L’enquête se poursuit à Nantes après l’incendie de la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul – Le Monde

Sur le parvis de la cathédrale, à Nantes, le 18 juillet.

Il a quitté le commissariat central de Nantes tard, dimanche 19 juillet, après trente heures passées en garde à vue. L’homme de 39 ans interpellé quelques heures après l’incendie qui s’était déclaré à la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes samedi matin a été remis en liberté, vers 23 h 30, « sans autre forme de poursuite, a affirmé le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès. En l’état, il n’est pas impliqué dans la commission des faits. Les points de contradiction qui étaient apparus ont été éclaircis ».

En quittant les locaux de l’antenne de police judiciaire, « il était extrêmement fatigué, passablement secoué et interrogatif sur ce qui s’est passé », a commenté son avocat, Me Quentin Chabert, peu après 23 heures, dimanche.

Cet homme avait été interpellé samedi après-midi, dans le cadre d’une enquête ouverte pour « incendie volontaire ». L’annonce de son interpellation et de son placement en garde à vue avait surpris ceux qui le fréquentent au quotidien à la cathédrale.

Ce « bon gars, bienveillant », était bénévole « depuis quatre ou cinq ans au diocèse » et servant d’autel lors des cérémonies. Catholique pratiquant, il faisait partie des sept bénévoles « chargés de la sécurité de la cathédrale », a précisé le père Champenois. Leur rôle ? « L’un d’eux passe tous les matins pour ouvrir la cathédrale et un autre vient fermer le soir, à 19 heures en été. Ce dernier doit éteindre les veilleuses, pour des questions de sécurité, vérifier les confessionnaux et fermer les portes avec un jeu de clés qu’il dépose ensuite dans la sacristie avant de sortir par le jardin de la Psalette, derrière la cathédrale, dont l’accès est surveillé par un organisme de sécurité. »

Absence d’effraction sur les portes

Vendredi, c’est cet homme qui devait verrouiller les portes de l’édifice. « Et c’est tombé sur lui [le placement en garde à vue], car c’est lui qui a fermé la cathédrale, a estimé le recteur. Mais les enquêteurs font leur travail. Moi, j’ai confiance en lui, comme j’ai confiance en nos autres collaborateurs. »

Aux premières heures de l’enquête, après avoir constaté la présence de trois foyers espacés et l’absence d’effraction sur les portes de la cathédrale, les policiers s’étaient rapidement intéressés à la gestion des clés. Chacun des bénévoles notait son passage sur une fiche d’inscription, selon le recteur. Le nom de cet homme y figurait à la date du vendredi 17 juillet.

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