Les PME se convertissent au marketing digital pour sortir de la crise

Les PME se convertissent au marketing digital pour sortir de la crise

Les crises se traduisent généralement par des coupes budgétaires dans les dépenses marketing. La pandémie n’a pas fait exception. Du moins dans certains secteurs. Pour autant, les actions de communication en ligne ne sont pas mortes avec le premier confinement. Elles ont même pu, au contraire, s’intensifier et concerner de nouveaux utilisateurs.

C’est particulièrement vrai parmi les PME, et plus encore parmi celles dont l’activité était essentiellement physique, comme par exemple dans les domaines du commerce et de la restauration. Pour ces sociétés, la crise sanitaire se traduit ainsi par une accélération de la digitalisation, d’abord comme une réponse imposée.

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Le digital devenu une condition de la survie

« Même dans les secteurs à l’arrêt, il y avait une vraie volonté de maintenir le lien avec le client. Nous avons vu cette tendance apparaître à partir de mars 2020. Mais cette tendance de fond persiste jusqu’à aujourd’hui », témoigne Candice Gasperini, vice-présidente Branding pour SendinBlue.

La plateforme commercialise en mode SaaS des solutions de marketing digital. Lancée en 2012, la société proposait au départ des services centrés uniquement sur l’e-mailing. Mais depuis 2019, elle a enrichi son offre pour mettre à disposition tous les outils du marketing digital, avec un fort accent sur les TPE/PME.

Et la demande est là. La start-up du Next40 affiche une croissance annuelle de 60 %. Elle compte 180 000 clients dans le monde, principalement en Europe (France et Allemagne), dont 90 % sont des PME de moins de 50 salariés. Et avec la paralysie de certaines activités en 2020, SendinBlue a vu de nouveaux clients débarquer sur sa plateforme.

Un segment d’utilisateurs a pris de l’importance depuis. Issus du commerce physique, ils sont en quête de relais sur le digital. Boutiques, restaurateurs et acteurs du tourisme sont ainsi concernés. « Mais nous avons aussi vu des entreprises qu’on ne voyait pas du tout jusqu’à présent, notamment dans les secteurs du sport, comme les centres sportifs et les professeurs », signale la cadre de l’éditeur.

Maintenir la relation avec les clients

A l’arrêt sur le physique, ces entreprises se devaient en effet de trouver des moyens de rebondir sur internet. Animation des communautés, newsletters, e-mails d’information transitent ainsi par le biais de plateformes comme celle de SendinBlue.

Indépendants, thérapeutes ou coachs sont eux aussi passés sur le digital. Et le besoin reste le même : animer une communauté de clients en ligne. S’y ajoutent encore les secteurs en difficulté du fait de la crise, comme les agences immobilières, les organisateurs d’événements B to B, ou encore le monde de l’éducation et l’associatif.

« Ils avaient besoin de maintenir le contact avec leurs clients, mais aussi de renforcer leur relation dans cette période où ils n’avaient plus cette possibilité de les rencontrer en physique », explique Candice Gasperini.

« Aujourd’hui, le marketing digital n’est plus une option, comme c’était le cas 2 ou 3 ans auparavant, et visant à faire plus de croissance. Désormais, c’est la survie de tous ces business physiques qui est en jeu », ajoute-t-elle.

Les marchés en difficulté ne sont pas les seuls à faire évoluer leurs habitudes néanmoins. Parmi les clients déjà positionnés sur le web, les usages changent également, notamment au travers de l’adoption de fonctionnalités plus avancées, comme l’automatisation du marketing ou le tracking des conversions.

« L’avenir sera forcément omnicanal »

La crise traversée, ces entreprises, dont une partie nouvellement ralliées au numérique, ne risquent-elle pas de s’en désengager ? Un retour en arrière paraît peu probable, ne serait-ce que pour prévenir tout nouvel impact sur leur activité face à de futures crises.

« Ce serait un trop gros risque », considère l’experte de SendinBlue, qui estime donc que le digital est non plus seulement « une tendance de fond, mais l’avenir » pour ces PME. La start-up prévoit d’ailleurs de se positionner plus fortement sur le commerce en ligne afin d’accompagner ces entreprises dans leur transformation.

« L’avenir sera forcément omnicanal », insiste Candice Gasperini. Et nul besoin d’être Amazon ou un GAFAM pour se développer grâce au digital, même si ces dernières ont créé des standards en termes d’expérience client.

« Amazon peut vendre ses produits, néanmoins, il ne pourra jamais appeler ses clients par leur prénom. Une PME, oui, parce qu’elle connaît ses clients et entretient avec eux un rapport direct », conclut-elle, rappelant que les consommateurs ont d’ailleurs pris conscience de ce besoin de proximité.

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