Les meilleures montres GPS pour le trail en 2025 (avec et sans carto)

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Depuis 2 ans, les cartes ont été redistribuées sur le marché des montres GPS de trail :

• Suunto a déboulé avec la Vertical Solar explosant le record d’autonomie, puis les Race et Race S à des prix imbattables
• COROS a renouvelé sa VERTIX 2S avec de nouveaux capteurs et sorti sa première montre GPS avec écran AMOLED (PACE Pro)
• Polar a entièrement renouvelé sa gamme avec cartographie et écran AMOLED
• Amazfit a confirmé sa stratégie sportive avec la T-Rex 3 et les Cheetah

Le trail impose des caractéristiques et fonctionnalités particulières pour choisir une montre GPS. Il y a les indispensables (comme l’altimètre barométrique), les désirables (comme la cartographie) et à l’inverse, il y a des trucs qui ne servent à rien et pour lesquels ce n’est pas la peine de payer plus cher (comme l’analyse de la foulée avec les running dynamics ou l’électrocardiogramme).

Pendant longtemps, les critères d’autonomie et d’alti baro réduisaient fortement le choix de montres GPS pour le trail. Mais en 2025, ce n’est plus le cas puisque ce capteur s’est généralisé à toutes les montres GPS et qu’on en trouve une quinzaine dépassant les 25 h d’autonomie.

D’autres fonctionnalités sont arrivées, comme la cartographie, les puces GPS à double fréquence bien plus précises ou les aides comme ClimbPro et Up ahead. Et la cartographie commence à se démocratiser, si bien que dans cette sélection de montres GPS pour le trail, je ne vais presque proposer que ça (sauf pour les tout petits budgets).

NB : je n’ai pas considéré le critère de l’autonomie comme primordial dans cette sélection de montres GPS trail. Si vous visez l’ultra, allez voir cette comparaison. Vous trouverez donc ici une majorité de montres GPS à écran AMOLED (comptez environ -20% d’autonomie en affichage always on).

La plus complète : Garmin Forerunner 970

• Taille : 47 mm
• Ecran : AMOLED
• Altimètre : barométrique
• Navigation : cartographie routable, suivi d’itinéraire, alertes turn by turn
• Autonomie : 26 h
• Robustesse : étanche à 50 m, saphir
• Précision GPS : multi GNSS double fréquence
• Fonctions d’altitude : profil d’altitude, ClimbPro

Bonne nouvelle, voilà la solution pour ne pas être obligé de dépenser 1200 € pour le top des montres GPS pour le trail. Le petit détail qui change tout, c’est l’ajout d’une vitre en saphir sur la Forerunner 970. Pour de l’ultra, ça reste valable de prendre une Fenix 8, mais pour du trail plus court, aucun intérêt.

La Forerunner 970 reprend absolument toutes les fonctionnalités des Fenix 8, dans un format moyen (boitier de 47 mm pour 56 g, lunette en titane, avec un écran aussi grand et plus lumineux). La carto s’accompagne de nombreux outils de navigation, qui permettent notamment à la montre de créer des itinéraires (en boucle ou pour rejoindre un point) toute seule, grâce à sa carto routable, sans avoir besoin d’un smartphone et de Garmin Connect. L’écran tactile de 35,5 mm facilite grandement l’interface avec la cartographie par rapport à l’interface boutons des anciennes Fenix.

Garmin est la marque qui apporte la plus grande panoplie d’outils pour le trail, avec ClimbPro pour gérer les montées / descentes et Up ahead pour visualiser les ravito et les barrières horaires. Je ne pense pas que PacePro soit un bon outil pour le trail, mais l’algorithme Stamina sera utile pour gérer son effort au seuil. Le score de montée ne m’a en revanche pas convaincu.

Lire mon avis sur la Forerunner 970

Le meilleur rapport fonctionnalités / prix : Suunto Race

• Taille : 49 mm
• Ecran : AMOLED
• Altimètre : barométrique
• Navigation : cartographie, suivi d’itinéraire, alertes turn by turn
• Autonomie : 70 h
• Robustesse : étanche à 100 m, saphir, MIL-STD-810
• Précision GPS : multi GNSS double fréquence
• Fonctions d’altitude : profil d’altitude, SuuntoPlus Climb et ClimbPro

Si je n’avais qu’une phrase pour vous convaincre d’opter pour une Suunto Race, je dirais : cartographie, GNSS double fréquence et écran AMOLED pour 400 €. Ce n’est pas la seule montre GPS avec carto à 400 €. Le positionnement tarifaire est super agressif et il ne s’est pas fait au détriment des caractéristiques. Mais c’est la seule qui coche les 3 secteurs : qualité du hardware (saphir), fonctionnalités (cartographie) et tarif (400 €). Suunto a fait évoluer son interface pour ajouter une molette qui facilite les interactions (l’implémentation devrait encore être améliorée cet été en reprenant le fonctionnement de la molette de la Run). La seule différenciation de la version Titanium, c’est d’être plus légère.

