L’homme suspecté d’avoir giflé Emmanuel Macron sera jugé jeudi en comparution immédiate – Le Monde

Le président de la République Emmanuel Macron lors de son déplacement dans la commune de Tain-l'Hermitage (Drôme), le 8 juin 2021.

L’auteur présumé de la gifle infligée au président de la République Emmanuel Macron lors d’un déplacement mardi à Tain-l’Hermitage (Drôme) sera jugé jeudi 10 juin en comparution immédiate, a fait savoir mercredi soir le parquet de Valence.

Agé de 28 ans, le suspect « Damien T. sera présenté dans le courant de la matinée de demain [jeudi] devant le procureur de la République en vue de sa présentation en comparution immédiate l’après-midi », a expliqué le procureur de la République de Valence, Alex Perrin, dans un communiqué.

Interpellé avec lui, son camarade « Arthur C. va se voir délivrer une convocation en justice pour la fin du second semestre 2022 pour répondre des infractions en lien avec les armes détenues illégalement » trouvées à son domicile, a précisé le magistrat.

Leur garde à vue, décidée pour les chefs de « violences sans incapacité sur personne dépositaire de l’autorité publique », a par ailleurs été prolongée « afin de poursuivre les vérifications ».

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Des « convictions politiques traditionnelles de droite ou d’ultradroite »

Résidant à Saint-Vallier, au nord de Valence, les deux hommes avaient été arrêtés tout de suite après les faits. Ils sont « tous deux inconnus des services judiciaires et des services de renseignements » et sont membres d’associations de leur commune « en lien avec les arts martiaux, le Moyen Age et l’univers manga », a rapporté le parquet de Valence.

Lors de son audition, Damien T., « en couple, sans enfants, sans profession », a reconnu « avoir porté un coup au chef de l’Etat et avoir prononcé des paroles dénonçant la politique ». Proche, selon lui, de « la mouvance des “gilets jaunes” » et partageant des « convictions politiques traditionnelles de droite ou d’ultradroite » sans être « d’aucun parti ni militantisme exprimé », il a affirmé avoir « agi d’instinct et sans réfléchir pour exprimer son mécontentement », a encore expliqué M. Perrin.

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Les auditions des témoins et de la compagne de Damien T. n’ont pas éclairé « davantage les motivations » du jeune homme, contre qui la préméditation – « à l’heure actuelle » – n’est pas retenue. « Les dernières vérifications et investigations sont en cours », a néanmoins souligné le procureur.

Quant à Arthur C., « célibataire, sans enfants, intérimaire, arrêté aux côtés de son ami après avoir filmé l’agression du chef de l’Etat, il a pu expliquer sa présence sur les lieux sans pour autant participer à l’agression » du président de la République.

A son domicile, des « livres anciens sur l’art de la guerre et Mein Kampf ainsi qu’un drapeau à fond rouge avec faucille et marteau jaune et un drapeau de la révolution russe », ont été trouvés lors d’une perquisition.

Cette gifle a suscité l’indignation de l’ensemble des responsables politiques. Emmanuel Macron a pour sa part relativisé le geste, dénonçant des « faits isolés » commis par « des individus ultraviolents ».

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Le Monde avec AFP

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