Les constructeurs sous pression pour mesurer la pression artérielle

Les constructeurs de montres connectées, Apple en tête, cherchent à renforcer les fonctions santé de leurs produits. Le glucomètre non-invasif, pour mesurer le taux de sucre dans le sang, est encore loin d’être au point même si le constructeur y travaille depuis des années.

Les sous-traitants d

Les sous-traitants d’Apple travailleraient sur un capteur de glycémie

Autre secteur dans lesquels les investissements sont lourds, celui de la pression artérielle. Des rumeurs ont fait état de l’apparition d’un tel capteur dans une future Apple Watch, sans utiliser de brassard gonflable comme c’est l’usage. Des sources du Wall Street Journal ont toutefois indiqué en septembre dernier que la fonction était loin d’être prête.

Huawei n’a pas attendu : fin décembre, le constructeur présentait la Watch D, une montre connectée qui intègre à l’intérieur de son bracelet un petit ballon gonflable (!) que l’on peut retirer et replacer en fonction des besoins. Le mode d’emploi est d’ailleurs un peu compliqué, comme on le verra dans la vidéo ci-dessous.

La Watch D comprend aussi un capteur SPo2 pour mesurer le taux d’oxygène sanguin, un électrocardiogramme, un cardiofréquencemètre, et un capteur qui mesure la température de la peau. La montre ultime pour les hypocondriaques, vendue (uniquement en Chine) au prix de 2 988 yuans soit 413 € environ.

Mais a-t-on vraiment besoin d’une montre pour calculer la pression artérielle ? Dans sa plateforme de diagnostic en ligne utilisée par des partenaires, Binah.ai a développé une nouvelle fonction qui mesure la pression du sang dans les artères à partir d’une vidéo du patient. Il faut que ce soit une vidéo du visage de la personne, captée depuis l’appareil photo du smartphone ou par la webcam de l’ordinateur.

Crédit : Binah.ai

L’outil met à profit la technique de la photopléthysmographie, qui sert aussi pour mesurer la fréquence cardiaque. En substance, la fonction analyse la lumière qui se reflète sur le visage, ce qui lui permet de calculer les changements dans le débit sanguin.

C’est effectivement une des voies empruntées par la recherche pour les relevés de pression artérielle. Mais les experts interrogés par The Verge mettent en garde : la technologie n’est pas encore au point. Et si Binah.ai a réalisé des études en interne, l’entreprise ne les publie pas ; elles sont fournies aux clients sous une forme « basique ».

Une nouvelle étude clinique plus large sera lancée en février, qui servira de base pour obtenir le feu vert de la FDA (l’administration US en charge de certifier la sécurité des dispositifs médicaux). En attendant, la fonction telle qu’elle existe actuellement ne peut servir qu’à des fins de bien-être et de confort.

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