“L’impact a été violent”: les témoins racontent l’accident mortel lors du feu d’artifice de Cholet – BFMTV

Une fusée a explosé en pleine foule jeudi soir lors des célébrations du 14-juillet à Cholet dans le Maine-et-Loire. La déflagration a tué deux personnes – un enfant de sept ans et sa grande soeur de 24 ans – et blessé sept spectateurs parmi le public.

Le feu d’artifice du 14-juillet a viré au drame, jeudi soir, à Cholet, dans le Maine-et-Loire. Au lieu de prendre la direction du ciel, une fusée a explosé auprès de spectateurs assistant au spectacle depuis un terrain de football situé à une cinquantaine de mètres du pas de tir. On déplore deux morts, un enfant de sept ans et sa grande soeur de 24 ans, tandis qu’on recense encore sept blessés dont l’un a été gravement atteint. Le parquet d’Angers a ouvert une enquête pour homicide involontaire. Avant que les investigations éclairent les circonstances du drame et en fixent les responsabilités, les témoins de la scène en ont fait le récit ce vendredi matin sur notre antenne.

“Tout le monde a crié”

L’accident s’est produit dès l’entame du feu d’artifice, vers 23 heures. Manon était alors étendue dans l’herbe avec son compagnon, “à une centaine de mètres” du pas de tir selon son évaluation. C’est alors que le drame s’est noué:

“Une fusée s’est couchée dans notre direction est partie sur nous et a explosé dans la foule”, a-t-elle dépeint. “C’était impressionnant, ça m’a fait vibrer la cage thoracique. Le souffle et la lumière dégagés à une distance aussi courte sont vraiment choquantes”, a décrit pour sa part son conjoint, Sandy, devant notre caméra. “Tout le monde s’est levé, tout le monde a crié, on a commencé à éteindre le feu avec nos pieds, ce qu’on avait sous la main”, a repris Manon.

Heureusement, d’après elle, la densité de l’affluence n’était pas de nature à favoriser un mouvement de foule néfaste: “Il y avait pas mal de monde mais on n’était pas agglutiné, on était famille par famille.”

Laurent se souvient du “souffle” et du “vent”

Laurent, justement, avait fait le déplacement avec ses filles. Lui aussi s’est livré à BFMTV ce vendredi matin. Au moment de se souvenir de la tragédie, il s’est d’abord souvenu d’un “souffle”. “On a ressenti le souffle. L’impact a été assez violent, on l’a senti au niveau des pieds”, a-t-il introduit. Ni lui ni ses voisins n’ont réalisé tout de suite la tournure prise par les événements:

“Sur le coup, on pensait que c’était tombé à côté. Ça arrive tellement vite que je ne pensais pas que ça aurait atteint des personnes. Mais quand j’ai senti le souffle et l’étincelle, j’ai tourné la tête et je me suis dit: ‘C’est pas possible, il y a un truc qui ne va pas’. Des gens couraient partout”.

Après un réflexe de père de famille – “j’ai aussitôt protégé mes filles, je les ai écartées du lieu de l’impact”, a-t-il retracé -, il a fait son retour sur les lieux: “Je suis revenu essayer d’aider, il y avait des flammes un peu partout sur l’herbe”. “Il y avait pas mal de vent”, a-t-il encore observé, comme un élément d’explication potentiel du drame.

Les conditions météorologiques, la distance de sécurité et l’exposition éventuelle de la foule sont d’ores et déjà au nombre des enjeux au coeur de l’enquête.

Robin Verner

Robin Verner Journaliste BFMTV

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