Les terminaux du projet Kuiper d’Amazon plus compacts et économiques que ceux de SpaceX

Les terminaux du projet Kuiper d'Amazon plus compacts et économiques que ceux de SpaceX

Amazon vient de dévoiler la forme que prendront les futurs terminaux de son service d’internet satellitaire connu sous le nom de Projet Kuiper. Au contraire des terminaux utilisés par les bénéficiaires du service concurrent Starlink, commercialisé par SpaceX, ces derniers se distinguent par leur caractère compact et leur faible coût.

Il s’agit d’un enjeu majeur, comme le faisait récemment observer Elon Musk, le PDG de SpaceX, pour qui le plus grand défi pour les opérateurs de services d’internet satellitaire consiste à rendre les terminaux des utilisateurs abordables pour le grand public. A titre d’exemple, le terminal Starlink mesure 48 cm de diamètre, tandis que le prototype de terminal à commande de phase d’Amazon ne mesure que 30 cm de diamètre. Amazon se vante par ailleurs de ses « antennes plus petites et plus légères que les antennes traditionnelles ». Cette taille plus petite lui permettra de réduire ses coûts de fabrication.

« Si vous voulez faire une différence pour les communautés non desservies ou mal desservies, vous devez fournir un service à un prix qui soit raisonnable pour les clients », explique Rajeev Badyal, vice-président de la technologie pour le projet Kuiper chez Amazon. « Ce simple fait a inspiré l’un de nos principes clés pour Kuiper : inventer une antenne réseau à commande de phase légère et compacte qui nous permettrait de produire un terminal client abordable. C’est incroyable de voir un si petit facteur de forme offrir ce type de vitesse et de performances », s’enthousiasme ce dernier.

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Partenariat avec Blue Origin

Amazon estime que le terminal, plus petit et plus léger, réduira les coûts de production d’un “ordre de grandeur”. Cette innovation arrive à pic pour le géant du commerce en ligne, qui a vu son projet d’internet satellitaire approuvé en juillet dernier par la FCC, le gendarme américain des télécoms. Le groupe présidé par Jeff Bezos prévoit de lancer 3 236 satellites en orbite terrestre basse à des altitudes de 590 km, 610 km et 630 km. Ce qui passera par un investissement estimé à 10 milliards de dollars dans ce projet.

Selon Amazon, son prototype offre des vitesses allant jusqu’à 400 Mb/s et promet que les vitesses ne feront que s’améliorer. Alors que SpaceX lance des lots de 60 satellites Starlink sur ses propres fusées Falcon 9 partiellement réutilisables, Amazon prévoit d’utiliser plusieurs fournisseurs de lancement malgré la présence de Blue Origin, la société de vol spatial de Jeff Bezos, PDG d’Amazon. Le vice-président d’Amazon, David Limp, précise à TechCrunch que son entreprise est « agnostique au lancement » et ouverte à toute proposition ou partenariat à ce sujet.

« Si vous connaissez quelqu’un qui a une fusée, appelez-nous », plaisante ce dernier. Blue Origin a établi en octobre dernier un nouveau record de recyclage de fusées après avoir lancé sa fusée New Shepard pour la 13e fois. « Si nous avons pensé que le moment était venu de faire une constellation maintenant, c’est en partie en raison de certaines dynamiques qui se produisent dans l’industrie du lancement », indique le dirigeant.

« Chaque jour, nous voyons une nouvelle démonstration de réutilisation, chaque jour nous voyons de nouvelles démonstrations de percées dans de meilleurs moteurs, que ce soit le Raptor [SpaceX] ou le BE-4 [Blue Origin] », ajoute ce dernier. L’antenne d’Amazon peut diffuser des vidéos de qualité 4K à partir d’un satellite géostationnaire, qui est en orbite autour de la Terre à une altitude de 35 786 km. La FCC a demandé qu’Amazon lance et exploite la moitié de ses satellites d’ici le 30 juillet 2026, puis lance le reste de la constellation d’ici le 30 juillet 2029.

Source : ZDNet.com

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