L’industrie française du numérique table sur une meilleure croissance que prévue en 2023

L’industrie française du numérique table sur une meilleure croissance que prévue en 2023

Le numérique français continue d’afficher sa bonne santé. L’organisation des entreprises du secteur, Numeum, revoit ses estimations à la hausse pour 2023. En décembre dernier, elle prévoyait une hausse de 5,9%. Ce sera finalement 6,3%.

La progression enregistre toutefois un ralentissement significatif par rapport à 2022 et ses 7,5% de croissance du chiffre d’affaires. Pour les employeurs, ces prévisions demeurent néanmoins une confirmation de “la bonne santé du secteur.”

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Le cloud, locomotive du marché français

Par ailleurs, la France se positionne dans le trio de tête européen, sur les talons de l’Espagne (+6,9%) et du Royaume-Uni (+6,8%). Sa croissance lui permet de devancer et l’Allemagne (+6%) et les Pays-Bas (5,2%).

Ce statut européen et cette dynamique, le marché français du numérique les doit à ses différents métiers. L’édition logicielle (qui embarque aussi les plateformes cloud) devrait boucler l’année en hausse de 9,4%.

Les prévisions sont de respectivement +4,2% et +5,9% pour les ESN (le plus important segment en France) et le conseil en technologies. Numeum estime que le marché, dans son ensemble, avoisinera à la fin 2023 les 65 milliards d’euros.

Editeurs de logiciels et plateformes cloud pèseront 23,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires, les ESN 33,5 milliards d’euros (soit 51,5% du marché total) et les activités de Conseil en Technologie 7,8 milliards d’euros.

Hausse de budget IT pour 51% de DSI

Ces trois métiers partagent un même moteur de croissance : les technologies cloud et leur adoption (+21,2%). S’y ajoutent des “leviers classiques” de croissance : le Big data, les services IoT, la sécurité ou encore la transformation digitale.

Ces indicateurs positifs se heurtent néanmoins à des tensions au niveau de la demande. En effet, selon l’institut d’études PAC, plus de la moitié des 100 DSI interrogés (51%) font état de budgets IT en hausse pour 2023. Cela traduit une baisse par rapport aux prévisions (55%).

Ces moyens, majoritairement en hausse malgré tout, serviront des priorités bien identifiées que sont la sécurité du système d’information (très important pour 64%), l’amélioration de l’expérience client (58%) et l’analyse des données (51%).

“On observe également une forte augmentation de l’importance accordée par les DSI au télétravail (outils mis en place), à la transformation vers le cloud et à l’optimisation des processus internes de l’entreprise”, note Numeum.

Une pénurie de talents qui s’intensifie

En ce qui concerne le numérique responsable, il se traduit de plus en plus par des actions concrètes. 58% des DSI déclarent avoir mis en place des actions. 11% prévoient d’agir dans ce secteur cette année. Enfin, “ils sont 87% à prévoir d’intensifier ces actions en 2023.”

Du côté de l’emploi, le patronat revendique une création nette record en 2022 avec 47.000 emplois créés. Celui-ci regrette toutefois “une multitude d’offres non pourvues”, s’appuyant pour cela sur une étude de l’Institut Montaigne.

Cette “pénurie de talents n’est pas nouvelle”, reconnaît Numeum, tout en jugeant qu’elle “s’intensifie”. Cette tendance s’explique notamment par la concurrence à l’embauche. 59% des DSI ont tendance à réinternaliser certaines compétences. Les fonctions les plus sous tension se situent ainsi dans le domaine de la donnée, de la sécurité, du développement ou encore du cloud.

Dans ce contexte de guerre des compétences, les entreprises sont contraintes de “fidéliser leurs talents en s’appuyant sur plusieurs leviers”, dont les nouveaux modes de travail, les formations ou les évolutions de carrière.

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