Licenciement de Chris Krebs, patron de l’Anssi américaine
Dans deux tweets publiés mardi, le président américain Donald Trump a annoncé avoir “licencié” Chris Krebs, directeur de la Cybersecurity and Infrastructure Security Agency (CISA), équivalent américain de l’Anssi. Ce renvoi fait suite à une récente déclaration qualifiant la récente élection présidentielle d’élection la plus sûre de l’histoire des États-Unis.
Trump a affirmé que cette déclaration était “très inexacte”, évoquant “des irrégularités massives et des fraudes” ayant eu lieu pendant l’élection présidentielle.
Un porte-parole de la CISA n’était pas disponible pour commenter; cependant, Krebs a confirmé le licenciement dans un tweet sur son compte personnel.
Avant d’être licencié aujourd’hui, Krebs a occupé le poste de directeur CISA pendant exactement deux ans et un jour, depuis le 16 novembre 2018, lorsque l’agence a été officiellement fondée.
Les rumeurs selon lesquelles Trump cherchait à licencier le haut responsable de la CISA ont commencé à circuler la semaine dernière : Krebs avait alors déclaré à plusieurs associés qu’il s’attendait à être renvoyé suite aux efforts de l’agence visant à contrer les campagnes de désinformation des électeurs lors des récentes élections.
Selon un article de Reuters, Krebs s’est attiré les foudres de Trump après avoir établi et dirigé Rumor Control, une page Web sur le site web de la CISA où les experts de l’agence réfutaient les rumeurs de fraude électorale. Le président américain faisait activement la promotion de certaines de ces thèses pendant et après les élections sur son compte Twitter.
Suite à l’article de Reuters, plusieurs responsables démocrates et experts en cybersécurité ont pris la défense de Krebs.
Cyberscoop a néanmoins rapporté que si plusieurs législateurs républicains avaient précédemment loué le travail de Krebs au CISA au cours des mois précédents, aucun n’est venu à sa défense après avoir attiré la colère de Trump.
“Chris Krebs est un fonctionnaire extraordinaire et exactement la personne que les Américains veulent pour protéger la sécurité de nos élections”, a déclaré aujourd’hui dans un communiqué le sénateur américain Mark R. Warner (D-VA), vice-président de la commission spéciale du Sénat sur le renseignement. .
“Cela en dit long que le président ait choisi de le licencier simplement pour avoir dit la vérité.”
Source : “ZDNet.com”
