Les forfaits 5G des opérateurs français sont encore loin de faire le plein d’abonnés

Les forfaits 5G des opérateurs français sont encore loin de faire le plein d'abonnés

Plus d’un an après le lancement de la 5G, force est de constater que l’engouement populaire autour de la nouvelle génération de technologie mobile se fait encore attendre. Les opérateurs – qui continuent à déployer leurs réseaux à vitesse grand V – rivalisent pourtant d’offres commerciales afin de permettre une adoption rapide de la 5G par leurs abonnés.

Qu’à cela ne tienne, l’engouement du grand public pour la 5G semble encore timide. En attestent les derniers chiffres livrés par l’Arcep sur le sujet dans la dernière mouture du baromètre trimestriel concocté par le gendarme des télécoms pour la période allant de juillet à septembre 2021.

Selon l’Autorité présidée par Laure de La Raudière, « le nombre de clients des opérateurs disposant à la fois d’un forfait et d’un téléphone compatibles avec cette nouvelle technologie, et ayant effectivement utilisé les réseaux 5G au cours du troisième trimestre 2021 atteint 1,6 million ». Pour rappel, la 4G avait pour sa part obtenu les faveurs de 5,5 millions d’utilisateurs fin 2014, soit près de deux ans après son lancement effectif dans l’Hexagone, selon des chiffres livrés par l’institut IDATE.

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Des débuts poussifs ?

Et si l’effectif d’utilisateurs de la 5G a bien été multiplié par deux entre décembre 2020 et septembre 2021, l’adoption de la nouvelle génération de technologie mobile est encore loin d’être généralisée. Au total, la France compte 79,8 millions de cartes SIM en service, dont neuf sur dix sont des forfaits (72,1 millions). La part d’abonnés 5G est minime au regard du nombre d’abonnés à la 4G, qui s’élevait au 30 septembre dernier à 64,3 millions.

En novembre dernier, l’Arcep avait d’ailleurs livré des premières pistes de réflexion pour expliquer cet engouement encore poussif du grand public pour la 5G. Et de pointer du doigt le faible gain de débit permis pour l’heure par les offres 5G commercialisées par les opérateurs français. Si les débits descendants moyens en 2G/3G/4G relevés au mois de novembre 2021 atteignaient 71 Mbit/s, contre 49 Mbit/s l’année dernière, ils n’étaient pas sensiblement différents en incorporant les mesures des débits descendants sur la 5G (hormis sur le réseau 5G d’Orange en zone dense), expliquait alors le gendarme français des télécoms.

Pour l’Autorité, le taux d’accroche sur les réseaux 5G – qui représente la part des tests effectivement mesurés sur les réseaux 5G – demeurait en outre assez faible, révélant de fait la persistance de gros trous dans la raquette dans les réseaux mobiles de nouvelle génération déployés par les opérateurs jusqu’à maintenant. Reste que la 5G n’en est encore qu’à ses prémisses et que son adoption devrait bien se généraliser au cours des prochaines années… notamment à partir de 2023, avec l’arrivée de la 5G dite “stand-alone”, qui ne reposera plus sur des cœurs de réseaux 4G et permettra l’explosion des débits tant attendue par les entreprises et le grand public.

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