Les départements informatiques, principaux bénéficiaires des stratégies d’IA en entreprise

Les départements informatiques, principaux bénéficiaires des stratégies d'IA en entreprise

L’intelligence artificielle, considérée comme la panacée pour un grand nombre d’enjeux en entreprise, des chatbots à une meilleure compréhension des clients en passant par l’automatisation des flux des chaînes d’approvisionnement. Cependant, c’est dans les services informatiques eux-mêmes qu’elle donne les résultats les plus impressionnants, en améliorant les performances des systèmes et en rendant les services d’assistance plus utiles. En même temps, il est reconnu que les efforts et l’implication de l’IA doivent s’étendre au-delà des murs de l’informatique dans toutes les parties de l’entreprise.

C’est l’une des conclusions d’une récente enquête menée auprès de 154 professionnels de l’informatique et des affaires dans des entreprises ayant au moins un projet lié à l’IA en production générale, réalisée et publiée par ITPro Today, InformationWeek et Interop. Parmi les répondants à l’enquête ayant au moins une application IA en production générale, ceux ayant obtenu des résultats “excellents” et “très bons” représentent 64 % du groupe – les excellents résultats représentent 23 % des répondants et 41 % font état de très bons résultats.

Si l’on examine les caractéristiques des leaders de l’IA, les cas opérationnels les plus utilisés sont la maintenance prédictive (54 %), l’optimisation des stocks et de la chaîne d’approvisionnement (50 %) et l’analyse de la fabrication (50 %). De nombreuses personnes interrogées estiment également que les plus grands bénéfices reviennent directement à l’organisation informatique elle-même : 63 % disent espérer obtenir une plus grande efficacité dans les opérations informatiques. Par ailleurs, 45 % souhaitent améliorer le support produit et l’expérience client, et 29 % souhaitent une amélioration des systèmes de cybersécurité.

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Sécurité et renseignement prédictif en vogue

Le principal cas d’utilisation des IT est l’analyse de la sécurité et le renseignement prédictif, cité par 71 % des dirigeants de l’IA. Un peu plus de la moitié (56 %) d’entre eux déclarent que l’intelligence artificielle contribue au service d’assistance, tandis que 54 % ont constaté un impact positif sur la productivité de leurs services. « Alors que les critiques affirment que le battage autour de la cybersécurité basée sur l’intelligence artificielle est exagéré, il est clair que les départements informatiques veulent à tout prix résoudre leurs problèmes de cybersécurité, et, à en juger par cette question de notre enquête, beaucoup d’entre eux espèrent que l’intelligence artificielle comblera ce besoin », rapporte Sue Troy, auteure du rapport d’enquête. « Dans le secteur de l’assistance, les outils d’IA utilisent l’analyse prédictive pour améliorer la prise de décision en matière de gestion des incidents et de planification de la demande. Et l’IA est utilisée pour les chatbots du service d’assistance et les recommandations de recherche intelligente. »

Il existe un besoin important d’expertise et de compétences en matière d’IA. Plus de deux personnes sur trois qui ont réussi à mettre en œuvre des solutions d’IA (soit 67 %) déclarent qu’elles constatent une pénurie de compétences en matière de machine learning et de modélisation des données, tandis que 51 % recherchent une plus grande expertise en ingénierie des données. Par ailleurs, 42 % des personnes interrogées déclarent qu’il y a une pénurie de compétences en matière d’infrastructure informatique.

La sécurité est la principale préoccupation des personnes qui mettent en œuvre avec succès l’IA, 44 % d’entre elles citant cet enjeu comme étant le plus important. La transparence des modèles – ou la mesure dans laquelle les rouages internes des algorithmes d’IA sont visibles pour les utilisateurs de la technologie – est la deuxième préoccupation, citée par 36 % des personnes interrogées. « Un niveau élevé de transparence peut aider à atténuer les biais et à promouvoir la confiance dans le système, mais il suscite des inquiétudes quant au fait que les explications des modèles peuvent être piratées, ce qui rend la technologie plus vulnérable aux attaques. » Les préjugés intégrés suivent pour 3 % des répondants, ainsi que les préoccupations concernant les résultats inattendus ou inutilisables avec 33 %.

De six mois à un an de chantier

Lorsqu’on les interroge sur les technologies d’IA spécifiques qu’ils prévoient d’intégrer à leur lieu de travail dans les 6 à 24 mois à venir, le machine learning arrive en tête de liste, cité par 55 % des répondants. Le deep learning suit avec 53 %, et l’automatisation robotisée des processus (RPA) complète le top trois avec 52 %.

Il faut du temps pour mettre en place des projets d’IA réussis. Le projet d’IA type prend, en moyenne, entre six mois et un an avant d’être mené à bien, comme l’indiquent près de la moitié des personnes qui ont mis en œuvre l’IA avec succès (47 %). Près d’un tiers, soit 32 %, déclarent avoir mis plus d’un an à réaliser le projet. Seuls 21 % ont pu mener à bien des initiatives d’IA en moins de six mois.

Les coûts de ces projets ont été maintenus au même niveau : 45 % ont déclaré que le projet avait coûté à peu près autant que prévu, tandis que 25 % ont déclaré que les coûts avaient dépassé le budget. En revanche, 40 % des personnes dont les initiatives d’IA sont moins fructueuses signalent des dépassements de coûts. « Plus les informaticiens sont expérimentés en matière d’IA, plus ils sont en mesure de prévoir les coûts et d’éviter les dépassements de budget », explique Sue Troy.

Source : ZDNet.com

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