On retrouve les mêmes fonctionnalités que sur la Vertical, à savoir une cartographie réactive, le suivi d’itinéraires avec indications turn by turn et l’option Snap to route qui corrige les erreurs GPS, la détection des montées / descentes avec les écrans Climb et ClimbPro (le premier détecte les variations d’altitude par l’alti baro, alors que le 2^e donne des infos en navigation sur chaque montée à venir). Au fil des années, les fonctionnalités SuuntoPlus se sont étoffées : tours automatiques déclenchés par la position, le dénivelé ou les variations d’allure, partenaire virtuel, météo, etc.

Tout ça avec l’application Suunto qui reste ma préférée pour tracer des itinéraires, avec des cartes de chaleur pour le trail, les points de départ les plus utilisés, une visualisation 3D, des itinéraires populaires proposés, et qui a bien étoffé ses capacités d’analyse d’entrainement, notamment par l’onglet d’analyse Suunto coach.

Lire mon test de la Suunto Race

Le record d’autonomie : Garmin Enduro 3

• Taille : 51 mm
• Ecran : transflectif
• Altimètre : barométrique
• Navigation : cartographie routable, suivi d’itinéraire, alertes turn by turn
• Autonomie : 120 h + 200 h
• Robustesse : étanche à 100 m, saphir, MIL-STD-810
• Précision GPS : multi GNSS double fréquence
• Fonctions d’altitude : profil d’altitude, ClimbPro

Sans la recharge solaire, l’Enduro 3 n’est pas la montre GPS qui offre la plus grosse autonomie du marché (140 h pour la Vertical Solar). Mais Garmin a amélioré l’efficacité de sa recharge solaire qui permet de plus que doubler l’autonomie pour la porter à 320 h en conservant la même précision GPS. De telles performances permettent aussi de profiter de la meilleure précision GPS (double fréquence) avec une autonomie de 60 + 30 h.

L’Enduro 3 reprend la même interface et les mêmes fonctionnalités que la Fenix 8 mais s’en distingue par son écran transflectif.

Lire mon test de l’Enduro 3

Garmin Enduro 3

Un bon compromis : COROS APEX 2 Pro

• Taille : 47 mm
• Ecran : transflectif
• Altimètre : barométrique
• Navigation : cartographie, suivi d’itinéraire
• Autonomie : 66 h
• Robustesse : étanche à 100 m, saphir
• Précision GPS : multi GNSS double fréquence
• Fonctions d’altitude : profil d’altitude

C’est celle qu’utilisait Kilian Jornet l’année dernière ! Depuis, il est passé à la PACE Pro. OK, il est sponsorisé.

La PACE Pro a l’avantage de l’écran AMOLED et d’un processeur plus puissant qui rend la cartographie plus fluide. Mais elle n’a pas une aussi bonne autonomie, ni de saphir. Donc pour avoir un compromis sur tous les critères, je pense que l’APEX 2 Pro est la meilleure option. La molette et l’écran tactile en font l’interface la plus pratique qui soit, pour la carto comme pour tout le reste. Plus petite que la VERTIX 2S, elle conviendra à beaucoup de tours de poignet tout en proposant quand même 66 h d’autonomie. Cerise sur le gâteau, elles partagent les mêmes fonctionnalités.

Son électrocardiogramme permet d’avoir une mesure beaucoup plus fiable de la variabilité de fréquence cardiaque (mais pas de détection de fibrillation atriale comme une Apple Watch ou une Garmin), elle a un mode écran étendu qui permet éventuellement d’utiliser son smartphone pour faire un peu de vélo sans acheter un compteur exprès et c’est une alternative à Garmin avec son LiveTrack.

Lire mon test de la COROS APEX 2 Pro

La plus compacte pour les petits poignets : Suunto Race S

• Taille : 45 mm
• Ecran : AMOLED
• Altimètre : barométrique
• Navigation : cartographie, suivi d’itinéraire, alertes turn by turn
• Autonomie : 60 h
• Robustesse : étanche à 50 m
• Précision GPS : multi GNSS double fréquence
• Fonctions d’altitude : profil d’altitude, SuuntoPlus Climb et ClimbPro

La Suunto Race S, c’est toutes les fonctionnalités du haut de gamme de Suunto dans un boitier compact et à un prix incroyable. Elle n’est moins chère que la Race que parce qu’elle n’a pas de vitre en saphir. Pensez donc à rajouter une protection d’écran. Avec le petit boitier, on perd aussi un peu en autonomie, mais pas tant que ça. Parce que 60 h d’autonomie pour une petite montre GPS à écran AMOLED, c’est excellent. Et à côté de ça, elle partage les mêmes fonctionnalités, la même cartographie.

