Les Russes à Lyman, les Biélorusses aux frontières… La situation au 93e jour de l’invasion russe en… – BFMTV

Alors que les séparatistes prorusses ont revendiqué avoir pris Lyman, dans le Donbass, le conseiller du ministre de la défense ukrainien a confirmé un retrait de leurs soldats dans cette localité.

Au 93e jour de l’invasion russe en Ukraine, Moscou dénonce “une guerre totale” occidentale contre la Russie et poursuit son avancée dans le Donbass, notamment vers Lyman.

• La localité de Lyman aux mains des séparatistes prorusses?

Les séparatistes prorusses de Donetsk ont affirmé vendredi avoir pris “le contrôle complet” de la localité de Lyman, un carrefour important du Donbass. Une opération menée avec l’aide des unités de l’autre région séparatiste de Lougansk et “l’appui” des forces armées russes, a indiqué l’état-major de la défense territoriale de la “République” séparatiste sur Telegram.

Ni l’armée russe ni l’armée ukrainienne n’ont immédiatement commenté cette information, que l’AFP n’a pu vérifier de source indépendante. D’après l’Institut pour l’étude de la guerre (ISW), un centre de recherche américain, les forces russes ont “complètement pris” Lyman jeudi.

Sur BFMTV, Yuriy Sak, conseiller du ministre de la défense ukrainien a confirmé que “les troupes ukrainiennes sont en retrait” à Lyman.

“Cela a été décidé au plus haut niveau des forces armées” a-t-il ajouté, précisant aussi que “la Russie n’a pas pris le contrôle total des oblasts de Lougansk et de Donetsk” et que “les forces armées ukrainiennes résistent, grâce aux armes occidentales”.

La prise de Lyman est importante car elle ouvrirait aux forces russes la route vers les centres régionaux de Sloviansk, puis Kramatorsk, tout en leur permettant de s’approcher d’un encerclement total de l’agglomération formée par les villes de Severodonetsk et Lyssytchansk, deux autres importantes villes ukrainiennes situées plus à l’Est.

• La Biélorussie envoie des troupes à sa frontière avec l’Ukraine

Le président de la Biélorussie, Alexandre Loukachenko a annoncé avoir demandé à ses forces armées de se déplacer vers le sud de son pays, soit à la frontière avec l’Ukraine.

“Les États-Unis, l’Europe et l’Otan sont engagés dans une confrontation mondiale avec la Russie, dans cette lutte la Biélorussie est sur le point de faire face à une pression politique, économique et même militaire sans précédent et prolongée”, a déclaré le dirigeant connu pour être pro-russe.

“Nous sommes alors obligés d’optimiser nos défenses frontalières. J’ai demandé aux forces armées de faire tourner les forces spéciales des secteurs ouest et nord ouest vers le sud du pays” a-t-il indiqué.

L’Ukraine va “réagir en fonction” a déclaré Yuriy Sak, conseiller du ministre de la défense ukrainien, sur BFMTV.

“La menace armée du coté de la Biélorussie a toujours été très forte. Dès le début de cette guerre, la Russie a utilisé la Biélorussie comme tremplin pour lancer les bombardiers sur l’Ukraine […] le fait que nous voyons des manoeuvres à proximité de nos frontières, nous comprenons qu’il y a une menace, nous allons réagir en fonction” a-t-il expliqué.

• La Russie dénonce une “guerre totale” de l’Occident qui va durer “longtemps”

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a dénoncé “une guerre totale” occidentale contre la Russie et estimé que celle-ci allait durer “longtemps”.

“L’Occident a annoncé une guerre totale contre nous, contre le monde entier russe”, a-t-il déclaré lors d’une réunion avec des responsables de régions russes.

Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, les puissances occidentales ont multiplié les sanctions contre Moscou. Une situation donnant lieu à “une russophobie sans précédent”, selon Sergueï Lavrov.

“Les États-Unis et leurs satellites doublent, triplent, quadruplent leurs efforts pour endiguer la Russie, en utilisant un instrumentaire très large: en commençant par les sanctions économiques unilatérales jusqu’à une propagande profondément mensongère dans l’espace médiatique mondial”, a martelé le ministre.

• Près de 3 millions de réfugiés dans des pays européens non frontaliers

Près de 3 millions de réfugiés ukrainiens ont quitté les pays frontaliers de l’Ukraine, où ils avaient afflué après l’invasion russe, pour se déplacer vers d’autres pays européens non voisins, a indiqué le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) de l’ONU. Les plus grands nombres de réfugiés ukrainiens dans les pays non voisins se trouvaient en Allemagne, en République tchèque et en Italie, selon l’agence de l’ONU.

Au total, 6,659.220 Ukrainiens ont fui leur pays depuis l’invasion russe le 24 février. Parmi eux, plus de 3,5 millions se sont dirigés vers l’ouest, en Pologne, qui reste le principal pays d’arrivée.

Début mars, environ 100.000 réfugiés par jour arrivaient à la frontière polonaise, mais leur nombre a ralenti pour atteindre environ 20.000 au cours du mois de mai.

Emilie Roussey avec AFP

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