“L’État a bon dos”: passe d’armes entre Attal et Hidalgo sur la hausse de la taxe foncière à Paris – BFM Paris Ile-de-France

La maire socialiste de Paris a pointé du doigt la responsabilité de l’État dans son choix d’augmenter la taxe foncière de 13,5% à 20,5% en 2023.

“L’État a accompagné fortement la ville de Paris”. Gabriel Attal a répondu ce lundi après-midi à Anne Hidalgo après l’annonce par cette dernière de la hausse de la taxe foncière à Paris, augmentation qu’elle impute à l’absence de soutien financier de l’État.

“Comme souvent avec Mme Hidalgo, l’État a bon dos”, a répliqué devant la presse le ministre des Comptes publics, ajoutant que l’État ne peut “pas combler les problèmes de gestion de la ville de Paris” et son “absence de réforme de structure”.

“Plus de fonctionnaires à Paris qu’à la Commission européenne”

Gabriel Attal a par ailleurs dénoncé le fait qu’il y a “plus de fonctionnaires à la ville de Paris qu’à la Commission européenne”.

Confrontée à une situation budgétaire délicate, la maire de Paris Anne Hidalgo a annoncé ce lundi augmenter de 52% la taxe foncière, renonçant à sa promesse de campagne de ne pas augmenter d’impôts.

Le taux d’imposition de la taxe foncière passera de 13,5% à 20,5% en 2023, sauf pour les propriétaires qui s’engageront dans la rénovation thermique de leur appartement et ceux “rencontrant des difficultés économiques”, titulaires d’allocations de solidarité (Aspa, ASI, AAH) ou redevables de plus de 75 ans, précise l’élue socialiste dans un courrier à ses administrés.

Pas “d’autre choix” pour Hidalgo

Cette augmentation doit apporter à la ville un surcroît de recettes de 586 millions en 2023, anticipe l’adjoint aux finances Paul Simondon. Selon cet autre élu socialiste, la ville n’empruntera plus en 2023 que 514 millions contre 860 cette année, et l’encours de sa dette devrait s’établir autour de 8 milliards d’euros.

Depuis la crise sanitaire de 2020, Anne Hidalgo dénonce l’absence de soutien financier de l’État aux villes, en particulier à la sienne.

Lors de l’examen budgétaire, le gouvernement “a refusé d’examiner les amendements” visant notamment à augmenter la taxe de séjour pour les hôtels de luxe et les palaces, écrit-elle, ce qui fait qu’elle n’a pas “d’autre choix” que de relever cet impôt local.

Hugues Garnier avec AFP Journaliste BFMTV

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