Les réseaux telcos français font plus que résister au confinement

Les réseaux telcos français font plus que résister au confinement

Si la crise sanitaire que nous vivons actuellement marque un choc pour l’ensemble des secteurs économiques, les infrastructures de télécommunications semblent pour l’heure tenir le coup. C’est du moins ce qui ressort de l’ensemble des indicateurs rendus publics jusqu’à maintenant.

Si l’Agence nationale des fréquences a confirmé la semaine passée que le déploiement de sites mobiles continue sur le territoire, le déploiement d’infrastructures fixes tend pour sa part à diminuer du fait des mesures de confinement mises en place par les autorités qui perturbent considérablement le travail sur site, comme le faisait encore remarquer Infranum au début du mois.

Pour autant, la situation est encore loin d’être catastrophique. Surtout si l’on se place du point de vue des utilisateurs. Alors que la plupart des opérateurs s’attendaient à une surcharge des réseaux suite au confinement de la population, leurs infrastructures ont jusqu’ici tenu le choc, comme le faisait remarquer en fin de semaine dernière l’institut de mesure d’audiences nPerf, qui a consacré un volet spécial de son étude trimestrielle à la crise actuelle.

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Les réseaux mobiles souffrent mais ne plient pas

Si l’institut confirme que “depuis le début de l’épidémie du Covid-19 et la mise en confinement de la population en France, jamais les réseaux télécoms aussi bien fixes que mobiles n’ont été autant sollicités”, l’institut adresse toutefois un satisfecit à la résilience des infrastructures disponibles sur le territoire.

A partir des remontées d’utilisateurs, l’institut a pu relever que si “les performances mobiles baissent, elles résistent”. “Nous observons qu’à partir de début mars, à la mise en place du confinement, les performances des réseaux mobiles baissent légèrement (au maximum de 10 %) chez les quatre opérateurs, surtout sur les débits descendants et la navigation web. Toutefois, ces débits restent très acceptables ce qui permet aux Français de profiter d’une expérience utilisateur très correcte quel que soit l’opérateur”, fait ainsi savoir la direction de nPerf.

 

De fait, la hiérarchie entre les opérateurs continue à être respectée, bien que leurs réseaux respectifs font chacun l’objet de petites baisses de régimes, que ce soit en terme de débit descendant, de qualité de navigation ou de latence, comme l’illustre le graphique ci-dessus, tiré de l’étude publiée par nPerf.

Des réseaux fixes plus que résilients

La situation semble moins problématique du côté des réseaux fixe, qui “encaissent mieux le choc que les réseaux mobiles”, comme le relève l’institut de mesure. “Même s’ils sont aussi impactés par les fortes charges liées à la surconsommation de contenus (Netflix, YouTube, Amazon Prime, VoD, Jeux vidéo) et le télétravail, les réseaux fixes continuent à délivrer de très bonnes  performances, voire les améliore pour certains en cette période de confinement”, révèle ainsi nPerf, qui met notamment en lumière la bonne tenue des réseaux fibrés, qui semblent peu impactés par la crise que traverse notre pays.

“Aucun souci pour les réseaux FTTH qui aujourd’hui sont encore surdimensionnés par rapports aux usages, même si ces derniers ont changé en période de confinement”, relève ainsi l’institut de mesure. Interrogé en début de semaine dernière par France Info, le président de la Fédération française des télécoms, qui réunit des opérateurs comme Orange, Bouygues Telecom ou SFR, avait tenu à saluer le travail des équipes sur le terrain.

“Jamais nous n’avons autant déployé de fibre optique. Jamais nous n’avons autant installé de sites 4G sur le territoire”, faisait alors valoir Arthur Dreyfuss, par ailleurs secrétaire général de SFR, rappelant la “mobilisation exceptionnelle” de “milliers de techniciens et d’ingénieurs des opérateurs télécoms pour régler les situations compliquées”. Au-delà des effets d’annonces, et si les professionnels du secteur s’inquiètent des retombées économiques qui pourraient suivre la crise sanitaire actuelle et la suspension des déploiements, il semble bien que tous les voyants soient au vert en ce qui concerne la résilience des réseaux de télécommunications français.

Ce que résume bien nPerf. “Alors que tout le monde craignait que les réseaux télécoms souffrent rapidement du changement brutal des usages internet, il n’en est rien. En effet, tous les opérateurs, qu’ils soient fixes ou mobiles, ont répondu présent en délivrant des performances plus qu’honorables malgré une situation inédite, pour le plus grand confort des abonnés”, conclut ainsi l’institut.  

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