Lire mon test de la Suunto Race S

Pour un petit budget : Suunto Run

• Taille : 46 mm
• Ecran : AMOLED
• Altimètre : barométrique
• Navigation : suivi d’itinéraire, alertes turn by turn
• Autonomie : 25 h
• Robustesse : étanche à 50 m
• Précision GPS : multi GNSS double fréquence
• Fonctions d’altitude : profil d’altitude

Ca fait longtemps que la PACE 3 est accrochée à cette place et il m’a fallu réfléchir très fort pour choisir finalement la Run, en considérant spécifiquement l’utilisation en trail. Le point commun, c’est qu’à ce prix-là, il ne faut pas compter avoir une carto. C’est donc le suivi d’itinéraire à l’ancienne, sur fond noir, avec tout de même les alertes turn by turn. Elles ont toutes les 2 une puce multi GNSS double fréquence.

Ce qui a fait pencher la balance dans une optique de trail ? En premier lieu, l’application Suunto pour tracer les itinéraires. Je l’ai déjà dit, c’est la meilleure, avec des cartes de chaleur, des points de départ fréquemment utilisés et des propositions de parcours. Ensuite, la Run a une meilleure autonomie en mode multi GNS double fréquence (25 h contre 15). Le dernier point qui terminerait de me convaincre serait SuuntoPlus, qui permettrait d’ajouter les écrans Climb et ClimbPro (mais ce n’était pas activé au moment de sa sortie, il faudra une mise à jour qui pourrait arriver cet été).

Lire mon test de la Suunto Run

La carto la moins chère : Amazfit T-Rex 3

• Taille : 49 mm
• Ecran : AMOLED
• Altimètre : barométrique
• Navigation : cartographie, suivi d’itinéraire, alertes turn by turn
• Autonomie : 72 h
• Robustesse : étanche à 100 m
• Précision GPS : multi GNSS double fréquence
• Fonctions d’altitude : ClimbPro, profil d’altitude

Bon, techniquement, ce n’est pas la montre GPS avec cartographie la moins chère du marché (Amazfit propose encore moins cher : Active 2 et Cheetah). Mais c’est la moins chère dans une optique de faire du trail avec (donc robustesse, autonomie, etc, voir en bas de cet article).

Ca fait plusieurs années que je dis que la cartographie d’Amazfit n’est pas au niveau de celle des autres marques de montres GPS. C’est fini ! Depuis une mise à jour d’avril, Amazfit a sérieusement amélioré ce point, c’est le jour et la nuit. Donc maintenant, la T-Rex 3 est une montre GPS outdoor, avec un bel écran (le plus grand écran AMOLED du marché) et un gros boitier (donc une bonne autonomie) et qui possède un écran ClimbPro. A ce prix-là, vous ne trouverez pas mieux.

Lire mon test de l’Amazfit T-Rex 3

Amazfit T-Rex 3

De quoi a-t-on besoin sur une montre GPS de trail ?

Un altimètre barométrique

En trail, on a besoin d’un capteur qui mesure les dénivelés avec précision. Et pour ça, le GPS n’est pas le top. Saviez-vous que la précision du système GPS est environ 4 fois moins bonne en vertical qu’à l’horizontal ? Il vaut donc mieux opter pour un alti baro, qui va mesurer les changements d’altitude à partir des variations de pression atmosphérique. En 2025, on ne trouve plus beaucoup de montres GPS dépourvu d’alti baro.

Attention, pour une mesure précise de l’altitude, un alti baro, ça se calibre manuellement régulièrement. Si vous voulez en savoir plus sur le fonctionnement des altimètres barométrique et GPS, allez lire cet article.

Ensuite, il faut creuser un peu plus dans les possibilités d’affichage. Toutes les montres GPS équipées d’un altimètre barométrique ne permettent pas d’afficher la vitesse ascensionnelle ou l’allure ajustée à la pente.

Cartographie et suivi d’itinéraire

La carto ? Pas indispensable selon moi. On ne peut pas se perdre en suivant un itinéraire ‘à l’ancienne’ sur un fond noir. Mais il faut reconnaitre que la cartographie facilite la lecture et l’orientation. C’est donc un gros plus ; mais un plus qui se paie cher.

