Les candidats à la mairie de Paris s’opposent sur la police municipale armée – Le Monde

Les candidats à la mairie de Paris, peu de temps avant le début du débat, sur le plateau de LCI, à Boulogne-Billancourt, le 4 mars.

Les candidats à la mairie de Paris, peu de temps avant le début du débat, sur le plateau de LCI, à Boulogne-Billancourt, le 4 mars. JEAN-CLAUDE COUTAUSSE POUR LE MONDE

Armée ou non, avec ou sans vidéosurveillance : sept candidats à la mairie de Paris ont débattu de leurs conceptions divergentes de la police municipale, mercredi 4 mars dans la soirée, sur LCI, alors que la sécurité est l’un des sujets majeurs de la campagne.

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La maire PS sortante Anne Hidalgo, qui propose de porter « à 5 000 » le nombre d’agents, a défendu, lors du premier débat pour les municipales, une police municipale qui ne doit « pas être armée » car « la police municipale ne va pas remplacer la police nationale ». Elle a au passage taclé sa rivale La République en marche (LRM), Agnès Buzyn, ancienne ministre de la santé, estimant que « son gouvernement a une responsabilité majeure » dans la hausse de l’insécurité à Paris.

« Je ne me résous pas, à quatre ans des JO [Jeux olympiques], à ne pas avoir de police municipale armée », a lancé la candidate Les Républicains (LR), Rachida Dati, qui a plaidé pour « une antenne municipale dans chaque arrondissement, avec une ligne directe pour tous les habitants, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 ». De plus, il faut « un centre de supervision qui coordonnera les caméras dans chaque arrondissement », a-t-elle ajouté.

« Le juste milieu »

Agnès Buzyn a, elle, estimé qu’« il faut prendre en considération la violence de la société ». La candidate a dit ne pas imaginer un policier « se promener dans les rues avec le bandeau police et ne pas être armé » car « il serait la cible immédiatement d’agressions ».

Plaidant « le juste milieu », le candidat LRM dissident, Cédric Villani, a plaidé pour une police remplissant « différents rôles » : « Il n’y a pas besoin d’être armé » pour assurer la sécurité du quotidien mais « une partie » de la police consacrée aux missions d’intervention « aura vocation à être armée ».

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« Police municipale et vidéosurveillance, quand c’est bien combiné, ça marche pour faire baisser la délinquance », a-t-il affirmé, mettant en garde contre l’idée de se reposer « sur la technologie sans avoir les humains » ou de l’imposer au voisinage sans son avis.

Le candidat écologiste David Belliard, a lui estimé : « La question aujourd’hui, c’est de remettre des humains, des agents dans les rues. » « On n’a pas besoin d’avoir un vote à l’Assemblée nationale » pour cela, a affirmé M. Belliard qui propose de « recruter 400 agents supplémentaires ».

La candidate insoumise, Danielle Simonnet, a condamné « une course aux enchères à la caméra vidéosurveillance », un système au « coût complètement exorbitant » mais dont « la contribution à la résolution d’enquête est assez faible ».

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Le Monde avec AFP

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