Les femmes davantage touchées par le report de l’âge de départ à la retraite, selon l’étude d’impact de la réforme – Le Figaro

Le document officiel fournit de nombreux enseignements sur le montant des pensions ou le report de l’âge effectif de départ.

Au-delà du débat partisan, quels effets concrets la réforme des retraites entraînera-t-elle ? C’est la question à laquelle tente de répondre l’étude d’impact jointe au texte de la réforme, qui est présenté ce lundi matin en conseil des ministres. Le document, dont le contenu est révélé en exclusivité par Les Échos, sera communiqué aux députés, qui débattront du texte à partir du lundi 30 janvier.

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L’un des principaux enseignements de l’étude d’impact est que les femmes seront davantage affectées que les hommes par le report de l’âge de départ à la retraite. Elles partiront en moyenne sept mois plus tard si la réforme est adoptée en l’état par le Parlement, tandis que les hommes partiront, eux, cinq mois plus tard. L’écart varie en fonction des générations, mais toujours à la défaveur des femmes. Pour celles nées en 1980, par exemple, l’étude impact évalue à huit mois le report moyen de l’âge de départ à la retraite, contre quatre mois pour les hommes.

«Ce décalage s’explique par le fait qu’aujourd’hui, il y a un certain nombre d’assurées femmes qui partent à la retraite de manière par rapport aux hommes, parce qu’elles tirent bénéfice des majorations de durée de cotisation au titre de la maternité. Le fait de décaler l’âge légal de départ à la retraite à cette conséquence (d’augmenter l’âge effectif de départ des femmes davantage que celui les hommes, NDLR)», a expliqué le ministre du Travail Olivier Dussopt à la sortie du Conseil des ministres, lundi midi. Selon lui, les mesures prises par le gouvernement dans le cadre de sa réforme «ne creusent pas les inégalités entre les femmes et les hommes» et «rétablissent même un certain nombre de choses».

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Des pensions en hausse

Autre enseignement majeur de l’étude d’impact : le relèvement de l’âge de départ à la retraite est «relativement contenu». Les Français ne termineront leur carrière que quelques mois plus tard en moyenne. C’est la conséquence notamment des situations qui permettent de partir à la retraite avant l’âge légal. L’étude estime ainsi que l’âge effectif de départ à la retraite de la génération 1962 ne sera repoussé que d’un mois, de six mois pour la génération 1966 et de sept mois pour la génération 1972.

La réforme des retraites entraînera également une hausse moyenne des pensions de retraite, révèle l’étude d’impact. Les proportions sont toutefois assez faibles : +0,3% pour la génération 1962, +0,6 % pour la génération 1966, +1,5 % pour la génération 1972. Dans le détail, l’augmentation des pensions sera beaucoup plus importante pour les Français les plus modestes, note l’étude d’impact. La revalorisation du montant minimal à 85% du SMIC net, qui devrait bénéficier à 1,8 million de retraités, conduit à une hausse des pensions de 3% à 4,5% pour les 20% des Français avec les pensions les plus basses.


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