Libérer l’innovation, c’est réconcilier les générations au service de l’avenir

Libérer l’innovation, c’est réconcilier les générations au service de l’avenir

Ce mois de septembre 2021 a une saveur particulière. Il ne marque pas seulement la rentrée des classes et la reprise du travail, mais aussi, espérons-le, un retour à une certaine forme de “normalité”. La pandémie aura sans aucun doute un impact significatif sur notre quotidien, même si on peut y trouver çà et là un arrière-goût de vie d’avant. La crise du Covid-19 a rebattu les cartes de la notion de “travail”, interrogeant les raisons qui nous lient à une entreprise, un métier ou des collaborateurs.

Dans cette quête d’unité, l’innovation s’est imposée dans la culture des entreprises, intégrant dans notre langage les termes “télétravail”, “distanciel”, “conf-call”. En raison de sa transversalité, l’innovation permet en effet aux entreprises de se transformer, et ainsi à tous ceux qui la composent d’y trouver du sens.

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L’innovation permet à une organisation de faire corps avec ses collaborateurs

“Il faut imaginer Sisyphe heureux”, écrivait Camus ; accomplir une tâche, c’est aussi s’accomplir soi-même. En l’effectuant, nous lui donnons du sens. Encourager la culture du faire-ensemble permet d’activer le principal ressort de l’engagement des collaborateurs, celui du sens, d’une nouvelle “raison de faire”. En favorisant cette dimension, l’innovation devient le principal vecteur de l’engagement des collaborateurs. Pourquoi et en quoi cela peut-il être bénéfique pour une entreprise ?

L’innovation doit faire partie intégrante de l’expérience des collaborateurs.  Omniprésente au sein de l’organisation, celle-ci insuffle la culture et les valeurs de l’entreprise auprès de ses employés et parties prenantes, mais aussi sur son marché en tant que marque. L’innovation doit ensuite s’ancrer de façon plus tangible, portant le “leadership” de celles et ceux qui la dirigent, ainsi que le champ d’action de chaque collaborateur, partenaire, client… et devenir une partie de l’entreprise à part entière.

Plus qu’une colonne vertébrale, l’innovation manifeste le dynamisme de l’entreprise. Elle exprime ainsi toute sa force : libérer le potentiel d’innovation des collaborateurs au service de la transformation de l’entreprise.

L’innovation doit aussi permettre une meilleure gestion des transformations, traçant la feuille de route de l’organisation et des hommes qui la composent

Le management est la pierre angulaire de l’engagement des collaborateurs. Médium, il lie les chemins de vie de l’entreprise et des collaborateurs en créant un maillage complexe tissé des aspirations, intérêts, et volontés de chacun. Les hackathons internes sont, par exemple, de véritables catalyseurs d’innovation. Ils favorisent l’esprit d’entreprise, la circulation des compétences et des solidarités, le tout au service d’un même objectif : concevoir une solution nouvelle pour répondre à un besoin actuel ou futur.

Les dispositifs d’accompagnement personnalisé sont aussi légion, entre “coaching” et “mentoring”, ils éclairent l’avenir, font gagner du temps en favorisant l’épanouissement personnel. Ils permettent également la création d’un environnement de confiance et suscitent l’adhésion à la culture de l’innovation.

Cette convergence des transformations, possible en partie grâce à l’innovation, doit favoriser l’émergence d’une entreprise humaniste, responsable, où les collaborateurs participent activement à la raison d’agir, à la raison d’être de leur entreprise.

Exprimer le potentiel des nouvelles générations, un défi à portée d’innovation ?

Faire converger les transformations, c’est réduire le domaine de l’incertitude pour étendre celui de l’action collective, nourrie au sein de la culture d’entreprise où les nouvelles générations pourraient trouver les moyens de leur conviction, et de leur épanouissement !

Il y a un an, l’association de lobbying américaine Business Roundtable appelait à un “capitalisme des parties prenantes”, dépassant le champ des actionnaires pour embrasser celui des intérêts de tous. De quoi donner de l’élan à l’émergence d’une finance plus éthique. La généralisation de critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) avec la création d’un indice CAC 40 dédié le démontre, en partie évidemment.

Sans faire preuve de naïveté, prenons conscience que se dessinent peut-être devant nous les contours d’un nouveau modèle entrepreneurial dont les bases reposent sur des valeurs humanistes, où les intérêts des marchés pourraient, pourquoi pas, rejoindre ceux de l’Humain, prenant racine dans les nouveaux usages générationnels de la GenZ, se calquant sur leurs besoins, appétences, et aspirations.

L’innovation consiste, en grande partie, à désapprendre pour mieux inventer. Cet appel aux nouveaux usages générationnels pourrait être l’occasion de le faire. Désormais, ceux qui savent seraient ceux qui ne savent pas, ceux qui ne sont pas nécessairement pris dans la logique des process et des méthodes établis. Ceci permettrait un renversement complet du système de la hiérarchie et de l’organisation : l’apprenti ne serait plus perçu comme celui qui, par définition, ne sait rien, mais plutôt comme celui qui arrive, et, grâce à sa fraîcheur, son inexpérience et surtout son ouverture, permettrait aux sachants de se réinventer.

L’innovation est donc une variable majeure dans l’équation de ce nouveau modèle de société. Son rôle est pluriel. À la fois boussole, source d’inspiration, et objectif, elle redonne de la motricité à nos actions, permettant ainsi d’exprimer à nouveau tout leur sens. Elle réhabilite l’idée d’avenir.

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