En 2025, l’offre de montres GPS avec cartographie est assez large. Garmin conserve une longueur d’avance sur ses concurrents :

• Garmin a la seule cartographie routable capable de recalculer un itinéraire en cours de route
• Polar et Amazfit ne proposent pas d’outil pour tracer des itinéraires depuis leur application

Des données qui permettent de doser son effort en trail

Sur route, on utilise beaucoup la fréquence cardiaque pour doser son effort. En trail, ça reste une donnée utile (d’ailleurs, j’ai lu un jour un article très intéressant qui montrait comment un traileur expérimenté arrivait à maintenir une FC à peu près constante qu’il soit en montée ou en descente ; ce qui n’est pas le cas d’un débutant, dont la courbe de FC fait le yoyo au fil des montées-descentes), mais il y a d’autres données qu’on peut prendre en compte.

Certaines montres GPS vont donc plus loin en affichant :

• la pente : plus utile à vélo qu’en trail
• la vitesse ascensionnelle : ça c’est utile
• l’allure ajustée à la pente (COROS, Garmin, Suunto, Polar)
• certaines montres GPS sont capables de détecter les variations de dénivelé et de n’afficher que les données de la portion de terrain actuelle (montée ou descente en cours) : Suunto Climb et Polar Hill splitter
• le profil d’altitude d’un parcours : ça permet de se situer sur un graphique d’altitude plutôt que d’utiliser la distance comme seule donnée pour savoir ce qu’il reste à parcourir
• ClimbPro et autres fonctions du même type (Garmin, Suunto, Amazfit) : combiné au suivi d’itinéraire, permet de mieux gérer son effort en découpant l’itinéraire en tronçons de montée ou descente et présentant des données du début à la fin de ce tronçon. On sait ainsi combien de km et de d+ il reste jusqu’en haut.

Une autonomie qui va bien

Effet de mode ou pas, toujours est-il qu’on court de plus en plus longtemps en trail. Et on court moins vite aussi. Il n’est donc pas rare qu’une montre GPS avec 20h d’autonomie ne soit pas suffisante pour finir. Heureusement, sur ce point, il y a eu de grosses avancées depuis quelques années. En 2025, on trouve assez facilement des montres cardio GPS avec lesquelles on peut terminer l’UTMB sur 1 seule charge.

Les outils outdoor

En montagne, à l’approche d’un orage, il vaut mieux savoir faire demi-tour. Certaines montres GPS peuvent déclencher une alerte en cas de brusque dégradation météo.

D’autres écrans peuvent être utiles, comme celui présentant les heures d’ensoleillement pour rentrer avant la nuit ou la position GPS pour éventuellement la communiquer aux secours.

Une montre robuste

Je rassemble sous ce chapitre différents critères comme l’étanchéité, la solidité du boîtier, la résistance aux rayures, pour que votre montre GPS résiste à de nombreuses heures de trail dans les montagnes. De manière générale, le meilleur indice de robustesse, c’est la certification MIL-STD-810. C’est la norme des matériels de l’armée américaine.

Une chose est sûre : la lunette d’une montre GPS ramasse un paquet de rayures, qu’elle soit en plastique, en acier ou en titane (NB : le titane n’est pas plus résistant aux rayures). Pour le coup, les lunettes de couleur noire sont celles où les rayures se voient le plus. Il vaut mieux choisir un modèle avec une lunette de couleur grise.

Pour protéger l’écran, on peut soit opter pour un modèle avec une vitre en saphir (inrayable), soit prévoir une protection d’écran à coller dessus.

Une bonne précision GPS

La montagne et la forêt sont des environnements dans lesquels la précision des montres GPS est dégradée, du fait des ‘masques’ qui empêchent de recevoir un signal de bonne qualité des satellites. La difficulté, c’est que ça dépend de tellement de critères (le jour, le lieu, la météo, l’environnement, etc) qu’il est presque impossible de sortir un comparatif fiable. Même au sein d’une marque, les performances sont différentes d’une montre GPS à l’autre, parce que la puce, l’antenne ou la composition du boitier sont différentes.

Il y a tout de même 2 groupes de montres GPS qui intègrent des technologies qui permettent d’avoir la meilleure précision GPS :

• Celles qui ont une puce multi GNSS double fréquence (le mode le plus précis actuellement)
• Les Suunto avec Snap to route (un algorithme qui rend la précision GPS parfaite du moment que vous faites du suivi d’itinéraire)

Un lecteur de musique

Naaaannnnnn, je déconne. Profitez de la nature !