L’obligation du port du masque étendue à Marseille et dans 13 autres communes des Bouches-du-Rhône – Le Monde

Des policiers en patrouille à Marseille, le 16 mai 2020.

A l’heure où la progression du coronavirus en France est au plus haut depuis la fin du confinement, avec 3 310 nouvelles contaminations comptabilisées en l’espace de vingt-quatre heures, les préfets des zones les plus touchées étendent l’obligation du port du masque à de nouvelle zone des centre villes, comme à Marseille, samedi 15 août, ou dans la capitale vendredi.

  • Extension de l’obligation du port du masque à Paris, Bordeaux et dans les Bouches-du-Rhône

Le port obligatoire du masque à Paris sera étendu à partir de samedi matin à de nombreuses zones, dont une partie des Champs-Elysées, le quartier du Louvre et celui des Batignolles, a annoncé, vendredi, le préfet de police de Paris. Les rassemblements et manifestations de plus de dix personnes qui ne garantiront pas le respect des mesures barrières seront par ailleurs interdits. Là où le masque n’est pas obligatoire, il est recommandé de le porter lorsqu’il y a beaucoup de monde.

Les contrôles pour s’assurer du respect des gestes barrières vont être renforcés dans les bars, restaurants et sur les terrasses. En cas de non-respect de ces règles, les établissements pourraient être fermés administrativement. Les contrôles du port du masque dans les transports en commun vont également s’intensifier. « Chaque jour, environ 600 personnes sont testées positives au Covid-19 dans la région dont 260 à Paris. Le taux de positivité s’établit aujourd’hui à 4,14 % à Paris, à 3,6 % en Ile-de-France contre 2,4 % en moyenne nationale », selon la préfecture.

Des mesures semblables ont été prises dans les Bouches-du-Rhône, où le taux d’incidence est depuis samedi de 58,40 pour 100 000 habitants, contre 47,1 pour 100 000 une semaine plus tôt. Déjà obligatoire depuis le 8 août dans certains quartiers de Marseille, notamment autour du Vieux-Port, l’obligation du port du masque sera étendue dimanche à l’ensemble des sept premiers arrondissements de Marseille, les plus centraux, a fait savoir, la préfecture de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur samedi.

Deux types de communes sont visées par l’arrêté : « les communes les plus importantes du département qui disposent d’un centre attractif et dense », comme Aix-en-Provence et Arles, mais également les communes les plus touristiques, qu’elles soient en bord de Méditerranée, comme Cassis, La Ciotat, Carry-le-Rouet, ou dans l’intérieur des terres comme Saint-Rémy-de-Provence et les Baux-de-Provence.

A Bordeaux, les deux artères commerçantes principales de la ville, les rues de la Porte-Dijeaux et Sainte-Catherine, doivent également, depuis samedi, être empruntées avec un masque sur le visage.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Covid-19 : Bordeaux renforce son dispositif
  • Hausse exceptionnelle des contaminations

Plus de 3 300 nouveaux cas de Covid-19 ont été confirmés en France dans les dernières 24 heures, une progression inédite depuis mai, selon des chiffres de Santé Publique France mis en ligne samedi soir. La veille, 2 846 nouveaux cas avaient été recensés. Ce record depuis mai, mois du déconfinement, est en partie un effet du dépistage massif en cours, mais pas seulement puisque le taux de positivité dans la population augmente régulièrement.

Selon ces chiffres, 3 310 nouveaux diagnostics positifs ont été enregistrés, ainsi que 17 nouveaux foyers de cas groupés (« clusters »). Le taux de positivité sur une semaine continue d’augmenter, à 2,6%.

Le nombre de patients Covid-19 en réanimation, à peu près stable depuis fin juillet, a légèrement augmenté, à 376 (+9 par rapport aux chiffres publiés vendredi par la Direction générale de la Santé, qui communique en général le bilan quotidien).

La France compte désormais 30 409 personnes décédées du Covid-19 depuis le début de l’épidémie, dont 19 904 en établissements hospitaliers, selon Santé Publique France.

