intérêt patrimonial mais aussi social, et économique »

« Nous faisons très attention à cette diversité. Je crois que nous avons fait taire ceux qui, au début, pensaient que nous ne voulions restaurer que des châteaux ou des églises. Il y a de tout et plus ça va, plus je deviens amoureux du patrimoine industriel, avoue Stéphane Bern. Il y a aussi une ancienne maternité dans la liste, en Guyane. Ce sont des sites qui ne sont sans doute pas prestigieux mais qui parlent aux gens, auxquels ils sont vraiment attachés. »

Pour annoncer les lauréats, la Mission n’a cependant pas hésité à choisir le cadre… d’un château. Celui de Montagu à Marcoussis (Essonne), enceinte médiévale du XVe siècle, dont il ne reste véritablement debout qu’une tour, en bien mauvais état. « Oui, c’est un château. Mais c’est surtout parce qu’il est symbolique de ce que nous voulons développer de plus en plus : il est situé au sein d’un lycée horticole de la Fondation des Orphelins d’Auteuil et restauré depuis des années par une association qui y organise des chantiers d’insertions pour les jeunes. Le projet, pour finir, est de l’ouvrir à la visite. C’est exactement ce que nous voulons porter : des sites avec un intérêt patrimonial mais aussi social, et économique », défend l’animateur.

Le Loto du patrimoine pérennisé jusqu’en 2024

Une ambition qui devrait pouvoir s’ancrer dans l’avenir. Le bilan de la Mission Patrimoine, rappelé aujourd’hui, a de quoi convaincre. Grâce aux 131 millions récoltés en 4 ans, 627 sites ont bénéficié d’aides et 297 (travaux terminés ou en cours) sont déjà sauvés. En début d’année, la convention entre l’État, la Fondation du patrimoine, gestionnaire des fonds, et la Française des jeux a été renouvelée pour trois ans, pérennisant le loto du patrimoine jusqu’en 2024.

« Je crois que nous avons réussi à faire avancer les choses, estime Stéphane Bern. Sur le terrain mais aussi dans l’esprit des gens. Il y a des panneaux sur les monuments quand les bâtiments sont restaurés grâce à la Mission. Souvent, les gens m’envoient des photos pour me remercier… Franchement, je ne vois pas quel président aurait envie que le Loto du patrimoine s’arrête ».

Sans doute. Reste une question, à huit mois d’une élection présidentielle : le Loto du patrimoine oui, mais avec ou sans Stéphane Bern ? La réponse de l’animateur est sans hésitation : « Si on me propose de continuer, quel que soit le président, je continuerais ».

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *