Libre et open source: Hambourg, pseudonymisation Etalab, cloud libre Rapid.Space, mécénat Code Lutin, Smile

 

Image: MedithIT/CC by

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Allemagne : Hambourg veut passer de Microsoft aux logiciels open source

Les élus de la métropole allemande ont annoncé vouloir remplacer des logiciels Microsoft par des logiciels open source dans l’administration (ZDNet.com). C’est ce qui est indiqué dans un accord entre les partis social-démocrate et écologiste (les mêmes qui à Munich veulent aussi revenir au logiciel libre).

Peter Ganten, président de l’Open Source Business Alliance (OSBA), basée à Stuttgart, commente:

«Hambourg rejoint avec cette décision un nombre croissant de Länder et de municipalités allemands qui se sont déjà engagés sur cette voie. La décision de Hambourg est cependant remarquable, car la ville a toujours été plus fortement orientée vers Microsoft». Il fait référence aux mêmes décisions prises dans le Schleswig-Holstein, en Thuringe, à Brême, à Dortmund et, donc, à Munich.

Le dirigeant des Verts à Hambourg, Farid Müller, écrit sur son site:

«À l’avenir, nous chercherons à avoir plus de logiciels open source dans les systèmes de gestion informatique et nous voulons aussi développer notre propre code, qui restera ouvert.» Hambourg veut être un exemple d’indépendance numérique, affirme-t-il.

Dans un premier temps, le parlement local de Hambourg va utiliser – sur la base du volontariat – un logiciel bureautique en ligne appelé Phoenix, développé par Dataport. Ce dernier est un organisme à but non lucratif destiné à créer des logiciels open source pour les administrations allemandes.

Etalab diffuse son outil d’IA de pseudonymisation open source

Etalab, service du Premier ministre «qui met à disposition et utilise les données pour améliorer l’action publique», a développé un outil d’intelligence artificielle de pseudonymisation.

Il a été réalisé pour le Conseil d’État, qui publie en open data des décisions de justice administrative. Cet outil est open source, sous licence MIT, et peut donc être librement réutilisé pour d’autres projets de pseudonymisation, indique Etalab.

Il est maintenant diffusé, ainsi qu’un guide principalement destiné «aux organismes publics, et plus particulièrement aux personnes chargées du traitement et de la protection de données à caractère personnel dans ces organismes», ainsi que pour «d’autres acteurs faisant face à un besoin de pseudonymisation de documents textuels, dans le cadre de développements de services ou de produits à partir de données à caractère personnel».

Rapid.Space, fournisseur de cloud à code 100% libre

Après ses débuts en bêta en 2018, Rapid.Space a été officiellement lancé en mai. Fournisseur de cloud, son approche «repose exclusivement sur l’usage de logiciels, de matériel et de procédures de gestion en licences libres, intégralement auditables et réversibles.»

«S’il existe des logiciels libres de virtualisation ou des logiciels libres traitant d’aspects techniques comme l’orchestration, seul Rapid.Space propose aujourd’hui un service de cloud complet, auditable et reproductible, c’est-à-dire dont tous les logiciels, les matériels et les procédures de gestion sont libres», déclare Jean-Paul Smets, président de Rapid.Space et PDG de Nexedi.

«C’est un service de cloud réversible ou duplicable qui permet de combiner du cloud public, privé ou hybride avec ou sans la participation de Rapid.Space. Aucun autre opérateur n’offre cela car Rapid.Space est le seul opérateur de cloud dont tout le code est libre intégralement, même la facturation. (…)

Rapid.Space offre des gros serveurs avec des disques rapides et du réseau à 10 Gbps. Ce type d’offre est encore assez rare. Elle est bien adaptée au big data, aux gros ERP, aux tests de montée en charge, au partage de machine par des développeurs (via des containeurs ou équivalent).»

Parmi les premières références utilisant la technologie de Rapid.Space, indique le service, «nous pouvons citer /e/ OS, l’éditeur du smartphone souverain français, la Ville de Munich pour une plate-forme de Big Data industriel ainsi que le Groupe PSA pour des applications d’ERP et Bip&Go pour assurer la résilience de ses applications clés (site eCommerce et backoffice ERP5)».

Code Lutin lance un appel à candidatures pour son mécénat 2020

Code Lutin, entreprise de développeurs de logiciels libres basée en Loire-Atlantique, propose tous les ans un soutien financier (10.000 euros cette année) à une initiative promouvant les valeurs du Libre, par un vote de ses salariés. Dépôts de candidatures possibles jusqu’au 12 juillet.

«Parmi les bénéficiaires du mécénat Code Lutin des années précédentes, nous pouvons citer Exodus Privacy, FAIMaison, Readflow, Wikimédia France, la Quadrature du Net, OSM France, F-Droid, PostgreSQL France, l’outil de migration Flyway, ora2pg, la base de données H2, la forge logicielle Redmine…»

«Si vous avez un projet ou une organisation dont l’objet correspond aux thèmes listés ci-dessous, n’hésitez pas à candidater.
    • Développer un logiciel ou une bibliothèque libre ou open-source ou travail de conception d’interface, traduction, documentation…;
    • initiative en faveur du développement et de l’adoption de standards ouverts;
    • initiative visant à lutter contre les brevets logiciels ou la surveillance de masse;
    • initiative visant le développement d’un Internet neutre, indépendant et décentralisé;
    • initiative visant à proposer des alternatives aux GAFAM;
    • production de contenus multimédias distribués sous licences libres, reversés dans les communs;
    • et d’une façon générale toute initiative visant à promouvoir la production, la culture Libre.»

Un vice-président e-commerce chez Smile

Smile annonce la nomination de Jean-Charles Bordes au poste de vice-président e-commerce, «un département stratégique au sein de l’ESN qui accompagne aujourd’hui plus de ​150 clients dans la réalisation et la mise en œuvre de leurs plateformes e-commerce en France et à l’international».

Chez Smile, il a occupé les postes de responsable commercial e-commerce et de responsable commercial retail. Il a également travaillé chez Business & Decision, ou encore OneStock France où il était précédemment Business Development Manager pour la France et l’Espagne.

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