Lire aussi La progression du coronavirus en France est au plus haut depuis la fin du confinement
  • Le Haut Conseil de santé publique prône le masque dans tous les lieux clos collectifs

Le Haut Conseil français de la santé publique (HCSP) prône le port « systématique » d’un masque, « de préférence en tissu réutilisable », dans « tous les lieux clos publics et privés collectifs » pour lutter contre le Covid-19.

Les conclusions du HCSP diffusées ce week-end découlent de l’étude des publications « décrivant les contaminations survenues dans des espaces publics clos (restaurant, bus, bateaux de croisière, répétitions de chorale, etc.) et certains milieux professionnels (abattoirs, etc.) ».

Le HCSP rappelle enfin que doivent « être associées » à cette recommandation du port du masque « les autres mesures barrières de distanciation physique, d’hygiène des mains, de nettoyage désinfection des surfaces et d’aération des locaux ».

  • La Cinéscénie du Puy du Fou autorisée à accueillir 9 000 personnes

La préfecture de Vendée a pris un arrêté autorisant le Puy du Fou à accueillir jusqu’à 9 000 personnes pour son spectacle nocturne. Cette autorisation est « valable pour le 15 août pour le moment, elle ne concerne que la Cinéscénie », selon Sabine Tommy-Martin, chargée de la communication et du marketing du parc à thème.

Malgré le protocole sanitaire mis en place et la polémique qui avait déjà émergé en juillet, cette décision suscite l’indignation de certains élus et l’incompréhension de nombreux internautes sur Twitter. A l’heure où la circulation du virus est en « nette augmentation », selon les mots du ministère de la santé, où les rave parties sont interdites et le monde du spectacle vivant privé de telles dérogations, c’est « la grande confusion », peut-on lire sur le compte Twitter d’Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste.

La pierre est jetée au président du Puy du Fou, Nicolas de Villiers, cet « ami du président » qui profiterait d’un « passe-droit », selon un adjoint à la maire de Paris, David Belliard, qui s’est exprimé sur Twitter. Le secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts, Julien Bayou, critique lui aussi cette décision qui « autorise à créer des clusters ».

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Jean Gaborit, l’éclaireur de Philippe de Villiers à l’Elysée
  • La Guadeloupe approche du seuil d’alerte

« Pour la semaine du 8 au 14 août, 156 cas nouveaux de coronavirus ont été enregistrés en Guadeloupe », ont indiqué vendredi, les autorités sanitaire et préfectorale de l’île, alors que s’annonce le week-end du 15 août, souvent festif. Avec ces 156 nouveaux cas en une semaine, la Guadeloupe, est « très proche du seuil d’alerte », qui s’établit à 50 cas pour 100 000 habitants, avec un taux de désormais 41,39 pour 100 000. Deux nouveaux petits clusters, de 6 et 8 cas ont été identifiés, et, selon les autorités, « les jeunes adultes de 20 à 30 ans composent la classe d’âge la plus touchée ».

L’Agence régionale de santé (ARS) donne également le taux de positivité (qui mesure le nombre de cas sur le nombre de tests réalisés en une semaine). « En Guadeloupe, le taux sur la semaine écoulée est de 4,88 %, très proche du seuil de vigilance », fixé à 5 %, explique l’ARS. Quant au facteur de reproduction (R), il est de 2,09, et les autorités visent à le faire redescendre sous la barre du 1.

Plusieurs communes ont imposé le port du masque en milieu extérieur ouvert, notamment Terre-de-Haut, aux Saintes, zone très touristique et qui attire beaucoup de monde le 15 août pour la fête patronale. Au total, 446 cas cumulés ont été identifiés en Guadeloupe depuis le début de la crise, et actuellement, deux personnes sont en réanimation.

Notre sélection d’articles sur le coronavirus

Le Monde

Leave a Reply

Discover more from Ultimatepocket

Subscribe now to keep reading and get access to the full archive.

Continue reading